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Société Publié le mercredi 21 novembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Enseignement supérieur / Pr Ouattara Mamadou, SG de la CNEC avoue : ‘‘Le régime Gbagbo a fait des efforts sans précédent’’

Le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), le Pr Mamadou Ouattara, a animé une conférence de presse le mardi 20 novembre 2012 au Gerto de Cocody au cours de laquelle il a souligné que la suspension de la grève dans les universités et grandes écoles publiques reste liée au paiement intégral des salaires conférés par le décret pris en 2007.

Initialement annoncée le lundi dernier, la fermeture des universités et grandes écoles publiques sera effective finalement ce mercredi 21 novembre 2012. Et ce, à l’initiative de la CNEC dont les syndiqués entament à compter de ce jour une grève d’une semaine renouvelable. Face à la presse le mardi 20 novembre 2012, le leader de la CNEC a confié que les trois négociations tenues depuis le dépôt du préavis (lundi 12 novembre 2012), ont toutes échoué du fait des propositions inacceptables du gouvernement. «Le Gouvernement nous a fait une première proposition du paiement à 10% de la revalorisation indiciaire dès mars 2013. Les arriérés ne sont pas pris en compte et passent pour ainsi dire par pertes et profits. Nous avons donc rejeté cette proposition méprisante. Face au refus, l’on nous a proposé 25% d'augmentation de la revalorisation indiciaire sans prendre en compte les arriérés. Ce qui pour nous est inacceptable. D’où le maintien de notre grève qui débute finalement demain (mercredi). Sans le paiement de l’entièreté des nouveaux salaires, les universités resteront fermées», a-t-il martelé. Avant de déplorer le refus du Gouvernement de faire de l’université le levier de la construction de la Côte d’Ivoire émergente. «Là où le Gouvernement passé a fait l'effort sans précédent en Côte d'Ivoire, de prendre en compte le doctorat, le Gouvernement actuel se refuse complètement à avoir cette même vision qui est devenue universelle, à savoir faire de l'Enseignement supérieur et de la Recherche l'outil du développement du pays. C’est un recul que nous notons avec consternation», a-t-il ajouté. Non sans appeler le chef de l’Etat à sortir les solutions qui s’imposent afin que les fonds importants mobilisés pour les travaux de réhabilitation des universités aient un sens et une incidence sur le développement. «Le Gouvernement actuel ne brandit que les slogans.

La réforme LMD est un échec et les curricula sont un véritable scandale intellectuel. Les salaires des enseignants et des chercheurs ivoiriens sont les plus bas de la sous-région: le professeur titulaire au Sénégal a 2 millions F Cfa par mois, 2 millions 400 mille au Bénin, 2 millions au Gabon. L'heure de cours au Burkina est de 9.000 FCFA, contre 5.535 FCFA pour l’Assistant en Côte d'Ivoire qui pèse 40% du PIB de la sous-région. Le professeur titulaire du Burkina est payé à 15.000F l'heure de cours contre 7.500F pour son homologue ivoirien. Nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a eu un départ nouveau pour les bâtiments sans de départ nouveau pour les matériels et les enseignants. Les universités sont toujours malades. Il faut les vraies solutions pour les enseignants et chercheurs afin de sauver nos universités», a-t-il conclu.

MTT
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