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Politique Publié le lundi 26 novembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Avant la visite du Chef de l’Etat dans le Bounkani/ Affrontement annoncé entre Lobi, Malinké et Koulango : La ministre kabé Nialé dit sa part de vérité et appelle à l’union

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Visite du Chef de l`Etat dans le Zanzan: Le comité d`organisation mobilise la jeunesse
Mardi 13 novembre 2012. Abidjan.Salle de conférence de la bourse du Travail de Treichville. En prélude à la visite du President de la République du 27 au 30 novembre 2012 dans le Zanzan,les ministres Konaté Sidiki, Kaba Nialé et Kouassi Adjoumani en charge de l`organisation ont echangé avec la jeunesse et les cadres de la région du Gondougo et du Bounkani
Selon Hien Barnabé que nous avons reçu dans nos locaux, tout a commencé le samedi 10 novembre 2012, en début de soirée, lorsque Mme la ministre auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé, est arrivée à Bouko son village natal situé sur l’axe Bouna-Doropo à 30 kilomètres du chef-lieu de région. Accompagnée de sa garde et des éléments de la gendarmerie de Bouna, Mme Kaba Nialé au dire de Hien Bernabé, a contraint, les enfants du vieux Hien Konssouonne, propriétaire d’un lot mitoyen à celui de la famille de Mme la ministre à quitter les lieux. A maintes reprises dira Hien, la ministre avait tenté d’acquérir le terrain en faisant des propositions d’achat aux enfants du défunt Konssouonne en vue d’agrandir le lieu et y bâtir sa résidence. Face aux refus des héritiers, elle a ordonné aux gendarmes de détruire le magasin, principal bâtiment du site. Ce magasin précise notre interlocuteur, contenait 66 sacs d’anacarde, 3 paquets de tôles, une bascule, 7 paquets de ciment, un groupe électrogène, des sacs de céréales, des bidons d’essence. Indigné, poursuit-il, le maître de la famille tente de s’opposer à la démolition. A la suite de cela, deux personnes seront arrêtées, en l’occurrence Hien Fihinin, un fils du vieux et Hien Kpawa, une des veuves du vieux Konssouonne qui passent deux jours à la gendarmerie de Bouna avant d’être relâchés. Depuis ce jour, soutien Hien Barnabé, le petit village de Bouko vit au rythme de l’insécurité. Lobi, Koulango et Malinké se regardent en chiens de faïence. ‘’Le lundi 19 novembre 2012, des jeunes Koulango, se sont déportés sur le site litigieux pour détruire les murs qui avaient échappé à la furie des gendarmes et des gardes de Kaba Nialé et cela, pour laver selon eux, l’affront de la communauté Koulango et son chef qui soutiennent Mme la ministre. Nous avons saisi les autorités pour que justice soit rendue, mais jusque-là, rien n’est fait dans ce sens. Nous n’allons pas accepter qu’on veuille nous réduire au silence dans notre propre village’’, a averti Hien Barnabé.

Mme Kaba Nialé s’explique
«Il y a beaucoup de provocations en cette période de nominations au gouvernement et d’élections. Ni Bouko, ni Bouna ne mérite ça. Si à Abidjan, il peut avoir des problèmes de terre, ça ne peut pas être le cas du petit village de Bouko où il y a de l’espace partout au point qu’il ne peut pas y avoir de problèmes de terre. Mais dans un village, je dis bien que vous descendez à l’autre bout du village et vous décidez de traverser le village à la marche, vous n’en n’aurez pas pour 5 minutes, tellement le village est petit. Je n’ai pas de problème de terre. Deuxièmement, tout le monde a sa maison. Je suppose que la maison de la famille concernée est tout à fait connue et nous ne sommes pas géographiquement dans les mêmes lieux. Vous savez, l’espace a été laissé pendant longtemps inoccupé. Sans électricité, ni aucune construction. Ce sont des commerçants qui étaient chez nous, qui ont construit ces magasins. Et le chef de ces commerçants avant de partir de chez nous, avait emprunté la somme de 150.000f au vieux Hien. Somme qu’il n’avait pas pu rembourser jusqu’au jour de son départ. Il a donc cédé les magasins au patriarche Hien qui avait 17 femmes et 60 enfants. Quand j’ai voulu construire, j’ai vu leur père avant sa mort qui m’a dit qu’il n’y avait pas de problème. Entre temps, le village a été loti et j’ai racheté le terrain avec le chef du village. Quand le vieux Konssouonne est mort, je suis allée aux funérailles. La preuve que je n’ai pas de problème avec cette famille. Une bonne partie de la famille du vieux m’a soutenue pendant ma campagne lors des élections législatives. Quand je leur ai fait savoir que je ne voulais pas d’histoire et que je voulais construire sur mon terrain dans la tranquillité, c’est à partir de cet instant que toute cette histoire a commencé. J’ai même été appelée par la présidence de la République quand j’étais à Bouna, pour ce problème. Ce n’est pas moi qui ai cassé leurs magasins. Je n’ai mis personne en prison. Je ne savais pas qu’il y avait des gens en prison. Je ne voulais pas m’en mêler. Ce sont les jeunes du village qui ont cassé les magasins, tellement ils en avaient marre. A la suite de cela, les enfants du vieux, accompagnés de l’une de leur mère, sont allés attaquer le fils du chef du village. C’est à la suite de cela que certains d’entre eux ont été conduits à la gendarmerie. Ils sont très actifs parce qu’ils savent que le Président de la République part en visite d’Etat à Bouna. Si l’objectif visé est de soulever d’autres populations afin de boycotter la visite du chef de l’Etat, l’enjeu n’est pas Kaba Nialé. C’est pour le Bounkani que le Président de la République se déplace. Tout le monde bénéficiera des infrastructures. Pour moi, la priorité du moment est de faire en sorte que le Président soit reçu avec faste. J’ai même proposé aux enfants de leur faire reconstruire des maisons sur un autre lot, mais rien n’y fit. Qu’ils trouvent un lot en bordure de route pour qu’on leur construise des maisons. Je précise que c’est sur cette terre que je suis née. En toute chose, il faut savoir raison garder. Je revendique mon terrain pour construire. Il faut qu’ils sachent que tous les fils du Bounkani seront comptables de la mobilisation de la visite du chef de l’Etat. C’est le développement du Bounkani qui est en jeu en mon sens. Je tiens à préciser que les photos qu’ils vous ont présentées n’ont rien à voir avec la réalité. Ce sont des images truquées».

Dosso Villard
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