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Politique Publié le mercredi 9 janvier 2013 | L’expression

Réconciliation nationale : Les dessous du chantage du Fpi

© L’expression Par Didier Assoumou
Conférence de Presse: Miaka Ouretto donne la position de son parti sur la situation socio-politique.
Jeudi 30 Août 2012 . Abidjan. QG de Campagne de FPI. La Direction du Front Populaire Ivoirien se prononce sur l`actualité en Côte d`Ivoire.
Après la perte du pouvoir, le « Front » de Laurent Gbagbo a choisi d’ériger le chantage et l’intimidation en méthodes de survie.
Mauvaise foi ? Tentative d’intimidation pour se donner de la contenance ? Chantage ? C’est à voir. Si l’attitude des responsables du Front populaire ivoirien (Fpi), dans le processus de réconciliation nationale et de reconstruction post-crise, semble ne répondre à aucune logique précise, elle est pourtant guidée par des desseins, inavoués certes, mais que maîtrisent parfaitement Miaka Oureto et ses camarades. Tombés dans l’opposition depuis la fin de la crise postélectorale, les cadres du parti fondé par Laurent Gbagbo font des mains et des pieds pour saborder la réconciliation mise à flots par le président Ouattara. Toutes leurs actions leurs décisions de même que leurs les propos tendent à confirmer cette propension des frontistes à sortir le sabre, comme des flibustiers, chaque fois que le pays se met sur les rails de la cohésion sociale. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un regard rétrospectif sur les agissements des ex-refondateurs depuis la fin de la crise postélectorale. Ceux qui ont géré – de façon calamiteuse, il est vrai – les affaires de l’Etat pendant une décennie n’ont, à ce jour pas digéré ni accepté leur défaite à la présidentielle de 2010. Malgré le hold-up électoral qu’ils ont tenté – ce qui a occasionné plus de 3.000 morts selon l’Onu – les dirigeants du Fpi n’ont jamais reconnu leurs responsabilités dans la crise. Ce qui constitue, somme toute, un préalable d’importance à la réconciliation nationale. Nombres de cadres et de militants du parti bleu en sont encore au stade de contentieux électoral. Dans leur entendement, Laurent Gbagbo préside toujours aux destinées de la Côte d’Ivoire. Reconnaître Alassane Ouattara comme président de la République, accepter d’embarquer dans le train de la réconciliation équivaudrait, pour ces faucons, à oublier l’époux de Simone et à tirer un trait sur leur détermination à reconquérir vaille que vaille le pouvoir. Pour exister dans l’image collective et espérer se (re) positionner dans le jeu politique national, les frontistes s’adonnent à une démarche qui s’apparente purement et simplement à du chantage. En témoignent les conditions aussi irréalistes, utopiques et fantasques les unes que les autres qu’ils posent, chaque fois qu’il est question de se réunir (et/ou de s’unir) autour de l’intérêt national. Plusieurs faits tendent à le confirmer. D’abord, et ce n’est un secret pour personne, le Fpi a toujours conditionné sa participation à la réconciliation par la libération de l’ancien président Laurent Gbagbo – incarcéré à la Haye – et de tous «les prisonniers politiques». A quelques jours des élections législatives en décembre 2011, le parti pro-Gbagbo, s’était retiré, avec éclat, du processus de réconciliation nationale, suite au transfèrement, quelques semaines plus tôt, de son mentor à la Haye. Autre fait d’importance, le refus des « camarades » de s’inscrire dans le dialogue républicain, entamé en avril 2012 par le gouvernement. Cette initiative devait contribuer à la restauration de la confiance, et booster le retour à la cohésion. Mieux, elle devait offrir au peuple ivoirien une paix durable. L’on se rappelle que le Fpi avait refusé de parapher le document final qui a sanctionné les assises de Grand-Bassam. Dans l’ancienne capitale, après deux jours d’échanges, chaque Ivoirien avait pensé qu’on avait trouvé la bonne porte. Hélas, Sylvain Miaka Oureto et ses camarades ont tourné le dos à tout. le nouveau chef l’a confirmé hier dans les colonnes du quotidien «Notre Voie ». Miaka, le modéré dit-on, a « avoué » dans le porte-voix officiel, le chantage que son parti exerce vainement sur le pouvoir pour se relancer. «Si Gbagbo est libéré, la réconciliation va passer comme lettre à la poste», a-t-il soutenu. «Il faut que le président Alassane Ouattara invite son opposition et particulièrement le Fpi pour discuter». Réservant ainsi le beau rôle au Fpi seul et reléguant les autres partis de l’opposition au rang de simples spectateurs. Après une décennie faste passée au pouvoir, le Front populaire ivoirien a décidé, une fois dans l’opposition, d’ériger l’intimidation et le chantage en moyens de survie. La ligne directrice des agissements des frontistes s’inscrit dans cette logique.
M’Bah Aboubakar
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