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Société Publié le lundi 17 décembre 2012 | AIP

Des employés de l’ex-TRITURAF récusent le repreneur de l’usine

Abidjan Des employés de l’ex-TRITURAF, société de trituration de graines oléagineuses et de raffinage basée à Bouaké, récusent le repreneur de l’usine, la société Olheol Industries-CI, pour non respect de ses engagements au terme de la convention signée entre les parties dans la gestion de la liquidation de l’usine.

La société TRITURAF a été mise en liquidation le 02 juin 2010 par le tribunal de Bouaké qui a nommé un juge-commissaire en la personne de Frédéric Ekra, par ailleurs vice-président du tribunal de Bouaké, et un liquidateur, N’Tchobo Anouma Robert.

En janvier 2012, le repreneur n’ayant pas fait redémarré l’usine après deux ans, une convention est signée entre le liquidateur et Olheol, accordant un sursis d’un an au repreneur pour trouver des partenaires financiers.

La convention venant à échéance le 31 décembre 2012, le repreneur demande encore un sursis de six mois en prorogeant la convention jusqu’en juin 2013.

Pour les délégués du personnel, Kouamé Koffi, Allanny Modeste et Hyacinthe Beda, cette "demande de prorogation est une manœuvre du juge-commissaire pour maintenir la société Olheol alors qu’elle n’a respecté aucun de ses engagements et ne dispose pas de moyens financiers pour faire redémarrer l’usine" tandis que les employés "souffrent le martyr".

Dans une déclaration lue lors d’une conférence de presse, jeudi, les représentants des employés ont indiqué que le juge commissaire leur a signifié, mardi, cette décision face à laquelle ils ont marqué leur refus.

Ils ont dit avoir proposé au juge-commissaire de mettre fin à la convention avec la société Olheol qui, selon eux, n’a jamais prononcé la liquidation de l’usine et de faire de nouvelles offres pour trouver un autre repreneur. Mais les délégués ont affirmé que le juge commissaire, Ekra Frédéric leur a fait savoir qu’avec ou sans leur accord, la convention sera prorogée.

Une attitude que dénoncent les délégués du personnel accusant le juge-commissaire de manœuvrer contre leur intérêt, alors que cette procédure judicaire fait suite à un procès intenté par le personnel contre l’ex-TRITURAF et qu’il l’a gagné.

Depuis la cessation des activités de l’usine en 2007, les délégués du personnel ont révélé que plusieurs de leurs collègues "vivent dans une misère totale" et qu’ils sont à leur "25ème décès au sein des employés". "Ce sont 167 employés mis en chômage technique sans mesure d’accompagnement", ont expliqué les délégués, faisant savoir qu’ils attendent "400 millions de FcFA d’arriérés de salaire".

"L’usine TRITURAF représente 40% de l’économie de la ville de Bouaké", ont souligné les délégués, précisant que cette usine peut offrir immédiatement 300 emplois aux jeunes car à plein régime, l’usine tourne avec une cinquantaine de travailleurs.

La décision de liquidation demandait, entre autres, au syndic de vendre les biens de TRITURAF pour payer les créanciers dont les travailleurs à qui TRITURAF doit plus de 1,8 milliard de FCFA et de fournir un opérateur capable de faire redémarrer l’usine.

La société TRITURAF, a un capital de 32 milliards de FCFA tenu à 12% par le groupe UNILEVER et le reste par le privé ivoirien, dont 2% pour le personnel.

Les difficultés de l’usine TRITURAF sont nées depuis le déclanchement de la crise militaro-politique en 2002 qui a conduit à la partition du pays alors que l’usine se trouve à Bouaké, occasionnant le départ de certains partenaires.

(AIP)
kkf/jbk/cmas
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