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Politique Publié le mardi 22 janvier 2013 | L’expression

Moins de deux ans après sa chute

Des camarades dignitaires et des cadres Fpi et non des moindres sont en train de quitter le navire bleu, créant leurs propres partis politiques.
L’empire Gbagbo s’effondre
La saignée s’accroit. Le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo s’effondre. Et pourtant, le camarade président fondateur clamait sûr de son affaire : « Je ne suis pas un homme d’affaires. Mes deux seules entreprises que j’ai créées, sont le Fpi et le journal Notre Voie ». L’âme du détenu de La Haye, c’est donc le « Front », la seule machine en laquelle, il croit pour le remettre à flot. Mais, depuis sa chute et surtout sa mise à l’ombre, le Fpi prend l’eau de toutes parts. La saignée a commencé le 11 juillet 2011, par la démission de Koulibaly Mamadou. Il était président par intérim. L’ancien baron, à crée son parti, dénommé Liberté et Démocratie pour la République (Lider). Le 13 septembre 2011, Gervais Coulibaly, anciennement porte-parole de l’ancien président enfonce cette porte ouverte. A la salle des fêtes de l’hôtel de ville d’Abidjan-Plateau, il transforme son mouvement de soutien à Gbagbo, le Cap-Unir pour la démocratie (Cap-Udd) en parti politique. Le 12 décembre 2012, le Congrès des jeunes patriotes (Cojep) de Charles Blé Goudé devient un parti politique. Le dernier camarade à dire au revoir au parti bleu, est Abel Naki. Le 19 janvier dernier à Bordeaux (France), son mouvement est passé d’un club de soutien à un parti politique. Le Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine « CRI-Panafricain », un fidèle mouvement de soutien, est entré dans une autre phase de lutte. Deux ans après avoir écumé les rues de Paris, pour demander la libération de Gbagbo, les animateurs du mouvement de soutien ont décidé de revoir leur copie et faire de leur « résistance », une organisation politique. L’annonce a été faite samedi 19 janvier à Bordeaux au cours des travaux d’adoption des nouveaux textes du nouveau parti politique né à 6000 Km de la terre natale: «Notre organisation devient désormais un mouvement à vocation politique », a révélé Abel Naki. Quatre départs hautement symboliques pour tout observateur de la politique nationale. Mamadou Koulibaly, le premier à quitter les « Deux doigts », fut pendant longtemps un ténor de la maison. Troisième vice-président du Fpi, Mamadou Koulibaly a bénéficié de la confiance de Gbagbo, pour en avoir fait le deuxième personnalité de l’Etat, c’est-à-dire le dauphin constitutionnel. Le second, Gervais Coulibaly, parlait au nom du « président de la République ». Cette ancienne « voix de son maitre » explique à présent qu’il n’a jamais été militant bleu. Charles Blé Goudé, le bras séculier, le « fils », n’a pas, lui aussi, voulu joindre sa force à celle du Front pour mener le combat de libération du « père ». Le 12 décembre 2012, de son ancien exil du Ghana, « Gbapê » a donné des instructions à ses sbires, à Abidjan pour créer sa propre formation. Le dernier en date, Abel Naki, le « parigot » a été de toutes les marches avec l’ancienne représentante, avant de décider de voler de ses propres ailes en France. Comme quoi, le capitaine hors du bateau, c’est le sauve-qui-peut chez les matelots qui abandonnent le navire.
Sam-Wakouboué
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