La Commission électorale indépendante ne doit plus exister. Du moins dans sa mouture actuelle. C’est ce qu’estime la société civile ivoirienne. Jeudi dernier, au cours d’une conférence de presse dans un hôtel de la place au Plateau, Mme Nathalie Traoré du CEFCI, MM. Fernand Gauze de l’ADJL-CI et Ibrahim Coulibaly du WANEP-CI ont, au nom de la société civile, réclamé l’avènement d’une nouvelle commission. Car, selon eux, la CEI dans son ancienne formule est caduque et inefficace. Pour la simple raison que les membres de cette commission ont été désignés pour siéger uniquement pour les élections générales qui sont terminées et qu’elle n’a pas pu empêcher la crise postélectorale. « Nous voulons une CEI moins lourde techniquement et financièrement. Nous voulons une Commission plus légère et efficace à l’instar de celles de la Sierra Leone et du Ghana, qui ont organisé avec succès les élections dans ces deux pays », ont plaidé les organisations de la société civile qui ont participé au processus électoral en Côte d’Ivoire. Pour elles, il est temps que les principes démocratiques universels soient au centre de la composition de la CEI pour plus de transparence dans le jeu démocratique. « C’est urgent, sinon on tombera encore dans les travers du passé », ont-elles averti. Pour réussir ce pari, les Organisations de la société civile partie prenante au processus électoral, appellent à l’adoption d’une loi organique portant création et fonctionnement de la CEI après une large consultation nationale impliquant la CEI, elle-même, toutes les forces politiques et la société civile. Elles recommandent également la révision du code électoral pour l’adapter à toutes les spécificités de toutes les phases du processus électoral dans le respect des différents délais.
JCC
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