x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Afrique Publié le lundi 21 janvier 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Situation au Mali / Déploiement de la Misma - Les chefs d’Etat de la Cédéao demandent un appui logistique et financier à l’Onu

Un sommet de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est tenu le samedi 19 janvier 2013, l’hôtel Ivoire à Cocody, sous l’égide du Président en exercice de cette organisation, Alassane Ouattara. A l’issue de la rencontre, les chefs d’Etat ont demandé aux Nations unies de fournir un appui logistique et financier pour le déploiement de la Mission internationale de soutien au Nord-Mali (Misma).

Dans le communiqué qui a sanctionné le sommet et qui a été lu par le président de la Commission de la Cédéao Kadré Désiré Ouédraogo, , les chefs d’Etat ont salué l’adoption de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité de l’Onu et se sont félicités de l’opération Serval menée par la France qui a stoppé l’avancée des terroristes vers Bamako. La Conférence, qui avait pour invité spécial, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est également félicité de la promptitude avec laquelle le Burkina, le Niger, le Nigeria et le Togo ont pré-positionné leurs contingents au Mali. En outre, après avoir exhorté les Etats membres à rendre disponibles, sans plus tarder leurs contingents au commandant de la Force et de tenir leurs promesses, la Conférence a remercié le Tchad pour avoir déployé ses troupes en appui à la Misma tout en invitant les autres pays africains à lui emboîter le pas. De même, la Conférence qui a réuni 12 chefs d’Etat de la Cédéao en plus de celui du Tchad a entériné la nomination du Nigérian le général de division, Shehu Asman Abdulkabir, et du Nigérien, le général de brigade Yayé Garba comme respectivement commandant de la Force et commandant adjoint de la Misma. Avant d’instruire le président de la commission à intensifier les consultations avec le gouvernement du Mali, l’UA et les Nations unies afin d’accélérer la mise en place d’un état-major fonctionnel pour faciliter la Coordination et le déploiement de la Misma. «La Conférence demande aux Nations unies de fournir immédiatement l’appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma en attendant la décision du Conseil de sécurité des Nations unies sur le dispositif d’appui logistique conformément à la résolution 2085 et en prenant en compte l’évolution de la situation sur le terrain au Mali qui a accéléré le déploiement accéléré de la Misma. A cet égard, la Conférence se félicite des mesures déjà prises par le secrétaire général des Nations unies pour présenter prochainement au Conseil de sécurité, les options sur le dispositif d’appui qui sera fourni à la Misma. La Conférence instruit le président de la Commission de prendre, en étroite collaboration avec l’UA, toutes les dispositions nécessaires pour la tenue de la conférence des donateurs qui doit se tenir le 28 janvier à Addis-Abeba, pour la mobilisation des ressources financières, logistiques et matérielles en vue du déploiement de la Misma», dixit le communiqué final. Dans lequel la Conférence invite tous les Etats membres à s’acquitter en toute urgence, de leurs obligations au titre du prélèvement communautaire et instruit le président de la commission d’en assurer le suivi. Aussi les chefs d’Etat ont-ils souligné la nécessité pour la force en attente de la Cédéao d’être renforcée et pré-positionnée pour un déploiement rapide. Tout en exhortant par ailleurs le Président malien par intérim à prendre toutes les dispositions nécessaires pour élaborer une feuille de route de la transition et mettre en place des mécanismes pour sa mise en œuvre pour un processus électoral libre, équitable et transparent. Concernant la situation bissau-guinéenne, la Conférence a instruit le président de la Commission de prendre toutes les mesures appropriées pour accélérer la mise en œuvre du Programme de la Réforme du secteur de Défense et de Securité (PRSDS). «Les chefs d’Etat et du gouvernement réitèrent leur appel lancé à l’UA pour urgemment considérer la reconnaissance de la transition en cours et lève les sanctions imposées à la Guinée-Bissau. Ils exhortent en outre les Nations unies , la CPLP, l’UE et les autres partenaires internationaux à reprendre la coopération avec la Guinée-Bissau et à soutenir les efforts visant à assurer une transition plus inclusive», souligne le communiqué final de cette rencontre à laquelle à pris part aux côtés d’Alassane Ouattara, les Présidents Thomas Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina, John Dramani Mahama du Ghana, Alpha Condé de la Guinée, Manuel Serifo Nhamajo de Guinée-Bissau, Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, Dionkounda Traoré du Mali, Mahama Issoufou du Niger, Goodluck Ebele Jonathan du Nigeria, Macky Sall du Sénégal, Ernest Bai Koroma de Sierra Leone et Idriss Deby Itno du Tchad. Les Présidents du Togo, de la Gambie et du Cap vert y étaient représentés.

Ouattara pour l’augmentation des troupes africaines au Mali
A l’ouverture du sommet de la Cédéao, le président en exercice de cette organisation, Alassane Ouattara, a salué l’engagement de la France au Mali. Il a souhaité un engagement plus large des grandes puissances, du plus grand nombre d’Etats et d’organisations aux opérations militaires, afin qu’une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l’Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali. «Le moment est maintenant venu pour la Cédéao et la Communauté Internationale d’assurer la présence et l’opérationnalité de la Misma au Mali. Nous ne devrons donc pas faillir à nos engagements. A cet égard, les discussions que nous aurons avec le Comité des Chefs d’Etat-major et le Commandement militaire de la Misma nous permettrons d’apprécier les conditions de déploiement et d’efficacité des contingents de la Cédéao et de l’Union africaine destinés à la Misma. Je voudrais, d’ores et déjà, féliciter les pays qui se sont engagés dans ce sens, notamment le Nigéria, le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger, le Togo, le Tchad, le Burundi, le Rwanda dont on connaît déjà les effectifs. Bien plus, il nous faudra aller au-delà de nos effectifs actuels, en invitant l’Union africaine et les Nations unies à susciter l’implication d’un plus grand nombre d’Etats africains et la Communauté internationale à nos côtés. Je voudrais aussi, en votre nom à tous, adresser nos condoléances les plus attristées aux autorités algériennes suite à la prise d’otages en Algérie sur le site gazier du Groupe britannique B.P à In Amenas. Au vu de ces événements dramatiques en Algérie, il nous faudra examiner en coordination avec les pays du champ, notamment la Mauritanie et l’Algérie, de même qu’avec les pays du Maghreb, leur implication dans les opérations en cours au sahel afin d’éviter tout repli des terroristes et la formation des bases arrières», a recommandé le Président ivoirien. Qui estime que «la guerre contre les narcoterroristes» ne doit pas interrompre les efforts de médiation de la Cédéao conduite par le Président Blaise Compaoré.

Touré Abdoulaye
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ