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Afrique Publié le mardi 15 janvier 2013 | Le Temps

Guerre contre les islamistes au Mali : La France devance Ouattara

© Le Temps Par DR
Crise malienne : Lancement de l`opération Serval, opération militaire en appui aux forces armées maliennes
L`armée française au mali
Après neuf (09) mois d’hésitations et de calculs d’intérêts, c’est seulement suite à la visite du chef de l’Etat malien Dioncounda Traoré à son homologue français François Hollande, la semaine dernière, que tout s’accélère. Le vendredi 11 janvier 2013, la France lance une opération aérienne contre les positions des Jahadistes islamistes, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui occupent la partie Nord du Mali depuis avril 2012. Ce pays bénéficie de plusieurs soutiens notamment des Usa qui après réticence, mettent en branle leurs renseignements et une partie de leur logistique. La Grande Bretagne propose «une assistance militaire». D’autres Etats africains envoient des troupes au sol, c’est le cas du Bénin (300 hommes), du Burkina Faso (500 hommes), le Nigeria aussi envoie des policiers pour «sécuriser la ville de Bamako… Quant à la Côte d’Ivoire qui assure la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), elle est curieusement restée muette sur sa contribution, à ce jour. Autre curiosité ivoirienne, alors qu’une réunion «d’urgence» de la Cedeao est initialement prévue, à Abidjan hier lundi 14 janvier, elle est contre toute attente, déprogrammée et reportée au 19 du même mois. Une mésentente dysfonctionnelle sur la thématique malienne et un problème réel de leadership entre acteurs régionaux de la libération, seraient, selon une source diplomatique, à la base de ce couac politico-diplomatique. Mais ce couac tirerait sa source du mécontentement du chef de l’Etat ivoirien, lequel n’aurait pas apprécié la manière dont l’offensive a été enclenchée contre les positions des islamistes du nord Mali, il n’aurait pas été associé en sa qualité de président en exercice de la Cedeao. Disons qu’il a été royalement ignoré par la France. Alassane Ouattara a longtemps tergiversé au moment où ces pairs de la sous- régions et la «communauté internationale» piaffaient d’impatience pour libérer le septentrion malien. Une indiscrétion diplomatique nous livre le secret de cette nonchalance du président ivoirien sur le sujet. «Son vrai combat, ce n’est pas la libération du Nord Mali. Il (Ouattara) souhaitait le départ du chef de la junte qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré (Att)) le 22 mars 2011. Pour le président en exercice de la Cedeao, la question est de faire partir le capitaine Amadou Ayah Sanogo de gré ou de force, avant toute initiative pour le nord du Mali. C’est cela son vrai combat, mais il n’a pas été suivi par ses pairs». Depuis lors, le chef de l’Etat ivoirien s’était involontairement mis en retrait du dossier pour s’être laissé phagocyter par son homologue du Bénin Yayi Boni président en exercice de l’Union africaine. Et bien qu’ayant convoquées des réunions sur le Mali, il n’a jamais été aussi froid pour la libération du nord du Mali. Pour lui, la solution préalable consiste au départ du chef de la junte. Explique une source renseignée. Toutes ses initiatives et tentatives de «dégager» le capitaine Amadou Sanogo pour faire revenir au pouvoir «son partenaire de deal», Att, sont sans restées succès. Son honorabilité en aurait pis un sacré coup. Le report sine die du sommet d’urgence convoqué au nom de la Cedeao s’expliquerait, analyse notre source, par le fait que le chef de l’Etat ivoirien «n’y voit aucun intérêt», dès lors qu’il a le sentiment qu’il n’est plus suivi. Pire, M. Ouattara, selon une autre source proche de lui, aurait estimé que son titre de «président en exercice» de la Cedeao a été vidé de sa «noblesse» de son contenu. Jadis peu regardé et jamais pris en considération dans certains partenariats, le Mali fait un grand bond au centre de toutes les convoitises, depuis 2009. Année, selon le Guido du 22 décembre 2009, une découverte du pétrole y a été faite et «le premier forage» devait se situer en mars 2010. «Selon certains responsables de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (Aurep), les travaux d’exploration du pétrole dans le nord de notre pays se poursuivent normalement et incitent à l’optimisme. En effet, après les opérations d’acquisition sismique qui ont duré plusieurs mois, maintenant, place à la logistique et à la constitution de la base et du site aéroportuaire. Ces travaux permettront de faire un premier forage susceptible de découvrir du pétrole ou du gaz». Lit-on encore sur le site abidjandirect.net qui relaie l’information. Avant d’ajouter que dans les mois à venir, la recherche du pétrole dans le septentrion de ce pays connaîtra une étape décisive. «Les travaux jusqu’ici effectués sont promoteurs et on est vraiment optimiste, quant à la découverte du pétrole ou du gaz», a laissé entendre, un haut responsable de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (Aurep). On peut le dire, avec l’absence de l’ancien président Amadou Toumani Touré (Att), l’omniprésence du capitaine Amadou Ayah Sanogo qui semble tirer les marrons du feu, la libération du nord du mali si elle est réussie, bénéficierait à beaucoup d’entités actrices, sauf au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

Simplice Allard
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