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Politique Publié le vendredi 4 janvier 2013 | Le Patriote

Augmentation du prix du Super, Gaz butane, etc. : Le Gouvernement répare les torts de l’ancien régime

© Le Patriote
Le gaz Butane
Le gaz Butane
Gouverner c’est prévoir. Le Gouvernement du président Alassane Ouattara ne veut pas que les populations ivoiriennes soient à payer continuellement les dysfonctionnements de l’ancien régime qui, 10 années durant, a plongé le secteur de l’énergie dans le noir, avec son corollaire de délestages. Et l’on se rappelle bien que pendant cette période, il n’y a pas eu de renouvellement du parc électrique, aucune réhabilitation de lignes électriques. L'énergie précédant le développement, Le gouvernement ivoirien est donc décidé à mettre un point d’honneur au rétablissement de l’équilibre financier du secteur de l’énergie dont le déficit est évalué à 200 milliards de FCFA (100 milliards pour l’électricité et 100 milliards FCFA pour les hydrocarbures). Un déficit préoccupant qui pèse sur les finances publiques à travers des subventions de l’Etat. En 2011, la subvention pour le secteur de l’électricité, s`élevait à 100 milliards de F CFA, soit près de 1 % du PIB de la Côte d`Ivoire. Cette subvention, selon Emmanuel Noubissié Ngankam, de la Banque mondiale, était comparable au budget de l`Etat pour la Santé estimé à 108 milliards de FCFA en 2011. Et l`absence d`ajustement régulier des tarifs afin de refléter les coûts réels du secteur, les dispositions léonines des contrats de gaz qui se sont révélées défavorables pour l`Etat dans un contexte de flambée du cours du baril de pétrole auquel est indexé le prix du gaz, ainsi que le chevauchement des missions des structures chargées de la gestion du secteur, constituent les principales causes de cette situation. Le secteur des hydrocarbures, avec un déficit d’au moins 100 milliards de FCFA demeure aussi une préoccupation pour les autorités ivoiriennes.
Le secteur des hydrocarbures est également l`objet de sérieuses préoccupations. Bien que la Côte d`Ivoire soit un (petit) producteur de pétrole et qu`elle ait su se doter de l`une des raffineries les plus performantes de l`Afrique subsaharienne avec la SIR (Société Ivoirienne de Raffinage), son secteur-aval des hydrocarbures est en crise.

Rétablir l’équilibre financier du secteur

Pour des raisons sociales, l`Etat a décidé, depuis des années, de procéder à un blocage des prix à la pompe malgré la hausse tendancielle du prix du pétrole brut sur le marché international depuis environ 10 ans, prix auquel est astreinte la SIR qui, sous l’ère du Fpi était déficitaire de 135 milliards de Fcfa. Un dysfonctionnement pas imputable à la gestion de la Sir mais plutôt à la tutelle de l’époque qui s’était murée dans une certaine opacité. Cette situation induisait déjà à la fois des risques financiers pour la SIR et une subvention de fait (une autre) des prix à consommation qui pour la seule année 2011 coûtait à l`Etat plus de 100 milliards de F CFA.
Il est vrai que les recommandations des bailleurs de fonds (consécutive à la mauvaise gestion du secteur par le Fpi) ne sont pas étrangères à cette décision gouvernementale mais il faut le préciser, sous Laurent Gbagbo, rien n’a été fait pour éviter certaines situations. Sinon tout a été fait pour qu’on en arrive à ces augmentations. Selon une source, le président Alassane Ouattara est en train de réparer les torts causés à la population. Pour que cette population soit heureuse demain, il faudrait qu’elle accepte les mesures courageuses du gouvernement dont les effets se feront sentir plus tard et qui déboucheront sur des investissements dans le secteur. En effet, un gouvernement doit faire face à ses responsabilités de préserver l’approvisionnement du pays en produits pétroliers pour des raisons de défense et de sécurité nationales. Toute chose qui implique des décisions fortes et parfois impopulaires qui portent sur le rétablissement de l’équilibre financier du secteur de l’énergie qui souffre d’un déficit chronique de l’ordre de 200 milliards de FCFA. Aujourd’hui, le carburant super est passé de 774 Fcfa le litre à 792 Fcfa. La dernière hausse étant intervenue en 2009. Avec ce prix, c’est une augmentation de 18 Fcfa. Le super est désormais subventionné à 40 milliards de Fcfa par an par le gouvernement ivoirien. En ce qui concerne le gaz butane, le stock de dettes laissé par Gbagbo et que doit régler le gouvernement Ouattara s’élève à 25 milliards de Fcfa par an. Selon un expert, il fallait arrêter l’hémorragie pour que la Côte d’Ivoire continue d’être approvisionnée en gaz, au risque d’avoir une pénurie. Si la B6 est passée de 1800 Fcfa à 2000 Fcfa, la B12 (en fait 12,5kg), de 4000 Fcfa à 5200 Fcfa et la B28 de 9000 Fcfa à 18535 Fcfa, il ne faudrait pas voir forcément ces prix mais savoir réellement comment le gouvernement se bat pour les solutionner, en dépit des importations élevées. En effet, sur le marché international, la Côte d’Ivoire achète la B6 à 4100 Fcfa. Pour soutenir la ménagère, elle était vendue à 1800 Fcfa. L’Etat a alors fait baisser sa subvention, de 56% à 51%. « Pour ceux qui l’auraient oublié, à partir du 11 avril 2011, il n’y avait plus de gaz butane en Côte d’Ivoire. Et la Sir était sur le point de fermer. Le président Alassane Ouattara a dû mettre en mission le ministre Adama Toungara pour qu’il gère la situation et préserve la Côte d’Ivoire d’une pénurie de gaz domestique. Il n’y en a plus eu jusqu’à ce jour. Mais cela induit des coûts supportés par le Gouvernement », rappelle notre source. Pour ce qui est de la B12, le prix supporté par l’Etat à l’importation est de 8627 Fcfa. La subvention estimée à 54% passe désormais à 46% par an. L’Etat subventionne donc pour permettre aux ménages de subvenir non seulement à leur besoin mais aussi sauvegarder le couvert forestier. Pour la B28, la subvention saute car ‘‘ une subvention est faite pour les couches les plus pauvres’’. Aujourd’hui, le constat qui est fait malgré la baisse de subvention de l’Etat, révèle que plus de la moitié du coût de l’approvisionnement est pris en compte par le Gouvernement. Ouattara a donc des solutions pour son peuple.
Jean Eric ADINGRA
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