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Politique Publié le samedi 2 février 2013 | L’expression

Rumeurs de dissolution de la gendarmerie : Les dessous de l’activisme du Fpi et des pro-Gbagbo

Après la chute du régime Gbagbo, les partisans de l’ancien président veulent s’appuyer sur la gendarmerie pour revenir aux affaires. Mais la mayonnaise a du mal à prendre. Dans un esprit républicain, les gendarmes ont décidé de rester sourds au chantage du Fpi.

« Il faut déboulonner Alassane Ouattara ». Ce message provient des officines de propagande du Fpi et de tous les citoyens-activistes- qui se réclament de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Il ne faut pas se leurrer. Depuis la chute de leur mentor, les caciques de l’ancien régime qui naviguent entre vengeance, rancunes, rancœurs et récriminations ont décidé d’en découdre, par tous les moyens, avec l’administration Ouattara. L’objectif de cet activisme a pour unique but de troubler profondément la gouvernance Ouattara, à défaut de pouvoir le faire chuter. Ainsi, dans une bataille politique aux contours très souvent asymétriques, les pro-Gbagbo sont prêts à tout pour parvenir à cette fin. Dans un premier temps, après des tentatives infructueuses de prise du pouvoir par les armes à travers une série d’attaques des dispositifs clés du système de défense du régime, les mains obscures de l’ancien régime tentent d’avoir de leur côté, la gendarmerie nationale, corps d’élite de l’armée ivoirienne. Ces derniers temps, que n’a-t-on pas entendu, écrit et lu sur ce corps d’élite? « Ouattara va dissoudre la gendarmerie », « Ouattara désarme les gendarmes au profit des Frci et des dozo », « Le général Gervais Kouassi sur le départ », « Pourquoi Ouattara ne veut pas de la gendarmerie », « Ouattara veut fermer l’école de gendarmerie » et tutti quanti. A la vérité, cette fronde des pro-Gbagbo contre Ouattara sur la question de la gendarmerie découle d’une stratégie qui est simple. Elle consiste dans un premier temps à jeter l’anathème sur les Frci et emmener les populations ivoiriennes à les rejeter et briser ainsi la cohésion et l’unité au sein de l’armée nationale. Le faisant, les pro-Gbagbo et singulièrement les frontistes sont dans une dynamique : ne pas briser la charge affective qui existe entre leur formation et les éléments de la Maréchaussée. L’on a en mémoire qu’après l’élection présidentielle de 2000, c’est la gendarmerie qui a pris ses responsabilités en adoptant un comportement républicain qui a permis de chasser le général Gueï du palais présidentiel et d’arrêter les tueries de la junte qui voulait s’incruster au pouvoir. Mais entre 2000 et 2013, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Même après avoir perdu les élections dans les urnes, le camp Gbagbo a voulu toujours s’appuyer sur la gendarmerie pour confisquer le pouvoir. Mais à quelques exceptions près, les éléments de la Maréchaussée sont restés à équidistance des deux camps jusqu’à ce que Gbagbo soit débusqué de son bunker par les Frci appuyées par les forces françaises et onusiennes.
Pro patria, Pro Lege
Mais ayant toujours un dernier tour dans leur sac, les pro-Gbagbo veulent constamment renverser la vapeur en tentant d’opposer la gendarmerie et la police d’une part et les Frci d’autre part. Dans leur démarche, ceux-ci présentent d’un côté les ex-Fds comme les vrais soldats et les Frci qui, selon eux, sont les reliques de l’ex-rébellion. Mais là encore, la vérité a fini par triompher. Les policiers, gendarmes et militaires ont compris que les temps ont changé et sont restés sourds aux chants de sirènes des frontistes. Le travail de catalogage a lamentablement échoué, mais les délateurs ne s’avouent pour autant vaincus. Leur nouvelle trouvaille consiste alors à distiller dans les médias des demi mensonges et des demi vérités sur les relations entre le régime Ouattara et la gendarmerie pour s’attirer la sympathie des hommes du général Gervais Kouassi que ses hommes appellent affectueusement ‘‘Gervinho’’. C’est à ce moment précis que la presse et les nombreux sites internet pro-Gbagbo qui pullulent sur la toile entrent en scène. Ceux-ci ont tenté de faire avaler une grosse couleuvre aux Ivoiriens en affirmant sans réserve que Ouattara veut dissoudre la gendarmerie qu’il craint pour faire la part belle aux Frci. La aussi, échec et mat. Mais la partie, selon eux, est loin d’être pliée. Il faut s’attaquer au cœur du système, c’est-à-dire la chaîne de commandement. D’où les rumeurs qui ont couru ces temps-ci selon lesquelles le torchon brûlerait entre le président de la République et le commandant supérieur de la gendarmerie. Mais l’esprit républicain a prévalu. Les déstabilisateurs et leurs stratèges politiques ne parviendront pas à avoir l’adhésion des gendarmes et policiers. Les hommes du général Gervais Kouassi ont refusé de répondre à l’appel du pied des pro-Gbagbo. Au total, toutes les récentes allégations que sont les rumeurs de dissolution de la gendarmerie, de révocation du général Gervais Kouassi, de désarmement des gendarmes et autre fermeture de l’Ecole de gendarmerie ne sont qu’un écran de fumée vite dissipé par les actions du président de la République à l’endroit de cette force.

Kra Bernard
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