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Politique Publié le vendredi 30 novembre 2012 | Le Mandat

Camps de détention d’Adjamé, d’Abobo, de Yopougon, de Marcory : Deux ministres inspectent les lieux

Face aux accusations de certains défenseurs des Droits de l'Homme visant l'Armée ivoirienne, le gouvernement a décidé de réagir en visitant plusieurs camps militaires indexés par ces organismes. Une opération a été organisée, le mercredi 28 novembre, par les ministres de la Défense, de la Justice et des droits de l'homme, pour connaître la vérité dans cette affaire.

L’épée de Damoclès planait sur le pouvoir d’Abidjan. Depuis la publication de plusieurs rapports d’ONG internationales de Droits de l’Homme, faisant « cas de tortures et de traitements inhumains infligés aux prisonniers pro-Gbagbo » détenus dans des camps militaires d’Abidjan. Mais, en décidant d’organiser une ‘’battue’’ dans ces présumés « camps de concentration », le mercredi 29 novembre, la vérité a fini par attendrir le cœur des autorités ivoiriennes sur la question. Pour ce faire, plusieurs responsables militaires des pays de la sous-région en poste à Abidjan, notamment, du Ghana, du Mali, du Sénégal, de l’Union Africaine et autres observateurs internationalement crédibles, ont pu constater de visu que les nombreux rapports « accablants » le régime des Houphouëtistes étaient de la poudre aux yeux. Sinon du mensonge pur et simple pour faire « chanter » le régime Ouattara. Le ministre de la Défense et celui de la Justice et des Droits de l'Homme, qui conduisaient la délégation ont été accueillis dans la matinée au siège de la police militaire du Commandant Koné Zakaria, situé dans la commune d’Adjamé. Ils se sont rendus compte que parmi les cinq détenus de la prison du camp Génie, aucun civil n’y figurait. Le Lieutenant Silué, adjoint de Koné Zakaria, a seulement indiqué qu’ils sont incarcérés « pour absences répétées et tenues non conformes ». Malgré tout, le ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly a encouragé les hommes de Koné Zackaria à bien traiter les détenus. Puisque, a-t-il dit, « nous sommes tous de potentiels prisonniers ». De ce fait, a-t-il poursuivi, « nous pouvons donc nous retrouver à la place des détenus. Ne leur faisons pas ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse. Si vous interrogez des gens, qu’ils ne veulent pas parler, c’est leur droit. Les juges sont là pour poser les questions appropriées. Si vous avez des difficultés, référez vous à votre hiérarchie », a préconisé Gnénéma Coulibaly. Même si du côté d’Abobo, au Camp Commando d’Abobo dirigé par le commandant Gaoussou Koné dit Jah Gao, six civils sont détenus, le premier responsable a justifié « opportunes » ces raisons. Parce que, dira-t-il, « dans un premier temps, nous les avons remis au commissariat. Mais le soir, le commissaire nous a appelé pour dire qu’il y a des mouvements suspects autour du poste et qu’il craignait d’être attaqué par la bande des interpellés. Les deux autres ont été pris dans une affaire de drogue ».

Rien ne compromet le régime de Ouattara
Néanmoins, Jah Gao a précisé qu’ils ne resteront pas pendant plus de trois jours. Cependant, le ministre des Droits de l’Homme a estimé qu’il faille « permettre à ce qu’il y ait plus de lumière du jour dans la cellule». A la Caserne de la Brigade anti-émeute (BAE) de Yopougon, ce sont au total sept militaires qui sont enfermés, pour « fautes disciplinaires ». Mais, la note de service placardée à l’entrée de la cellule, défend tout emprisonnement illégal. La dernière étape de la visite des autorités ivoiriennes et leurs hôtes s’est achevée à la cellule à l’Etablissement général des services (EGS) basé à Marcory. Quatre militaires « séjournent » dans une cellule bien espacée. Le Lieutenant Souleymane Tuo, Commandant de l’EGS, a informé que trois d’entre eux y sont parce qu’ils auraient débarqué avec le véhicule de patrouille « sans permission » et l’autre pour des « absences répétées non justifiées ». Cependant, le Cdt Tuo a vite fait de préciser que « les sanctions durent tout au plus quatre jours ». Comme vous pouvez le constater, il n’existe pas de camps de tortures, ni de maltraitance dans les cellules où sont incarcérés des personnes à Abidjan. Or, selon Amnesty International et Human Rights Watch, plusieurs dizaines de civils et de militaires y auraient été détenus arbitrairement, et parfois torturés, ces derniers mois. On se demande bien pourquoi veulent-ils « vaille que vaille » enfoncer le régime de Ouattara ?
F.B.I
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