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Société Publié le lundi 28 janvier 2013 | Primature

Cérémonie de lancement officiel du Projet de renaissance des infrastructures de côte d’ivoire : Allocution de SEM Daniel Kablan Duncan

© Primature Par Prisca
Cérémonie de lancement du Projet de Renaissance des infrastructures de Côte d`Ivoire (PRI-CI)
Lundi 28 janvier 2013. Abidjan. Centre de Conférence du Ministère des Affaires Etrangères au Plateau. La cérémonie de lancement du Projet de Renaissance des infrastructures de Côte d`Ivoire (PRI-CI) a eu lieu en présence des membres du gouvernement.
Lundi 28 janvier 2013,

Centre de Conférence du Ministère des Affaires Etrangères

Monsieur le Ministre des Infrastructures Economiques ;

Mesdames et Messieurs les Ministres ;

Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire ;

Mesdames et Messieurs les Partenaires au Développement ;

Monsieur le Préfet d’Abidjan ;

Monsieur le Maire de la Commune du Plateau ;

Mesdames et Messieurs les Élus ;

Monsieur le Coordonnateur du Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire ;

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et Chefs de service ;

Distingués Chefs traditionnels et Chefs religieux,

Chers amis journalistes,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est à la fois un grand honneur pour moi et un agréable devoir de prendre la parole ce matin, à l’occasion de cette cérémonie officielle de lancement de cet important projet de développement dénommé Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI) dont le contenu et la portée viennent de nous être présentés ce matin.

Au regard du rôle majeur que ce projet est appelé à jouer dans le dispositif de reconstruction et de développement économique et social du pays, il me plaît avant tout, de remercier ses initiateurs, et particulièrement la Banque Mondiale, pour son appui constant et déterminant à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Mesdames et Messieurs,

Après plus d’une décennie de crises répétées, caractérisée par une forte dégradation et un déficit en infrastructures de base, les besoins des populations dans les secteurs de l’eau potable, des routes, de l’assainissement et la voirie, de l’éclairage public, de la santé et de l’éducation, se sont énormément accrus au point de devenir des priorités pour le Gouvernement.

Ainsi, ce projet, d’un montant de cent (100) milliards de F CFA, soit deux cent (200) millions de dollars US, constitue une des réponses rapides et appropriées que l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale apportent pour réhabiliter les infrastructures urbaines et rurales, et pour soutenir la relance économique.

Comme indiqué, en plus d’Abidjan, ce projet concerne des chefs-lieux de districts de l’intérieur, appelés à devenir des pôles de développement, tels que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San Pedro et Soubré. Il prend également en compte l’élaboration du plan directeur de la ville de Daloa et la réalisation du pont de Bassawa.

En outre, il touche au plus près les réalités de la vie quotidienne de nos populations, afin d’y apporter des solutions concrètes.

Il revêt de ce fait une importance capitale pour le Gouvernement.

Je me félicite donc, que le dispositif institutionnel de gestion de ce projet, soit similaire à celui du Projet d’Urgences d’Infrastructures Urbaines (PUIUR), reconnu comme l’un des meilleurs projets du portefeuille de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire. Ce projet, d’un coût global de 144 millions de dollars US, soit 74,11 milliards de F CFA, démarré en septembre 2008 et clôturé en septembre 2012, a permis avant et après la crise postélectorale de maintenir et de réhabiliter certaines infrastructures essentielles à des niveaux de qualité acceptable, aussi bien en zones urbaines qu’en zones rurales.

Le présent projet qui se situe dans le prolongement du PUIUR, constitue un maillon essentiel dans la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2012-2015. Il intervient sur cinq (5) secteurs clés à savoir, les infrastructures routières urbaines et rurales, l’adduction en eau potable, l’assainissement, l’éclairage public et la réhabilitation d’infrastructures scolaires et sanitaires, et offre de réelles possibilités de réalisation d’activités économiques, de création d’emplois et de progrès social.

Au-delà de sa cohérence avec le PND 2012-2015, ce projet va contribuer à relever l’un des défis majeurs défini par SEM le Président Alassane OUATTARA, qui est d’arriver rapidement à la reconstruction du pays et à la relance économique.

Mesdames et Messieurs,

La rencontre de ce jour me donne l’occasion de rappeler brièvement le contexte économique du pays caractérisé par un regain de dynamisme de l’activité économique, après plus d’une décennie de contreperformances au plan macroéconomique.

En effet, selon les institutions de BRETTON WOODS (FMI, BIRD), la croissance économique en Côte d’Ivoire devrait atteindre le taux de 8,6 % en 2012 (contre 8,1 % prévu initialement).
L’ambition du Gouvernement est d’atteindre une croissance économique de 9% en 2013 et à deux chiffres dès 2014.

Tous les secteurs d’activités contribuent à cette dynamique. Ainsi, le secteur primaire devrait renouer avec des performances plus fortes, avec une croissance moyenne de 5% entre 2013 et 2015, contre 1% en 2012.

Quant aux secteurs secondaire et tertiaire, ils devraient poursuivre l’élan enregistré depuis la reprise des activités en 2011, avec des taux de croissance se situant au-dessus de 12% l’an sur cette même période.

Ces prévisions sont réalisables, au regard du potentiel de l’économie et surtout de l’existence d’importants gisements de croissance et des réformes structurelles et sectorielles engagées, comme l’a confirmée l’étude de la Banque Mondiale sur les sources de la croissance en Côte d’Ivoire en 2010.

Les sources de croissance concernent également les secteurs de l’énergie, des services et des infrastructures.

Ainsi donc, après la réduction du stock de la dette suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), nos ressources et nos capacités financières doivent être en priorité orientées vers ces secteurs porteurs de croissance et à fort potentiel de création d’emplois.

Les infrastructures constituent effectivement l’un des secteurs moteurs de la croissance économique de notre pays et l’une des priorités de la politique de développement définie par SEM le Président de la République.

Mesdames et Messieurs,

Comme chacun le sait maintenant, l’ambition de SEM le Président de la République est « de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 », c’est-à-dire un pays économiquement solide, socialement stable grâce à la réduction significative du niveau de la pauvreté et du chômage.

Cela passe par une politique volontariste de réalisation de grands projets structurants d’infrastructures, mais également de projets de développement d’infrastructures de base qui impactent directement la vie des populations.

Le Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI), constitue une nouvelle opportunité pour démarrer le processus de réhabilitation et de réalisation de nos infrastructures de base.

Mais ces opportunités doivent être multipliées, décuplées pour mieux faire face à l’immensité et à l’urgence des besoins des populations en infrastructures économiques de base ; besoins accentués par la longue crise politico sociale que le pays a traversée.

Il conviendra donc, pour le Gouvernement, afin d’y répondre de manière plus adéquate et plus rapide, de faire preuve non seulement de volontarisme mais aussi et surtout d’innovation et d’audace dans les solutions à préconiser.

Comme dans les « années glorieuses » de l’économie ivoirienne, le secteur privé doit à nouveau jouer le rôle de moteur principal de la nouvelle croissance économique.

Pour mémoire et à titre d’illustration, il convient de rappeler, entre autres, son rôle primordial dans le financement et dans la réalisation, sous formes diverses (BOT, BOO, PPP),

• de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan,
• des centrales thermiques de CIPREL,
• de la centrale thermique d’AZITO,
• des marchés de Treichville et d’Adjamé.

Il nous faudra, pour les nouvelles grandes infrastructures économiques de base à créer, que le secteur privé tant national qu’international y contribue à nouveau fortement dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP) gagnant-gagnant.

Ainsi et toujours à titre d’exemples,

• Il conviendra de faire examiner rapidement par le Gouvernement la mise en place des producteurs d’eau indépendants comme il en existe dans le domaine de la fourniture de l’électricité.

Ainsi, la réalisation du grand projet d’approvisionnement d’eau d’Abidjan et de certaines autres villes de l’intérieur, à partir du fleuve Bandama, d’un coût de 625 milliards FCFA, peut être confiée par appel d’offres ouvert au secteur privé.

• Il doit en aller de même
o pour les autoroutes, routes, ponts et ponts bascules,
o pour les ports et aéroports, marchés régionaux ou de quartiers et abattoirs,
o pour la création de nouvelles zones et terrains industriels.
La présente liste n’est bien sûr pas exhaustive.

Nous devons avoir toujours à l’esprit qu’au niveau international privé, ce n’est pas l’argent qui manque mais plutôt de bons projets, des projets bancables à rentabilité et remboursement assurés.

Pour ce faire, le Gouvernement se doit d’améliorer très fortement le climat des affaires.
En effet, outre la sécurité et la stabilité politique à renforcer chaque jour davantage, il nous faudra d’abord remplir en mars, avril 2013, les conditionnalités figurant dans «le Doing Business et le Millenium Challenge Corporation (en abrégé MCC).

En attendant et dans ce cadre, le Gouvernement a déjà pris les dispositions suivantes :

• La mise en place d’un guichet unique au sein du CEPICI en vue de permettre la création d’entreprises en 48 heures maximum avec à moyen terme un raccourcissement de ce délai à 24 heures. Ce guichet permettra également la délivrance de l’agrément à l’investissement en 21 jours maximum et la facilitation de l’accès aux terrains industriels ;

• Le fonctionnement efficace de la Cour d’arbitrage de Côte d’Ivoire et des Tribunaux de Commerce ;

• La mise en œuvre du nouveau code des investissements ;

• La mise en place effective du nouveau cadre de Partenariat Public Privé ;
Pour l’heure, je ne saurais terminer mon intervention sans vous assurer que le Gouvernement veillera à la bonne exécution de ce projet, en vue de tenir les engagements du Président de la République vis-à-vis des populations bénéficiaires, et de leur redonner confiance.

Quant à vous, populations bénéficiaires, je vous exhorte à vous impliquer fortement dans l’accompagnement de l’exécution de ce projet, et à en faire une bonne appropriation en vue d’en tirer les meilleures retombées.
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