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Politique Publié le samedi 1 décembre 2012 | AFP

L`ONU dénonce torture et détentions arbitraires en Côte d`Ivoire

© AFP Par DR
Droits humains : Human Rights Watch dénonce une criminalité rampante et violences sexuelles dans l’ouest du pays
Des membres d`une milice patrouillent dans une ville du Moyen Cavally, région de l`ouest de la Côte d`Ivoire. L`échec des efforts pour désarmer les milices et les forces rebelles a laissé l`ouest du pays inondé par les armes, que les groupes criminels, dont certains comprennent des ex-combattants des milices, ont utilisées pour répandre la terreur et commettre des exactions contre les habitants des villages
Un haut responsable de l`ONU a affirmé samedi à Abidjan que des cas de torture et des détentions arbitraires se sont produits récemment en Côte d`Ivoire, où l`armée est accusée d`avoir commis de nombreuses exactions en réagissant à une vague d`attaques.

"Il est hors de doute qu`il y a eu des cas de détentions arbitraires, que des gens ont été mis au secret, de même que des gens ont été victimes de torture", a déclaré lors d`une conférence de presse Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des droits de l`Homme.

Il était interrogé sur les récents rapports d`ONG internationales accusant l`armée d`avoir commis des exactions massives ces derniers mois.

"Je ne peux pas être sûr des chiffres, mais nous avons des preuves de telles violations des droits de l`Homme", a indiqué M. Simonovic au terme d`une visite entamée mardi.

"Je ne me suis pas contenté de lire sur la torture dans les rapports, j`ai moi-même rencontré des victimes de torture, donc je peux confirmer qu`il y a eu de la torture", a-t-il souligné.

"Il est important que cette question reçoive la réponse adéquate", a insisté le responsable onusien.

Le gouvernement ivoirien est sous forte pression sur le terrain des droits de l`Homme concernant la réaction de l`armée, les Forces républicaines (FRCI), à une série d`attaques perpétrées entre août et octobre contre les forces de sécurité.

Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé les FRCI d`exactions massives, arrestations et détentions arbitraires, traitements inhumains et cas de torture.

Après avoir nié, le gouvernement a admis de possibles "dérapages", puis reconnu des "mauvais traitements" mais seulement lors d`arrestations d`hommes en armes.

Le pouvoir a imputé les récentes attaques armées à des partisans de Laurent Gbagbo, des accusations rejetées par le camp de l`ex-président, déchu à la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts.

Par ailleurs, Ivan Simonovic a jugé "inquiétant" que la lumière n`ait pas encore été faite sur une attaque commise le 20 juillet contre un camp de déplacés voisin de Duékoué (ouest).

"Alors qu`au moins huit personnes ont été tuées, beaucoup sont toujours portées disparues", a-t-il affirmé.

Le bilan officiel de l`attaque du camp, gardé par des Casques bleus de la force onusienne Onuci, faisait état jusque-là de six morts. Six autres corps, qui pourraient être ceux d`autres victimes, ont été exhumés en octobre d`un puits. Des FRCI et des chasseurs traditionnels "dozo" ont participé à cette descente sur le camp, selon des sources concordantes. Deux éléments FRCI sont d`ailleurs recherchés par la justice.

"Il est essentiel que l`enquête soit approfondie, conclue rapidement, et que les auteurs soient tenus responsables. Ceci est important pour le bien de la justice, mais aussi pour la réconciliation et la prévention de futurs conflits", a averti M. Simonovic.

Il s`est cependant dit "encouragé" par l`engagement du président Alassane Ouattara et de son gouvernement "à traduire en justice les auteurs de crimes" indépendamment de leur origine ethnique, de leur appartenance religieuse ou politique.

Le sous-secrétaire général de l`ONU a enfin appelé le pouvoir ivoirien à "poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, en particulier pour renforcer la police et la gendarmerie afin qu`elles reprennent leur fonction de maintien de l`ordre public d`entre les mains de l`armée et des +dozos+, chasseurs traditionnels devenus un groupe paramilitaire".
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