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Politique Publié le lundi 4 février 2013 | Le Patriote

Grève générale dans le secteur public : Quand des syndicalistes font le jeu des politiques

© Le Patriote Par Atapointe
Grève de l`Intersyndicale du Secteur Education: Kandia Camara reçoit les chefs religieux et les rois traditionnels du district d’Abidjan
Vendredi 14 decembre 2012. Tour administrative Plateau. La Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement Technique, Kandia Camara a échangé avec les leaders religieux et les chefs traditionnels du District d’Abidjan afin qu’ils puissent ramener à la raison, l’Intersyndicale du Secteur Education/ Formation (ISEF) qui entend entrer en grève illimitée à compter du 14 Janvier 2013.
Le front social est en ébullition à partir de ce matin. Médecins, infirmiers, enseignants, sages-femmes ont décidé de marquer un arrêt de travail illimité. Pour disent-ils, protester contre « les miettes » que lui donnent le gouvernement en guise de primes liés au recasement. Les responsables de l’Intersyndicale du secteur éducation et formation (ISEF) qui ont lancé la grève générale de ce matin contestent l’échelonnement du paiement des 50% des effets financiers liés justement à ce recasement et bien d’autres arriérés de primes dus par l’Etat de Côte d’Ivoire. En d’autres termes, les syndicats membre de l’ISEF souhaitent voir la cagnotte augmentée. Ici et maintenant. Il est clair que tout syndicat lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Et parmi les moyens de lutte, la grève occupe une place de choix. C’est même l’ultime recours lorsque l’on a épuisé toutes les voies de négociations. Mais ce qui intrigue dans cette grève est l’empressement des principaux instigateurs à aller à la grève. Dans cette affaire, l’on ne peut pas accuser le gouvernement d’avoir refusé de dialoguer. Les différents ministres à charge des secteur concernés ont discuté pendant plusieurs jours avec les syndicats dees enseignants, des médecins, des sages-femmes et des infirmiers. Le gouvernement, selon les moyens à sa disposition, a pris l’engagement de payer pour cette année 2013, la moitié des sommes dues par l’Etat. Des arriérés qui, il faut le rappeler, existe depuis l’ère Gbagbo. L’Administration étant une continuité, le président Alassane Ouattara et son gouvernement ont accepté d’éponger toute cette dette au nom de la paix sociale. Mais les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille, ils veulent tout et en même temps. Pourquoi cette attitude du tout ou rien dans un contexte économique aussi difficile que connait la Côte d’Ivoire ? Pourquoi est-ce maintenant que ces syndicats se réveillent ? Où étaient-ils sous Laurent Gbagbo ? Qu’ont-ils obtenu sous lui au point de vouloir refuser ce que leur propose le gouvernement actuel ? Voici tant de questions qui amènent les Ivoiriens à s’interroger sur les motivations réelles de tous ces syndicats qui appellent en ce moment à la grève générale contre le gouvernement actuel. A y regarder de près, ces appels incessants à la grève, malgré la bonne disposition d’esprit du gouvernement au dialogue, jette une suspicion légitime sur les vraies intentions de ces syndicats. Car qu’ont-ils à gagner à vouloir coûte que coûte mettre le front social en ébullition dans le contexte aussi délicat dans lequel évolue en ce moment la Côte d’Ivoire ? Cette grève illimitée va-t-elle réellement apporter une solution à leurs problèmes ? Rien n’est moins sûr. Mais une chose est certaine. C’est que le mouvement social initié par l’Intersyndicale du secteur de l’enseignement et les syndicats du secteur de la santé aura des répercussions négatives sur les populations. C’est peut-être l’objectif recherché par les meneurs de cette grève. A savoir créer un malaise social généralisé pour mieux ébranler le régime actuel. Sinon, comment comprendre que ces syndicats qui n’ont pratiquement rien obtenu sous Laurent Gbagbo, veulent tout avoir maintenant et en même temps. De là à soupçonner les leaders de ces syndicats de vouloir faire le jeu de certains partis politiques n’est pas du tout exagéré. Le bon sens aurait voulu que ces syndicats accepter d’abord ce que leur donne le gouvernement et ensuite continuer de poursuivre les négociations pour obtenir le reste des 50% que l’Etat doit aux travailleurs de ces différents secteurs. Car, « la plus belle ne peut donner que ce qu’elle a », comme aimait le dire le président Félix Houphouët-Boigny. Mais apparemment, les revendications avancées pour justifier la grève de ce lundi ne sont qu’un prétexte pour ses initiateurs pour déplacer le combat politique sur le terrain social. Et c’est vraiment dommage !
Jean-Claude Coulibaly
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