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Politique Publié le lundi 14 janvier 2013 | Nord-Sud

Attaque manquée d’Agban : Des complices localisés à Dabou

Les grandes oreilles du pays sont formelles: « ceux qui ont tenté d’attaquer le camp d’Agban, le dimanche 23 décembre ont des complices à Dabou ». Parti porter cette information aux leaders d’opinions de cette ville située à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, Paul Koffi Koffi, ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, a été catégorique. « Nous avons des informations claires et précises que des jeunes se forment au maniement des armes. Malheureusement ça continue…. », s’est-il indigné, non sans sensibiliser sur les dangers d’une telle situation. Des jeunes aguerris à l’usage des armes sont un danger pour la population en général, et pour le pays, a-t-il fait savoir. Fort de cette observation, il a stigmatisé le grand banditisme et le vol récurrents à Dabou. Seule la « collaboration » avec les forces régulières peut permettre de « débusquer » les fauteurs de troubles et aussi éradiquer progressivement l’insécurité ordinaire. Le ministre a alors souhaité la mise en place d’un « Conseil de défense ». Il s’agit d’une organisation restreinte aux leaders d’opinions ou à leurs représentants, qui devrait permettre de rapporter des informations sur la sécurité au corps préfectoral.

L’étape de Lopou
Les renseignements généraux ivoiriens ont fait également d’autres précisions de taille : « ceux qui ont tenté d’attaquer le camp d’Agban avaient des satellites à Lopou ». Paul Koffi Koffi est allé alors porter cette information aux populations de Lopou, une sous-préfecture située à une quinzaine de kilomètre en voiture de Dabou. Selon lui, des jeunes en armes pré-positionnés en vue d’apporter un renfort à ceux qui étaient dans le camp d’Agban sont tapis dans les plantations d’hévéas. Aussi a-t-il lancé un appel aux parents. « Dites à vos enfants d’arrêter de se former au maniement des armes. Veuillez demander à ceux qui sont en exil de rentrer, nous prendrons des dispositions pour assurer leur sécurité », a promis Paul Koffi Koffi. Les populations dans leur ensemble ont montré patte blanche. Elles ont assuré le représentant du gouvernement de leur bonne foi et de leur engagement à accompagner le régime.
Elles ont également souhaité que celui-ci puisse leur permettre de distinguer les faux militaires des vrais. Pour ce faire, elles ont suggéré que des treillis homologués doivent être distribués aux militaires qui y ont droit. Ensuite, elles ont proposé qu’une identification des éléments en treillis soit faite, car des personnes vêtues de cet uniforme militaire et portant des armes pullulent dans les grandes plantations au point où ces exploitations sont inaccessibles. A Tiassalé, le ministre a stigmatisé la consommation et l’exploitation du cannabis. Comme à Dabou, il a invité les populations à sensibiliser leurs enfants de sorte qu’ils arrêtent de consommer cette drogue. Le général Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie s’est surtout élevé contre cette « dérive messianique » des pasteurs. A l’en croire, tous les individus qui ont été arrêtés à Agban, ont désigné des pasteurs comme leurs complices. Ceci dit, il a invité les hommes de Dieu à prêcher la bonne parole et non à dresser leurs fidèles ou les jeunes acquis à la cause de l’ancien régime (de Laurent Gbagbo) à mener des actions de déstabilisation. Toujours à Tiassalé, les jeunes ont mis cette fois-ci en cause les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). « Certains sont vêtus de tenues bigarrées, des tenues non homologuées », se sont-ils plaints.

Le cas des dozos
Ils ont aussi souhaité que les dozos quittent le Foyer des jeunes qu’ils occupent depuis l’éclatement de la crise postélectorale. A leur demande, le ministre s’est rendu sur les lieux et a entretenu les dozos  sur leur « rôle naturel », c'est-à-dire s’occuper des activités culturelles et non se substituer aux forces régaliennes. Il leur a demandé de se préparer à quitter ou à céder les sites qu’ils occupent illégalement. Les dozos  n’ont opposé aucune condition ; ils ont plutôt assuré qu’ils étaient disposés à partir. Le ministre, après l’étape de Tiassalé, a mis le cap sur la ville de Sikensi où il a également entretenu les populations sur la collaboration avec les Frci. Il leur a demandé de leur prêter main forte en dénonçant les personnes suspectes et toutes formes d’ activités subversives en préparation.

Bidi Ignace, envoyé spécial
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