LAGOS - Les Nigérians ont pu laissé éclater leur joie à la fin de la finale de la Coupe d’Afrique des nations remportée par les Super Eagles aux dépens du Burkina Faso 1-0 dimanche à Johannesburg, dans un pays gangréné par la corruption et divisé entre chrétiens et musulmans.
"Cela faisait si longtemps" exulte Walter Samuel, 32 ans, au milieu de la foule à Lagos. "Voilà comment on veut voir jouer les Super Eagles!", s’enthousiasme-t-il.
Des milliers de Nigérians s’étaient rassemblés à proximité du stade national de Lagos pour regarder la finale sur deux écrans géants, espérant voir leur équipe fétiche soulever une troisième fois la CAN, après les titres de 1980 et 1994.
Ils ont entonné le compte à rebours dans les dernières secondes de la partie et lancé des feux d’artifice. Nombre d’entre eux portaient l’habit traditionnel Yoruba, le visage peinturluré aux couleurs du drapeau national vert et blanc.
L’histoire est d’autant plus belle que le Nigeria n’était pas parvenu à se qualifier pour l’édition 2012 et qu’elle n’était pas la favorite des pronostiqueurs au début de l’épreuve.
A Enugu, dans l’Est du pays, Dibia Okey laisse lui aussi éclater sa joie. "Le Nigeria est le vrai champion d’Afrique. La rencontre a été équilibrée mais nous avons su concrétiser nos nombreuses occasions et c’est ce qui a fait la différence".
"Les Burkinabè nous ont facilité la tâche aujourd’hui et Sunday Mba a mis un sacré but", ajoute Jude Anaele, homme d’affaires.
"Confiance en nous"
Ce succès dans la compétition continentale met un peu de baume au coeur à un pays déchiré entre un nord musulman et un sud chrétien, souvent secoué par des violences interreligieuses. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants, est également frappé par la corruption et la majorité des habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour.
"Le football permet de donner confiance en nous", estime Kunle Francis, 33 ans. "Cela montre que l’on peut y arriver", poursuit-il.
Après ce triomphe, de nombreux fans veulent que les joueurs ne s’arrêtent pas en si bon chemin.
"On va continuer", dit Samuel, apprenti cordonnier. "Et cette équipe va aller au Brésil", glisse-t-il en référence au mondial brésilien de 2014, pour lequel le Nigeria est en bonne voie de qualification.
Les festivivités devraient se poursuivre la semaine prochaine avec l’accueil mardi des champions à Abuja, la capitale du pays, par le président Goodluck Jonathan, qui a félicité dimanche soir les Super Eagles.
"Le président Jonathan remercie le coach Stephen Keshi et tous les membres de la sélection qui ont travaillé tellement durement pour que le Nigeria soit à nouveau fier d’être champion après dix-neuf années d’attente", a indiqué la présidence dans un communiqué.
sam-mjs-bs/bm/el
"Cela faisait si longtemps" exulte Walter Samuel, 32 ans, au milieu de la foule à Lagos. "Voilà comment on veut voir jouer les Super Eagles!", s’enthousiasme-t-il.
Des milliers de Nigérians s’étaient rassemblés à proximité du stade national de Lagos pour regarder la finale sur deux écrans géants, espérant voir leur équipe fétiche soulever une troisième fois la CAN, après les titres de 1980 et 1994.
Ils ont entonné le compte à rebours dans les dernières secondes de la partie et lancé des feux d’artifice. Nombre d’entre eux portaient l’habit traditionnel Yoruba, le visage peinturluré aux couleurs du drapeau national vert et blanc.
L’histoire est d’autant plus belle que le Nigeria n’était pas parvenu à se qualifier pour l’édition 2012 et qu’elle n’était pas la favorite des pronostiqueurs au début de l’épreuve.
A Enugu, dans l’Est du pays, Dibia Okey laisse lui aussi éclater sa joie. "Le Nigeria est le vrai champion d’Afrique. La rencontre a été équilibrée mais nous avons su concrétiser nos nombreuses occasions et c’est ce qui a fait la différence".
"Les Burkinabè nous ont facilité la tâche aujourd’hui et Sunday Mba a mis un sacré but", ajoute Jude Anaele, homme d’affaires.
"Confiance en nous"
Ce succès dans la compétition continentale met un peu de baume au coeur à un pays déchiré entre un nord musulman et un sud chrétien, souvent secoué par des violences interreligieuses. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants, est également frappé par la corruption et la majorité des habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour.
"Le football permet de donner confiance en nous", estime Kunle Francis, 33 ans. "Cela montre que l’on peut y arriver", poursuit-il.
Après ce triomphe, de nombreux fans veulent que les joueurs ne s’arrêtent pas en si bon chemin.
"On va continuer", dit Samuel, apprenti cordonnier. "Et cette équipe va aller au Brésil", glisse-t-il en référence au mondial brésilien de 2014, pour lequel le Nigeria est en bonne voie de qualification.
Les festivivités devraient se poursuivre la semaine prochaine avec l’accueil mardi des champions à Abuja, la capitale du pays, par le président Goodluck Jonathan, qui a félicité dimanche soir les Super Eagles.
"Le président Jonathan remercie le coach Stephen Keshi et tous les membres de la sélection qui ont travaillé tellement durement pour que le Nigeria soit à nouveau fier d’être champion après dix-neuf années d’attente", a indiqué la présidence dans un communiqué.
sam-mjs-bs/bm/el