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Société Publié le samedi 8 décembre 2012 | Le Patriote

Relance de la Côte d’Ivoire : Voici les attentes de la Communauté internationale

Les préoccupations de la communauté internationales pour la nouvelle Côte d’Ivoire sont connues. Elles ont pour nom : respect des droits de l’homme et rétablissement total de la sécurité. En tout cas, c’est ce qu’on peut retenir de l’interview accordée à RFI par Philip Carter III, ambassadeur des Etas Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire. Le diplomate américain reconnait que les attaques ont créé des problèmes, des sentiments d’insécurité. Juste cela puisque pour lui, une déstabilisation systématique du pays n’est pas envisageable. Pour une réponse définitive à ces tentatives, Philip Carter III va dans le même sens que le gouvernement ivoirien, qui a un programme de reforme du secteur de la sécurité. Il s’agira de définir le rôle de la police, de la gendarmerie, des militaires, mais aussi celui des forces irrégulières, notamment les dozos. Sur la question, le diplomate américain rejoint une fois de plus les autorités ivoiriennes. Ces dernières ayant pris le taureau par les cornes pour gérer cette situation. On se souvient de la rencontre entre les dozos et le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Une rencontre au cours de laquelle Hamed Bakayoko a décliné la vision du gouvernement sur la question. Il va sans dire que cette réforme du secteur de la sécurité ne va pas sans la prise en compte du respect des droits de l’homme. Qui parle du respect des droits de l’Homme évoque bien évidemment la question de la justice. En la matière, l’objectif du gouvernement est clair. Il s’agit de s’assurer que la justice est équitable, ouverte pour régler les questions d’impunité. La communauté internationale, selon Philip Carter III, est là pour accompagner la restructuration du système judiciaire. Tout en se disant inquiet par rapport au respect de droit de l’homme, il indique que l’Etat de Côte d’Ivoire a le droit de répondre aux attaques, puis que cette réponse participe de la sécurisation du pays. En clair, la communauté internationale veut tourner la page de la crise postélectorale pour aider la Côte d’Ivoire à amorcer son développement en s’appuyant sur la sécurité du pays et le respect de droit de l’homme.
Thiery Latt


Réconciliation nationale
La question Laurent Gbagbo dépassée
Philippe Carter III, l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire est un diplomate au franc-parler. Avant-hier au cours d’une interview accordée à RFI, il n’a pas eu comme à son habitude sa langue dans la poche. En franc-tireur, le parton de la diplomatie américaine sur les bords de la lagune ébrié a asséné ses 4 vérités aux pro-Gbagbo, qui réclament la libération de l’ex-dictateur avant de s’engager dans le processus de paix prôné par le pouvoir en place. Selon lui, la question de Laurent Gbagbo est derrière la Côte d’Ivoire à laquelle la paix et la réconciliation ne saurait être liées. «Je crois qu’on doit régler la question de la réconciliation avec les individus qui sont en Côte d’Ivoire. La question de Laurent Gbagbo est une question dépassée», a-t-il sèchement dit. Décryptage : ceux qui s’agrippent à cette question, notamment les partisans de l’ancien président et les animateurs actuels de son parti, doivent revenir à la réalité du terrain. En effet, le FPI et ses militants depuis la perte du pouvoir d’Etat à l’issue de leur défaite dans les urnes, suivie de la guerre qu’ils ont imposé à la Côte d’Ivoire par le refus de céder le fauteuil présidentiel, posent des préalables sur le chemin de la paix avec en tête des conditions la libération de leur champion. En réponse à cette attitude incompréhensive à tout point de vue, l’ambassadeur américain a estimé qu’ils doivent faire le deuil de cette revendication pour s’inscrire résolument dans la dynamique de paix, à l’effet de participer à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Le message est clair comme de l’eau de roche. La Côte d’Ivoire a changé de cap et il faut s’insérer dans le train avant qu’il ne soit tard. «Il faut monter dans le train pendant qu’il est encore lent», a averti le président de la République, Alassane Ouattara, tout récemment à Paris. Bien avant, pendant sa tournée dans le district du Zanzan, il avait été on ne peut plus limpide en disant aux refondateurs que leurs préalables à la paix et la réconciliation nationale ne passeront pas. «Je n’accepterai pas vos préalables», avait-il affirmé avec force. L’évidence est là. Les autorités ivoiriennes et la communauté internationale sont agacées par les conditions renversantes du FPI et les pro-Gbagbo sur la route de la paix. Avant de prendre part à la reconstruction d’un pays qu’ils prétendent pourtant aimé. Le jeu a assez duré. La question Laurent Gbagbo est bel et bien dépassée. Place maintenant à la paix et à la réconciliation nationale. Pourvu qu’on porte effectivement la Côte d’Ivoire en c?ur et qu’on lui voue amour total.
Lacina Ouattara
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