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Politique Publié le samedi 1 décembre 2012 | Le Patriote

Une mobilisation exceptionnelle

© Le Patriote Par Atapointe
Pénurie de viande à Abidjan: Adjoumani et Mambé mettent fin à la grève des bouviers
Mardi 2 octobre 2012. Abidjan. Hôtel du District, au Plateau. Le ministre des ressources halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, et le gouverneur Robert Beugré Mambé rencontrent les bouviers et mettent fin au mouvement de grève qui avait provoqué une pénurie de viande à Abidjan
40 mille, 50 mille ou 60 mille ? Le ministre Adjoumani l’avait prédit : « La mobilisation n’est pas un défi pour nous ». Il avait raison. Il est extrêmement difficile d’évaluer avec précision le public qui a pris d’assaut hier vendredi le stade Ali Timité de Bondoukou pour suivre le meeting de clôture de la visite d’Etat du président Alassane Ouattara dans le district du Zanzan. Depuis le mardi 27 novembre, premier jour de la visite présidentielle, de nombreux signes présageaient qu’un accueil exceptionnel se profilait à l’horizon. En effet, partout dans les huit départements qui ont reçu la visite du chef de l’Etat, les populations avaient montré une adhésion totale à la tournée, en réservant à l’hôte de marque un accueil toujours chaleureux. Bondoukou, la capitale du district du Zanzan ne pouvait que relever le défi à lui lancé par les départements qui l’ont précédé. Aussi, le vendredi tôt le matin, à pied, à vélo, à moto, en voiture ou en véhicules de transport en commun, les habitants de Bondoukou et ceux venus des localités environnantes, voire d’Abidjan et d’autres villes du pays se sont ruées vers le lieu du meeting. De même, les religieux et la chefferie en habit des grands jours ne voulaient se faire conter la cérémonie. Chacun arborant des signes laissant deviner l’objet de cette effervescence. Des tee-shirts à l’effigie du premier des Ivoiriens aux pagnes portant les mêmes mentions, en passant par les képis et autres foulards, enfants, adultes, vieillards, femmes, tout le monde veut être celui qui a le plus de fièvre de voir et entendre ADO. Très vite, les abords du Stade sont envahis par un public hétéroclite. Mais très discipliné qui se soumet sans rechigner aux contrôles des agents de sécurité qui veillent au grain. L’intérieur du stade Ali Timité est bondé et les retardataires encore plus nombreux n’ont d’autre choix que de rester dehors pour suivre la cérémonie à travers la puissante sono de 24.000 watts qui assure l’ambiance. Les artistes locaux, les danses du terroir et les clowns et mascottes aident le public à patienter en attendant le début de la cérémonie prévu à 9 heures. A 9 heures 20 minutes, c’est l’hystérie. Le maître de cérémonie Issa Bamba annonce l’hôte du jour. Des vivats fusent de partout. Des « ADO! ADO ! », sont lancés par des milliers de poitrines et les petits drapeaux sont agités frénétiquement. Au pas de course, le Président impeccablement habillé d’un costume bleu-nuit descend de son véhicule et fait le tour d’honneur. Les gardes ont à présent du mal à discipliner un public qui ne veut que voir et toucher son président. Celui-ci ne peut manquer de s’arrêter pour encourager les danseurs qui redoublent alors d’ardeur. Ceux qui ne peuvent apercevoir la scène se consolent avec les images retransmises sous plusieurs angles sur des écrans géants. Le Président prend le temps de lire les messages d’encouragement portés sur les banderoles. Il marque un arrêt devant les chefs traditionnels et les dignitaires religieux venus en très grand nombre. Le sourire aux lèvres, il rejoint la tribune d’honneur où l’attendent déjà son épouse, les ambassadeurs, les ministres et de nombreuses personnalités. Comme par enchantement, les clameurs cessent. Chacun sait que celui qui était attendu est là. Bondoukou a rempli son contrat de mobilisation. Le maître de cérémonie peut maintenant dérouler le programme de la cérémonie. En attendant, Alassane Ouattara pense déjà à d’autres visites dans le pays profond. Un peu plus tard, lors de la photo de famille avec les journalistes à la résidence, il a lancé, le sourire aux lèvres, cette plaisanterie au ministre Hamed Bakayoko : « Le mois prochain, ce sera Séguéla ? ». Et ce dernier de répondre : « Tout dépend des délibérations du Conseil des ministres ». Tout un programme.

Armand Déa (Envoyé spécial)
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