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Politique Publié le lundi 4 février 2013 | Nord-Sud

Konaté Sidiki, ancien ministre de l’Artisanat:«Soro reste un homme de devoir»

© Nord-Sud Par DR
Relance économique: le ministre Sidiki Konaté a lancé l`opération d`identification des PME
Mardi 18 septembre 2012. Abidjan. Salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. Cérémonie de lancement de l`opératon d`identification des Petites et moyennes entreprises en Côte d`Ivoire
Dans cet entretien, le premier du genre qu’il accorde à la presse depuis sa sortie du gouvernement, Konaté Sidiki revient sur la prétendue bataille de succession au président Alassane Ouattara dans laquelle serait engagé Guillaume Soro.

Plus de deux mois après la formation du nouveau gouvernement dans lequel vous n’avez pas été reconduit, que devenez-vous ?
Je me repose, je scrute de nouvelles perspectives, mais je ne chôme pas. Dieu merci ! Je prépare tranquillement la campagne des municipales à Man pour le compte de mon parti, le Rdr. J’assure aussi la fonction de conseiller spécial auprès du président de l’Assemblée nationale.

Comment avez-vous vécu votre non-reconduction dans la nouvelle équipe gouvernementale ?
Je suis serein et animé d’une foi inébranlable en Dieu, pour tout ce qui peut m’arriver dans ma petite vie sur terre. Rien n’arrive au hasard, quand on croit en Dieu. Pour moi, qu’importe la raison, il était écrit que je ne ferai pas partie du gouvernement Duncan. Je n’en ai donc pas fait un problème. Je remercie toujours le président Alassane Ouattara pour l’opportunité qu’il m’a donnée d’avoir siégé pendant dix-huit mois dans son équipe gouvernementale. Je suis certain du fait que je ne suis pas sorti du gouvernement par manque de résultat ou pour malversation. J’ai bien mérité la confiance du président pour faire ce que je pouvais faire. Si le président a décidé d’autres options pour moi, je lui dis merci et je m’engage sans état d’âme dans la nouvelle tâche. Car c’est lui le seul président élu par le peuple de Côte d’Ivoire. Et nous avons l’obligation en tant que ses poulains, de le soutenir sous toutes les formes, quelle que soit la place qu’il nous donne.

Pourquoi n’avez-vous pas repris le chemin de l’hémicycle, puisque vous êtes aussi le député de Man-commune ?
Il a été convenu que ce soit après les différentes élections régionales et municipales. Sachez aussi que le changement du gouvernement a eu lieu quelques jours avant la fin de la session parlementaire. Donc rendez-vous à la prochaine rentrée parlementaire, si Dieu le veut.

Comment préparez-vous les prochaines élections municipales ?
J’ai été choisi comme la tête de liste du Rdr pour les élections municipales à Man. Ce choix est aussi le vœu des structures de base du parti à Man et de plusieurs communautés. C’est déjà une marque de confiance. Avec les structures du parti, nous avons élaboré un schéma de campagne moins bruyant, mais plus efficace. Le rouleau compresseur se met en place progressivement et sûrement sur le terrain, à travers un chronogramme bien maîtrisé. Nous avons élaboré une liste de conseillers municipaux très représentative à la fois des structures du parti, des communautés ethniques et de toutes les grandes couches socioprofessionnelles qui rythment la vie sociale à Man. Pour l’heure, c’est la précampagne. On fait du porte-à-porte ; on demande pardon aux frustrés, aux déçus et autres militants fâchés. Tout en les remobilisant; on recrute de nouveaux électeurs. Bref, il s’agit pour nous de consolider nos acquis et d’élargir notre base électorale à ceux qui n’ont pas voté pour nous pendant les législatives que nous avons remportées contre l’Udpci et le Pdci avec un écart de 2000 voix.

N’allons-nous pas assister aux mêmes tensions auxquelles on a eu droit lors des législatives dans le Tonkpi ?
Il n’y a pas eu plus d’échauffourées et de violences à Man que dans les autres villes. Il y a eu des ‘‘coups de gueule’’ comme dans toute campagne. Mais il n’y a pas eu de violences destructrices de biens matériels ou de vie humaine. C’était une campagne normale et civilisée. Les rapports officiels l’attestent. Cette campagne se fera aussi dans le même ton. Voyez que je ne suis point agité et perturbé, je ne réagis point aux tentatives de provocation par voie de presse, mes partisans aussi. Nous sommes concentrés dans le silence et dans la recherche de l’efficacité. Je travaille pour la victoire du Rdr à Man et si Dieu le veut, nous vaincrons. Pour le Rdr, la mairie de Man est un grand challenge. Après le Pdci et l’Udpci qui ont géré la commune, c’est une chance pour le Rdr de s’exprimer, de faire de même en vue de résoudre les nombreux défis qui plombent cette belle cité. C’est une ville en ruine, sans un marché digne, sans perspective d’emploi pour les jeunes, sans route, etc. Il y a vraiment du travail à faire et il faut retrousser les manches. Il faut du sang neuf à la tête de la commune, un fédérateur des énergies de toutes les ethnies et de toutes les générations.

Pensez-vous être ce fédérateur ?
Oui, la liste que je conduis reflète ce nouveau dynamisme nécessaire au redécollage économique et social de la capitale du Tonkpi.

Certains médias font état d’une guerre de succession au Rdr. Une rumeur que le président de l’Assemblée nationale a lui-même démenti, dans un entretien. Que pouvez-vous dire de plus sur ce sujet?
J’ai lu l’interview du président de l’Assemblée nationale. Il a clairement répondu en dévoilant son agenda en trois axes qui consistent à insuffler un dynamisme à l’Assemblée nationale, à travailler à la réconciliation qui demeure un défi collectif et à préparer la réélection du président Alassane Ouattara en 2015. Depuis 1990, soit depuis 23 ans maintenant, je côtoie Guillaume Soro. Il est un homme sincère dans ses actions. Il ne triche point avec ses engagements et avec la cause. Je sais, et vous pouvez le constater chaque jour dans la presse nationale et internationale, que depuis qu’il a quitté la Primature et même bien avant, il fait l’objet de rumeurs aussi fantaisistes que structurées qui visent à le banaliser, à l’affaiblir ou à le détruire moralement et même dans sa posture. Chaque jour, des informations alertes et graves circulent dans des rédactions nationales et internationales, qui l’accusent de tout : celui qui pactise avec ceux qui tirent sur les Frci pour déstabiliser le régime et prendre le pouvoir avec les pro-Gbagbo ; celui qui a provoqué la bousculade du 1er janvier, etc. En être humain, et quand il croit que ça devient sérieux, il se réserve le droit de rétablir sa part de vérité, car ne dit-on pas que qui ne dit rien consent ?

C’est donc pour cela qu’il est monté au créneau ?
Oui, parce qu’il y a des rumeurs qui peuvent laisser de mauvaises traces dans l’esprit des populations. Comme des millions d’Ivoiriens, Guillaume Soro a un profond respect et une grande espérance dans la mission que le peuple a confiée au président Alassane Ouattara. Il est prêt, comme il l’a déjà démontré, à aller au sacrifice suprême de sa vie, pour apporter son soutien au président, pour la réussite de la mission. Et je crois que ce harcèlement soutenu dans la presse ‘‘bleue’’ et la ‘‘Lettre du continent’’ vise à noircir les relations entre le président de la République, la base du Rdr, les démocrates et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale. Et pourtant Guillaume Soro n’est pas un encombrant. Il est et reste un homme de devoir, hier, aujourd’hui et demain. Il ne fléchira pas et ne déviera pas des objectifs qu’il a énoncés dans son agenda de travail. Donc je peux rassurer sur ces faits que Guillaume Soro n’est pas dans une malencontreuse logique de guerre de succession au président Alassane Ouattara.

Entretien réalisé par Marc Dossa
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