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Politique Publié le jeudi 22 novembre 2012 | Nord-Sud

Kouadio-Ahoussou, comme un météore !

© Nord-Sud
Activités gouvernementales: le Premier Ministre à Sarajevo
Le Premier ministre M. Jeannot Kouadio-Ahoussou a participé a un panel a Sarajevo sur le theme Afrique terre d`opportunités
Il détient désormais un record. Jusqu’à ce que quelqu’un d’autre vienne faire mieux que lui, l’histoire retiendra que Jeannot Kouadio-Ahoussou restera comme le plus éphémère Premier ministre que la Côte d’Ivoire a connu. A peine huit mois passés à la tête du deuxième gouvernement de l’ère Alassane Ouattara. C’est en effet le 13 mars dernier qu’il succède à Guillaume Soro, à la primature. Sa nomination était consécutive à la démission, le 8 mars 2012, de l’ancien patron des ex-Forces nouvelles qui a été plébiscité au perchoir, quatre jours plus tard à Yamoussoukro. Le poste de Premier ministre devenu vacant, Alassane Ouattara avait enfin l’occasion d’honorer son engagement à l’égard du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Entre tous les prétendants qu’on citait à l’époque, le président de la République avait opté pour ce bédiéiste convaincu qui plus est, a été son directeur de campagne, pour le second tour de la présidentielle de fin 2010.

Mais, à peine cinq mois après sa nomination au poste de Premier ministre, les premiers signes du manque de cohésion entre le président et son chef de gouvernement apparaissent au grand jour. Selon la rumeur, c’est depuis la mi-juin dernier que le président Ouattara murissait l’idée de se séparer de l’ancien avocat d’Henri Konan Bédié. Que reprochait Alassane Ouattara à son chef de gouvernement ? Selon le très sérieux Jeune Afrique, «les retards enregistrés par le gouvernement ivoirien dans la réalisation de son programme» sont à la base des premiers signes d’agacement du chef de l’Etat. «Le président ivoirien, Alassane Ouattara, montre de plus en plus de signes d’agacement et d’impatience envers son Premier ministre, Jeannot Ahoussou-Kouadio, au sujet des lenteurs de l`exécution du programme du gouvernement. Lors d’un conseil extraordinaire des ministres, le 27 juin à Yamoussoukro, le président a ainsi sèchement recadré le «gouvernement», révélait le panafricain dans son édition du 9 juillet 2012. A l’époque, dans les milieux bien informés, on pariait déjà sur Tidiane Thiam, l’ancien ministre de Bédié ou Daniel Kablan Duncan pour prendre la place de Kouadio-Ahoussou. En sursis depuis lors, la dissolution du gouvernement le 14 novembre dernier était, selon plusieurs diplomates occidentaux en poste à Abidjan et bien au fait des rapports entre M. Ouattara et son Premier ministre, l’occasion de changer de cap.

C’est donc dire que le record de longévité de Jeannot Kouadio-Ahoussou à la primature aurait été plus impressionnant. Avant lui, le record de longévité la plus éphémère à la primature était détenu par Seydou Diarra, Pascal Affi N’Guessan, et Charles Konan Banny. Si M. Diarra n’a passé qu’environ un an à diriger le gouvernement de transition du 24 décembre 1999 au 26 octobre 2000, les deux autres ont passé chacun environ deux ans à la tête de leur gouvernement respectif. Revenu à la primature le 10février 2003, à la tête du premier gouvernement de sortie de crise prescrit par l’Accord de Linas-Marcoussis, Seydou Diarara n’a passé que deux ans avant de céder la place à Charles Konan Banny le 4 décembre 2005.

Marc Dossa


Il détient désormais un record. Jusqu’à ce que quelqu’un d’autre vienne faire mieux que lui, l’histoire retiendra que Jeannot Kouadio-Ahoussou restera comme le plus éphémère Premier ministre que la Côte d’Ivoire a connu. A peine huit mois passés à la tête du deuxième gouvernement de l’ère Alassane Ouattara. C’est en effet le 13 mars dernier qu’il succède à Guillaume Soro, à la primature. Sa nomination était consécutive à la démission, le 8 mars 2012, de l’ancien patron des ex-Forces nouvelles qui a été plébiscité au perchoir, quatre jours plus tard à Yamoussoukro. Le poste de Premier ministre devenu vacant, Alassane Ouattara avait enfin l’occasion d’honorer son engagement à l’égard du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Entre tous les prétendants qu’on citait à l’époque, le président de la République avait opté pour ce bédiéiste convaincu qui plus est, a été son directeur de campagne, pour le second tour de la présidentielle de fin 2010.
Mais, à peine cinq mois après sa nomination au poste de Premier ministre, les premiers signes du manque de cohésion entre le président et son chef de gouvernement apparaissent au grand jour. Selon la rumeur, c’est depuis la mi-juin dernier que le président Ouattara murissait l’idée de se séparer de l’ancien avocat d’Henri Konan Bédié. Que reprochait Alassane Ouattara à son chef de gouvernement ? Selon le très sérieux Jeune Afrique, «les retards enregistrés par le gouvernement ivoirien dans la réalisation de son programme» sont à la base des premiers signes d’agacement du chef de l’Etat. «Le président ivoirien, Alassane Ouattara, montre de plus en plus de signes d’agacement et d’impatience envers son Premier ministre, Jeannot Ahoussou-Kouadio, au sujet des lenteurs de l`exécution du programme du gouvernement. Lors d’un conseil extraordinaire des ministres, le 27 juin à Yamoussoukro, le président a ainsi sèchement recadré le «gouvernement», révélait le panafricain dans son édition du 9 juillet 2012. A l’époque, dans les milieux bien informés, on pariait déjà sur Tidiane Thiam, l’ancien ministre de Bédié ou Daniel Kablan Duncan pour prendre la place de Kouadio-Ahoussou. En sursis depuis lors, la dissolution du gouvernement le 14 novembre dernier était, selon plusieurs diplomates occidentaux en poste à Abidjan et bien au fait des rapports entre M. Ouattara et son Premier ministre, l’occasion de changer de cap.
C’est donc dire que le record de longévité de Jeannot Kouadio-Ahoussou à la primature aurait été plus impressionnant. Avant lui, le record de longévité la plus éphémère à la primature était détenu par Seydou Diarra, Pascal Affi N’Guessan, et Charles Konan Banny. Si M. Diarra n’a passé qu’environ un an à diriger le gouvernement de transition du 24 décembre 1999 au 26 octobre 2000, les deux autres ont passé chacun environ deux ans à la tête de leur gouvernement respectif. Revenu à la primature le 10février 2003, à la tête du premier gouvernement de sortie de crise prescrit par l’Accord de Linas-Marcoussis, Seydou Diarara n’a passé que deux ans avant de céder la place à Charles Konan Banny le 4 décembre 2005.

Marc Dossa
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