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Politique Publié le mardi 15 janvier 2013 | Nord-Sud

Nouvelle date des municipales et des régionales : La Cei négocie avec les partis

© Nord-Sud Par DR
Commission électorale indépendante (CEI): le président Youssouf Bakayoko prêt pour les élections municipales et régionales
Lundi 10 décembre 2012. Abidjan. Siège de la CEI. Conférence de presse animée par le président Youssouf Bakayoko
Pour éviter que ne se reproduise la situation qui a conduit au report des municipales et des régionales initialement prévues le 24 février, la Commission électorale indépendante a engagé des pourparlers avec les partis politiques.

Un processus participatif, pour éviter de nouvelles incompréhensions. Au terme de la réunion de sa commission centrale hier, la Commission électorale indépendante (Cei) a décidé de prendre langue avec les principales chapelles politiques disposées à aller aux prochaines élections. Au centre des pourparlers, la nouvelle date à laquelle pourrait se tenir les municipales et les régionales couplées, initialement prévues le 24 février. Selon nos sources, les membres de la commission centrale se sont gardés d’arrêter une nouvelle date pour la tenue de ces deux élections. Bien au contraire, dans un souci participatif, ils ont engagé des discussions avec le gouvernement, notamment avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan sur la faisabilité de la tenue des élections à une date indicative. Ce que confirme Inza Diomandé, le porte-parole de la Cei, joint hier par téléphone. « Nous avons engagé des tractations avec le gouvernement », a-t-il confié. « Nous n’avons pas encore de nouvelle proposition de date », s’est empressé d’ajouter le porte-voix de la Cei.

Interrogé par la radio onusienne en Côte d’Ivoire, Onuci-Fm, le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, a aussi confirmé ces discussions autour de la nouvelle date des municipales et des régionales. « C’est la Cei qui a la main sur les élections, c’est elle qui pilote les choses. Il y a des discussions qui sont en cours sur la date probable de ces élections qui va certainement au-delà de la date qui avait été fixée antérieurement, c’est-à-dire celle du 24 février », a déclaré Bruno Koné, précisant qu’assez rapidement, la nouvelle date devrait être connue.

Des efforts à faire

Entreprenant, Daniel Kablan Duncan a décidé d’associer le Front populaire ivoirien (Fpi) et les autres petites formations politiques se réclamant de la ‘’galaxie’’ Gbagbo à ces discussions. « Notre souhait, c’est que ces élections soient des plus inclusives possibles et que les différentes sensibilités politiques s’y retrouvent. Et, un effort peut être fait pour que cela soit le cas », a-t-il poursuivi. Selon notre source proche de la Cei, c’est après toutes ces discussions que le gouvernement, interface entre l’organe électoral et les partis politiques, rencontrera Youssouf Bakayoko, le président de la Cei, pour proposer des dates pour la tenue des deux scrutins couplés. Les commissaires centraux de la Cei, dans la foulée, devraient se retrouver à nouveau pour arrêter la bonne date à soumettre à l’appréciation du président de la République, vraisemblablement la semaine prochaine. « C’est une question de jour », a révélé notre interlocuteur. Alassane Ouattara prendra alors un nouveau décret, lors du conseil des ministres, pour convoquer le corps électoral aux urnes, à la date nouvellement arrêtée. Selon une autre source, celle-là proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), un effort devrait être demandé aux partis politiques. Dans ce sens, la période de réception des dossiers de candidature qui devrait être rouverte, pourrait être refermée très rapidement. « L’enregistrement des candidatures pourrait s’étaler sur cinq jours », renseigne ce cadre du Pdci. En termes clairs, les candidats retardataires devraient avoir cinq jours francs pour se faire enregistrer. Dans cette perspective, la Cei a suspendu la réception des candidats frappés par la forclusion. Devrait être aussi compressée, la période de campagne. Au lieu des quinze jours prévus par le décret du 4 janvier dernier (du 8 au 22 février), les candidats aux municipales et aux régionales ne devraient disposer que d’une semaine pour battre campagne. Les états-majors de partis politiques accepteront-ils ces sacrifices ? Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan réussira-t-il à ramener l’opposition dans le jeu électoral ? Autant de questions qui trouveront réponse dans quelques jours seulement.

Marc Dossa
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