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Politique Publié le vendredi 30 novembre 2012 | Nord-Sud

Procès de l’assassinat du Casque bleu nigérien: Un juge pose problème au tribunal

Le procès relatif à l’assassinat du Casque bleu nigérien par des partisans de l’ancien président, Laurent Gbagbo, a encore été reporté.

Encore ajourné ! Le procès relatif à l’assassinat du Casque bleu nigérien a été renvoyé au mardi prochain à 8h30. Koffi Kouadio, président du tribunal militaire a ajourné l’audience pour la seconde fois. «Il y a des problèmes au niveau de la constitution du tribunal. Nous sommes venus vous informer que l’audience est reportée au mardi 4 décembre. Nous sommes obligés de renvoyer le dossier pour lever les obstacles liés à la constitution du tribunal», a indiqué le juge militaire entouré de ses assesseurs dont le colonel Jules Yao Yao. Pour comprendre ce qui bloque l’ouverture du procès, c’est un des avocats de la défense qui nous explique que parmi les juges assesseurs, il y a un capitaine. Celui-ci porte le même grade que l’un des prévenus. Il s’agit du capitaine Roland Séahet Dégohouo. «Il est plus ancien en grade que ce juge assesseur. Ce qui n’est pas normal, selon les textes. Il faut changer ce juge pour que le procès débute. Ce qui explique la décision prise par le président du tribunal», a confié Me. Sétiengolo Soro qui assure la défense du sous-lieutenant Emmanuel Krapa Kouakou et des caporaux Serge Toubaté Tom et Alain Mabré. Avant la décision de renvoi de l’audience, il y a eu des chaudes empoignades entre le Parquet et les avocats des accusés. Me Soro avait souhaité que le procès soit ajourné au 11 décembre pour deux motifs. «Le début de la semaine va mobiliser les militaires. Car ils doivent rentrer en possession de leur solde. Ensuite, nous devons effectuer une mission à l’intérieur du pays. Pour toutes ces raisons nous demandons que le procès soit renvoyé au 11 décembre prochain», avait-il plaidé. Mais le capitaine Lossény Dosso, substitut du procureur militaire, avait botté en touche les arguments de la défense. Selon lui, les raisons évoquées par l’avocat ne tiennent pas la route. «En conséquence, nous requérons que la date du 4 décembre soit maintenue», avait insisté le parquet.
Faut-il le rappeler, c’est dans la nuit du 14 au 15 mars 2011 que des miliciens pro-Gbagbo ont appréhendé, battu et déshabillé Mamoudou Idy, gendarme nigérien appartenant aux Casques bleus de l’Opération des Nations unies (Onuci) et sa concubine Yolande Gossé. Ils avaient ensuite été remis à des militaires au nombre desquels le capitaine Roland Séahet Dégohouo, le sous-lieutenant Emmanuel Krapa Kouakou et les caporaux Serge Toubaté Tom et Alain Mabré. Ces quatre commandos parachutistes tenaient un poste de contrôle à la Riviera. Mamoudou Idy avait ensuite été embarqué seul et en vie par les militaires. Depuis lors, aucune nouvelle de lui. Son corps n’a pas été retrouvé mais les prévenus, par ailleurs accusés du viol de la petite amie de la victime, ont déclaré lors de leurs auditions avoir remis l’infortuné gendarme nigérien aux miliciens, sans expliquer les circonstances de sa mort.

Ouattara Moussa
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