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Économie Publié le mercredi 5 décembre 2012 | Banque Mondiale

"Investir en Cote D`Ivoire: J`y vais!" Confédération Générale des Entreprises de Côte d`Ivoire (CGECI) : Discours du président Jean kacou Diagou

© Banque Mondiale Par Didier a
Mission de Prospection Economique chinoise en Cote d`ivoire : Les hommes d`affaires ivoiriens échanges avec la délégation chinoise.
Vendredi 10 Aout 2012. Abidjan. Centre de conférence du ministère des Affaires Etrangères. Le CEPICI organise un forum économique pour créer un cadre d`échange entre les hommes d`affaires ivoiriens et chinois en visite en Cote d`Ivoire. Photo (Jean Kacou Diagou, président de la Cgeci)
Protocole,

Si j’étais à votre place, vous investisseur ou chef d’entreprise européen ou, tout simplement, étranger à la côte d’Ivoire, j`aurais hésité à effectuer ce déplacement, tant l`image que donnent de nombreux media de notre pays est peu rassurante.

Parce que selon tous les indicateurs, selon de nombreux spécialistes et experts en Economie, selon de grands cabinets internationaux, selon les média les plus pointus qui écrivent sur l’Afrique, investir dans un pays qui va de crise aiguë en crise aiguë depuis 15 ans, est particulièrement risqué. Mettre de l’argent dans un pays dont la presse ne parle que du climat d’insécurité qui y règne n’est pas très conseillé.

Comment puis-je avoir confiance dans un pays dans lequel les commissariats, les casernes et les postes de polices sont régulièrement attaqués ?
Un pays où régulièrement les journaux font état de complots de déstabilisation déjoués par les autorités ?
Et pourtant, malgré ces tableaux alarmistes, la Côte d’Ivoire est de retour.

Aux questions que certains d’entre vous et pas des moindres se posent logiquement, vous permettrez que je réponde par des interrogations :
Comment, malgré plus de 10 années de crise politico-militaire, bon nombre d’investissements dans cette période de forte instabilité se sont avérés judicieux car ayant générés de bons revenus et produit de bons résultats. Tels, le secteur de la banque (le nombre d’établissements financiers est passé de 18 en 2004 à 24 en 2012), le secteur de l’assurance (1er de la zone CIMA avec une croissance moyenne de 6,6% par an depuis 2004) ainsi que le secteur des TIC pour ne citer que ceux-là.

Comment ; malgré cette instabilité chronique en Côte d’Ivoire, ce pays a pu maintenir sa position de premier producteur de cacao au monde ; a pu se hisser au rang de troisième producteur et 1er exportateur mondial d’anacarde et de sixième producteurs d’hévéa.
Enfin, comment ce pays-là a-t-il pu conserver sa position de leader de la zone UEMOA ?
Un seul mot en guise de réponse : la résilience de l’économie ivoirienne.
Cette résilience, qui permet à l’économie ivoirienne de repartir vigoureusement après chaque grave crise socio-politique :
- 2,5 point de croissance dès 2001 après la crise de 1999
- 3,6 point de croissance après la crise de 2004
- 8,5 points de croissance en 2012 après la crise post-électorale.

C’est cette même résilience de l’économie ivoirienne qui a permis à son secteur privé de redémarrer ses activités dans un délai enviable, alors qu’il fut très ébranlé par la crise poste électorale. En effet, 1954 entreprises ont été crées en 2011, et 1069 au premier trimestre de l’année 2012.

Certes, certains analystes économiques essaieront d’expliquer cette résilience par des arguments rationnels. Mais pour nous hommes d’affaires, cette économie a ce petit quelque chose d’inexplicable qui fait sa force.

Mesdames et Messieurs, en me basant sur ses faits concrets que je viens de mentionner, je ne me pose plus de questions, je laisse tomber toutes les analyses des experts mondiaux en investissement qui insistent sur le risque pays, et je dis, j’y vais.

J’y vais, comme le Groupe NSIA, qui de l’assurance en Côte d’Ivoire, s’est installé dans 11 pays africains incluant le Nigéria. Ce même groupe qui a étendu ses activités à la banque en faisant l’acquisition de la BIAO en 2007. De cette acquisition dont notre groupe en est fier, les performances de la BIAO lui ont permis de passer de la 6ème place en 2007 à la 3ème en 2011 pendant cette période de crise.

Je laisse tomber toutes les grandes théories des Cabinets en stratégie et j’y vais, comme le Groupe OLAM l’a fait, en s’alliant entre autre, au Groupe SIFCA de mon jeune frère et (désormais) non moins ministre Jean Louis Billon.
J`y vais , comme le Groupe Bollore qui, avec sa filiale Bollore Africa Logistique a investi dans le Port à conteneurs d`Abidjan plusieurs dizaines de millions d`€uros, consolidant ses positions et multipliant son chiffre d`affaires et ses résultats pendant cette période.
J`y vais comme comme Petro Ivoire, un groupe ivoirien de distribution de produits pétroliers qui s`est consolidé et a étendu ses activités dans le Gaz, y réalisant un des investissements les plus importants de ces dernières années.
J`y vais comme ces grandes sociétés de téléphonie mobile qui rivalisent d`investissement et d`innovation, mettant la modernité à la portée des masses populaires ivoiriennes.
J`y vais comme les Groupes Marocains qui investissent massivement depuis quelque temps en Côté d`Ivoire. Et ils n`ont pas tord.

Tout cela pour vous donner quelques exemples concrets, car ils sont nombreux, les investisseurs qui ont réussi pendant cette période de crise ou qui reviennent s`installer en Côte d`ivoire.

Aujourd’hui, j’avais juste envie de partager avec vous mon intuition d’homme d’affaires qui croit très fort que la Côte d’Ivoire est le pays où il faut investir, et investir maintenant. Car vous investirez dans un pays à forte rentabilité, leader de la sous-région et hub d’un marché de 300 millions de consommateurs (CEDEAO).

Croyez moi et soyez en sûr, si les entreprises ivoiriennes que j’ai l’honneur de représenter, avait la capacité d’absorber seules tout le flux financier qui va circuler en Côte d’Ivoire ces prochaines années, je n’aurais pas été devant vous aujourd’hui afin de vous recommander vivement de venir investir en Côte d’Ivoire. Comme on dit chez nous, on aurait mangé seul cet argent.

Et au delà de ces éléments très concrets qui illustrent l’opportunité que représente la Côte d’Ivoire, je dois mentionner d’autres aspects qui viennent améliorer le climat des affaires depuis plus d’une année maintenant.

Nous amorçons un tournant décisif dans l’histoire économique de la Côte d’Ivoire avec pour la 1ère fois, une convergence de vue, une vision d’avenir partagée entre les pouvoirs publics et le secteur privé. Avec le Plan National de Développement élaboré par le Gouvernement qui vient rencontrer celui, à plus long terme (le plan stratégique Côte d’Ivoire 2040), défini et adopté par le Patronat, et mis à la disposition des autorités. Désormais le cap est fixé et notre pays sait dans quelle direction il doit se diriger. Comment et à quel rythme il doit construire son développement.

Par ailleurs, de nombreux signes lancés par le Gouvernement, ont considérablement amélioré le cadre des affaires depuis quelques temps :
- Je pense notamment au guichet unique récemment mis en place qui simplifie considérablement la procédure administrative de création d’entreprise.
Ainsi en 48 heures, vous pouvez maintenant boucler toute la procédure de création de votre entreprise.
- Je pense, également, est c’est très important, vous le savez, à la création d’un tribunal de commerce qui gère désormais les litiges entre entreprises.
- Autre mesure, et, c’est un signal notable, une incitation à travailler pour créer de la richesse, la baisse substantielle du B.I.C qui est passé de 35% à 25%.

Vous m’en voudrez, et c’est normal, si je termine mon intervention sans dire un mot de la corruption.
Nous, hommes d’affaires ivoiriens partageons le même sentiment sur la question; à savoir que la corruption est de moins en moins flagrante dans notre pays. Et les signaux que nos gouvernants nous envoient tendent à nous convaincre de ce que leur volonté de lutter contre ce fléau est réelle.
La presse s’est largement faite l’écho de l’effort d’assainissement dans la justice, notamment avec la suspension de quatre (04) hauts Magistrats dans notre pays. Une mesure forte qui contribue à rassurer à la fois l’investisseur, et le justiciable. Nous avons donc la conviction que de moins en moins, en Côte d’Ivoire, la corruption sera un frein à la rentabilité et à la prospérité des entreprises.

Venez donc, et nous ferons ensemble de bonnes affaires. Vous y trouverez sur place, des partenaires compétents et intègres ; des partenaires ayant la maîtrise de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire et qui savent évoluer pour s’adapter à un climat des affaires en pleine mutation.

Vous trouverez également une main d’œuvre de qualité, disponible et abondante.

Le temps de la Côte d’Ivoire est venu. Et nous vous invitons à être présents au moment où cela se passe. Parce que c’est maintenant que cela se passe. Demain, il sera trop tard.
Je vous remercie.

Jean kacou Diagou
Président de la CGECI
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