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Politique Publié le lundi 11 février 2013 | Nord-Sud

Coopération sous-régionale : Abidjan et Ouaga vont réduire les barrages routiers

© Nord-Sud Par DR
Visite de travail de M. Beyon Luc Adolphe Tiao, Premier ministre du Burkina Faso en Côte d’Ivoire
Vendredi 08 février 2013. Abidjan. Primature. Le Premier Ministre Kablan Duncan a reçu son homologue burkinabé en audience, a la faveur de la visite de travail qu`il effectue en Cote d`Ivoire du 07 au 10 février 2013.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont convenu de lever les obstacles au renforcement de leur coopération multisectorielle à l’occasion d’une visite de travail et d’amitié du Premier ministre burkinabé, Luc Adolphe Tiao, à Abidjan du 7 au 10 février.

Abidjan et Ouaga renforcent leur coopération dans tous les domaines. La troisième Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération Côte d’Ivoire-Burkina Faso se tiendra à cet effet à Abidjan au cours du premier trimestre de cette année. En prélude à ce rendez-vous, les deux pays ont fait le point de leurs relations et dégagé les perspectives à l’occasion d’une visite de travail et d’amitié du Premier ministre burkinabé, Luc Adolphe Tiao, du 7 au 10 février dernier. Le communiqué final du séjour indique que les deux pays ont travaillé sur plusieurs points : la sécurité, la défense, la circulation transfrontalière, l’énergie, les mines, l’éducation, la santé, l’agriculture, etc. L’une des décisions majeures prises à l’occasion de ces séances de travail conjointes, est la réduction des barrages entre les deux pays en vue de rendre plus fluide le trafic et la libre circulation des personnes et des biens. « Les deux chefs de délégation ont reconnu la nécessité de tendre vers la réduction du nombre de barrages de contrôle sur le territoire ivoirien, pour mieux lutter contre les tracasseries routières qui entravent les échanges commerciaux entre les deux pays », lit-on dans le communiqué. « Les deux délégations sont convenues de la mise en place diligente, sous la coordination des ministres des Affaires étrangères des deux pays, d’un Comité conjoint de suivi de la fluidité du trafic sur les corridors reliant le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire, conformément aux instructions de la deuxième conférence au sommet. A ce titre, un projet de protocole proposé par la partie burkinabè devra être finalisé et signé lors de la prochaine conférence au sommet », ajoute-t-il.

Selon le communiqué, la réunion a fait le constat de la bonne coopération entre les polices des deux pays et a reconnu la nécessité de la renforcer davantage à travers un Accord de coopération en matière de lutte contre la criminalité dont la signature est attendue lors de la troisième conférence au sommet. Le même satisfecit a été exprimé en ce qui concerne la coopération militaire émaillée d’échanges d’expériences et de formation dans les écoles militaires. Les deux délégations ont recommandé que le projet d’Accord de coopération militaire, qui est en cours de finalisation, fasse l’objet de signature au cours de la prochaine conférence.

Accord parfait
« La réunion a pris note de la bonne collaboration entre les administrations frontalières et de la finalisation du projet d’accord portant création d’un cadre de coopération tripartite en faveur du développement des villes/régions frontalières de Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso (Skbo ou Sikobo) », relève le communiqué. Abidjan et Ouaga se sont félicitées des résultats de leurs travaux et des avancées enregistrées à cette occasion. Les pays se sont engagés à poursuivre et à renforcer leur coopération, dans l’intérêt bien compris des deux peuples. Le Premier ministre Tiao a exprimé sa conviction que cette visite contribuera à renforcer davantage les relations étroites, fraternelles, séculaires qui existent entre les deux pays. Au cours du dîner qu’il a offert samedi à son hôte, Daniel Kablan Duncan a rappelé les objectifs que se fixent les deux pays pour accéder au développement. « L’atteinte de ces objectifs, nous interpelle donc, au regard de la donne mondiale, sur la nécessité de nous mobiliser davantage en faveur d’une plus grande mutualisation de nos efforts et de nos moyens nationaux », affirme-t-il.

Bamba K. Inza

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