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Société Publié le mardi 18 décembre 2012 | Le Mandat

Education nationale/ Profil de carrière, indemnités de logements,… Kandia sollicite les Religieux, Chefs traditionnels et Parents d’élèves : La position des enseignants - Tout sur les 4 h du huis clos

© Le Mandat Par Atapointe
Education/ formation: Kandia Kamissoko Camara en négociation avec les responsables syndicaux du secteur.
Lundi 17 décembre 2012. Abidjan.La ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique échange avec le forum des confessions religieuses, des chefs traditionnels et des associations de parents d’élèves pour le règlement de la crise à l’Ecole
Il y a eu, hier, lundi 17 décembre, un second face à face entre le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et les différents syndicats de l’Intersyndical de l’Education-Formation. Cette fois, en présence des guides religieux, des chefs traditionnels et des parents d’élèves. Le profil de carrière, les indemnités de logements ont encore été au menu des discussions.

Un lieu : la salle de conférences du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement technique. Des acteurs : le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement Technique et ses plus proches collaborateurs, les 30 responsables syndicaux de l’Intersyndical de l’Education/Formation. Arbitrage : les guides religieux, chefs traditionnels et parents d’élèves. Une date : le 17 décembre 2012, soit un mois jour pour jour de la dernière réunion entre les mêmes acteurs. Les mêmes sujets : le profil de carrière et les indemnités de logements des enseignants. Durée de la concertation : 4 heures. Résultat : patience et confiance. C’est en tout cas ce qu’a été servi aux journalistes après la rencontre d’avant les congés de Noël et de Nouvel an entre les syndicats et la tutelle. Une réunion au cours de la quelle, le premier responsable du système éducatif ivoirien, Mme Kandia Camara a demandé l’implication des têtes couronnées, des hommes de Dieu et surtout des parents d’élèves dans la crise qui secoue l’école ivoirienne depuis bientôt un mois. Mais avant, elle a rappelé les propositions faites par le gouvernement au corps enseignant.
Les propositions de l’Etat aux enseignants
« Le 17 novembre 2012 les différents syndicats de l’Intersyndical de l’éducation formation et le ministère de l’Education nationale s’étaient réunis au sein du dudit cabinet pour trouver une solution aux problèmes auxquels était confronté le système éducatif dont la question du profil de carrière, des indemnités de logements. Au terme des négociations, le Gouvernement a proposé le paiement des indemnités de Directeurs d’école et maîtres d’application, au titre des années 2009-2010 pour 12.000.000 FCFA et 2010-2011 pour 603.000.000 FCFA , en novembre et décembre 2012, des indemnités d’études surveillées, au titre de l’année 2009-2010 pour 320.000.000 FCFA , en novembre et décembre 2012, du reliquat de l’indemnité contributive au logement au profit des instituteurs, d’un montant de 5000 FCFA par instituteur, à la fin du mois de janvier 2013, de la moitié des 50% restant des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire général, technique, professionnel et du supérieur, à la fin du mois de mars 2013, de la moitié des 50% restant de la bonification incendiaire des enseignants et du reclassement des conseillers pédagogiques du préscolaire et du primaire, à la fin du mois de mars 2013, de la deuxième tranche du rappel du cap 1988 à 1992, d’un montant de 2.000.000.000 FCFA en 2013 et la troisième tranche du même montant en 2014. De façon générale, le gouvernement a donné satisfaction, dans le projet de loi des finances 2013, à hauteur de 75%, aux engagements couverts par un acte règlementaire », a-t-elle indiqué.
La position des syndicats
« Je ne présage pas de ce qui sera fait à l’avenir. Mais, notre grève du 14 janvier 2013 n’est pas encore levée. Le préavis n’est certes pas encore déposé mais cela le sera si jusqu’à la fin de ce mois de décembre, rien n’est fait. Parce que, ce ne sont pas avec les chefs religieux que nous discutons. Ils n’ont qu’un rôle de facilitateurs. Il a été recommandé que des rencontres avec eux se tiennent à l’effet de favoriser un certain nombre de débats. Ce qui n’est pas encore fait ». Ces paroles sont du président de l’Intersyndical, Mesmin Comoé. Comme pour dire à la tutelle que rien n’est encore sûr. Position que partage d’ailleurs Abanga Jean Yves, membre influent de l’Intersyndical. Lui, aussi, a dit attendre beaucoup de la mission des chefs religieux qui ne veulent pas rester de simples spectateurs face à cette énième crise. Ainsi, par la voix de Gagan Nicodème, ces détenteurs de la tradition ont demandé aux enseignants de « faire confiance au ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique qui sentant le danger venir au niveau de l’école, a eu le bon sens d’interpeller l’implication des chefs traditionnels et des guides religieux ». Seront-ils suivis ? La question reste pendante.
JULES CESAR
Les 4 grandes revendications de l’Intersyndical
Selon les responsables de l’Intersyndicale du secteur éducation/formation (Isef) quatre revendications majeures sont à la base de cet arrêt de cours. Il s’agit du paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement de la seconde moitié des effets financiers du reclassement indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement du reliquat de l’indemnité de logement des instituteurs et le rappel y afférent ; et enfin le paiement de la dernière tranche du rappel de Cap 1988 à 1992. Après cette grève d’une semaine dans l’enseignement général, technique et professionnel, les enseignants s’apprêtent à faire une autre grève. Celle-là plus corsée que la première. C’est une grève illimitée à compter du 14 janvier 2013. Interrogé récemment par les députés de la commission des Affaires sociales lors de son passage à l’Assemblée nationale, la ministre Kandia Camara, a déclaré que les points de revendications soulignés par les enseignants est « un problème de profil de carrière qui est posé à l’ensemble des fonctionnaires de Côte d’Ivoire. En 2009, le Gouvernement d’alors a pris des décisions, l’Etat est une continuité et il n’a jamais été question de revenir sur ces acquis des enseignants. Si le Gouvernement d’alors a payé la première moitié, nous nous proposons de respecter le principe. Mais, nous demandons aux enseignants de patienter un peu», a-t-elle expliqué.

MARIE PAULE KOFFI
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