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Politique Publié le lundi 17 décembre 2012 | LG Infos

Réconciliation nationale : La Cdvr et les journalistes accordent leur violon

© LG Infos Par FN
Réconciliation nationale: atelier de restitution de la commission heuristique de la Cdvr
Mercredi 5 décembre 2012. Abidjan. Hôtel ibis, au Plateau. La commission heuristique de la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) procède à la restitution de ces travaux
«Appropriation du mandat et des missions de la Commission dialogue vérité et réconciliation par les organisations professionnelles des médias ivoiriens», c’est le thème du séminaire organisé par la Cdvr les 14 et 15 décembre 2012, à Grand Bassam. Ce conclave a été l’occasion d’assurer une meilleure contribution des organisations professionnelles des médias ivoiriens au processus de réconciliation nationale. Notamment à l’étape de la sensibilisation en prélude aux consultations nationales.

Il a également permis de renforcer la capacité des journalistes, patrons et membres des organisations professionnelles des médias ivoiriens sur le mandat de la Cdvr. Et de leur fournir des outils. Afin qu’ils s’impliquent activement et efficacement dans la vulgarisation du mandat, des missions et du chronogramme d’actions de la Cdvr. Franck Kouassi, président du comité scientifique, a soutenu que ce séminaire constitue la première étape d’une dynamique nouvelle, d’un nouveau cadre de collaboration entre les organisations professionnelles des médias ivoiriens et la Cdvr. En vue de rendre la réconciliation plus visible, plus audible et sans aucun doute mieux accessible. « C’est sans doute un bon pas à partir duquel nous pouvons et devons légitimement espérer un nouvel état d’esprit. Et une implication plus forte des journalistes ivoiriens à l’œuvre difficile, mais impérative de réconciliation nationale. Parce que notre pays qui sort d’un grave traumatisme n’est pas loin de la rechute » fait-il remarquer. Et de poursuivre : « La paix n’est pas encore acquise. Et les périls qui menacent notre communauté de destins sont nombreux. Il nous faut nous mobiliser pour agir, marcher d’un même pas dans l’espérance du modèle que nous avons promis à l’humanité ». Selon lui, cet ouvrage est le devoir de tous les Ivoiriens. C’est davantage la bataille des journalistes que la société considère comme des éveilleurs de conscience. Gooré Bi Hué, président de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci), pour sa part, a indiqué que sa structure est déjà dans le ton de la réconciliation nationale.

La preuve, lors de son 1ercongrès ordinaire, l’Ojpci a adopté une résolution qui est dans ce ton. Elle recommande aux journalistes de renforcer le professionnalisme en cette période de réconciliation. « La contribution des hommes et des femmes de médias à la reconstruction nationale, à l’apaisement des cœurs de toutes les composantes de la société ivoirienne est un impératif » a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : « Les journalistes doivent se faire violence en désarmant leurs plumes et micros pour en faire des rameaux de paix et de cor qui appellent à l’union, à l’acceptation des différences, à la fusion des énergies positives qui ont contribué à bâtir de grandes Nations connues du monde ». Moussa Traoré, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), lui, s’est réjoui de l’organisation de ce séminaire. Et d’indiquer que la Cdvr enfonce une porte déjà ouverte par la faitière des organisations professionnelles des médias. En effet, l’Unjci, depuis sa création n’a cessé de prendre des initiatives et de poser des actes en faveur de la paix. Elle a, en autres, organisé la semaine de la réconciliation, le prix de la paix, l’opération «désarmons la plume et le micro». « Depuis notre arrivée à la tête de l’Unjci, nous nous sommes investis pour faire revenir d’exil plusieurs confrères journalistes à l’issue de plusieurs missions au Togo, au Maroc, au Ghana et en France. Une dizaine est rentrée au pays », a-t-il assuré.

Il s’git d’Amos Benao, de Franck Dally, de Serikpa Benson, de John Jay, de Dominique Talmas, Robert Krassault, Gnahoua de Kara… «Toutes ces initiatives visent à faire prendre conscience aux journalistes que la réconciliation est un passage obligé. Nous avons fait beaucoup. Mais la mission n’est pas encore achevée. D’autant que la réconciliation est une œuvre de longue haleine qui nécessite la patience. Raison pour laquelle, nous invitons à maintenir le cap, à ne pas se décourager. Car les problèmes sont ontologiquement liés à l’homme. Mais, c’est sa capacité à pouvoir les dominer et les régler qui fait de lui un grand homme. Soyons tous des grands hommes pour faire de la Côte d’Ivoire, un grand pays ». Amedé Adon Assi, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire ne dit pas le contraire. Son organisation s’engage à s’inscrire non seulement dans le processus de réconciliation, mais aussi à être un partenaire véritable de la Cdvr dans l’accomplissement de sa mission.

Yacouba Gbané, Envoyé spécial à Grand-Bassam
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