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Société Publié le lundi 17 décembre 2012 | Notre Voie

Séminaire sur la réconciliation avec les médias : Charles Konan Banny : « La réconciliation ne peut pas être un modèle imposé… »

La Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr) a organisé, les 14 et 15 décembre 2012, un séminaire sur son « mandat » et ses « missions », à l’attention des organisations des médias. En marge des travaux, le président de la Cdvr a livré sa réaction.

Notre Voie : Monsieur le Premier ministre, avez-vous enfin le sentiment que le processus avance véritablement ?
Charles Konan Banny : C’est le peuple qui doit le dire, pas moi. Je ne peux pas être juge et partie. Je suis un citoyen comme vous à la recherche de la paix. Mon objectif est d’aider les uns et les autres à y participer, et mon souhait est d’y parvenir le plutôt possible. Mais c’est aux Ivoiriens de dire si le processus avance. Vous pouvez les interroger.

N.V. : Avec les journalistes, ce n’est pas la première rencontre.
Qu’est-ce que vous attendez effectivement d’eux ?
C.K.B. : J’entends qu’ils donnent corps à leur engagement de participer au processus qui va ramener l’entente, la paix entre nous, dans le respect de nos différences. La presse est très importante dans un pays. Elle forme les opinions. Elle peut aussi créer des situations difficiles par ses prises de position. Mais je veux qu’elle soit une presse dédiée à la construction de la paix Et il y a des mots pour le faire, il y a des attitudes pour le faire et j’entends que chacun utilise ces mots et adopte ces attitudes.

N.V. : Vous notez une certaine prise de conscience de la part des journalistes. Qu’en est-il des politiques ?
C.K.B. : Non, j’ai dit que j’ai noté dans les discours que j’ai entendus que les responsables des organisations de la presse ont pris conscience et j’espère que c’est vrai. Mais il faut que cela se matérialise sur le terrain. Les politiques aussi d’ailleurs. Mais, dans la politique, il y a la lutte pour le pouvoir. Donc les mécanismes sont un peu plus compliqués. Mais les politiques aussi ont pris conscience. Je n’ai pas entendu un responsable politique rejeter la vision de la réconciliation.

N.V. : Mais il y a des préalables à la participation de certains politiques au processus…
C.K.B. : Ce ne sont pas des préalables, ce sont des préoccupations. Il faut toujours rester ouvert, écouter les uns et les autres. La réconciliation ne peut pas être un modèle imposé, ce n’est pas une innovation. Donc il faudra discuter, c’est pourquoi il y a le dialogue.

Propos recueillis par Armand Bohui
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