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Société Publié le mardi 12 février 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Fonction publique / Insertion professionnelle : 916 assistants sociaux réclament leur intégration

Les assistants sociaux, diplômés d’Etat non intégrés à la Fonction Publique, ont organisé un sit –in, le lundi 11 février 2013, devant les locaux du ministère de la Fonction publique au Plateau. Ce, pour exprimer leur ras-le-bol et revendiquer l’intégration des 4 promotions de l’INFS (2009-2010-2011-2012), qui donne un effectif de 916 assistants sociaux, diplômés d’Etat non intégré à la Fonction Publique. Ils ont, à cet effet, pris d’assaut dès 8 heures du matin, l’entrée du ministère de la Fonction publique. Munis de banderoles portant les motions suivantes : ‘’3 ans de formation à l’INFS, 3 ans de chômage, Gnamien Konan, c’est trop ! Les assistants sociaux souffrent’’ et ‘’M. le Président de la RCI, pardon une dérogation spéciale pour l’insertion professionnelle des assistants sociaux’’. Ils scandaient ‘’On veut travailler !

On veut travailler !’’. Aux sons des ‘’vuvuzelas et des sifflets, donnant lieu à un véritable remue-ménage devant ce lieu d’ordinaire calme. Il a fallu l’intervention de la police pour les maintenir hors de l’enceinte du ministère de la Fonction publique. « Ce sit-in est une étape importante pour nous parce qu’elle marque notre détermination à obtenir nos matricules à la Fonction publique. Depuis 2009, nous avons entamé les démarches et fait confiance à l’ancien régime et aussi au régime Ouattara. Mais jamais nous avons obtenu gain de cause. Certains de nos camarades sont frappés aujourd’hui par la limite d’âge qui est de 40 ans pour le concours d’entrée à la Fonction publique. Nous sommes réunis ce matin pour revendiquer nos matricules assortis d’une affectation, car les besoins de notre pays en assistants sociaux sont, quoi qu’on dise, réels», a affirmé Kouamé Djelou Jean–Marie, Secrétaire général du collectif de réflexion pour le recrutement des assistants sociaux. Certains manifestants, quant à eux, s’insurgent et ménacent. Parmi eux, Marina Danho, de la promotion 2008-2011 de l’INFS : « Nous sommes fatigués, si rien n’est fait un matin je viendrais m’immoler devant l’entrée du ministère de la Fonction Publique ».

La réaction des structures techniques

Selon les explications du Directeur des concours à la Direction générale de la Fonction publique, Soro Gninagafol, estime que «contrairement aux éducateurs préscolaires pour qui le concours de l’INFS est organisé en rapport avec la capacité d’absorption de l’administration publique, le principe de formation des assistants sociaux, malheureusement, n’est pas fait pour les intégrés directement à la Fonction publique. C’est un métier qui appel au secteur privé, c’est dans cet état d’esprit que l’INFS recrute les assistants sociaux au-delà des besoins de l’administration publique. Où leur insertion est faite selon les besoins du ministère de tutelle et nos capacités financières». Avant de poursuivre : «Ce mouvement est dû au fait que depuis 2010, on a plus organisé de concours d’entée à la Fonction publique, compte tenu de la situation du pays que tout le monde connait. Et ceux qui n’avaient pas été absorbés en 2009, se sont ajoutés aux autres promotions ». Au nom du ministère d’Etat, ministère des Affaires sociales, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le Directeur de cabinet, M. Aguié A. Germain, a fait savoir qu’il travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Fonction publique, afin de trouver une issue favorable pour ces assistants sociaux non intégrés.

Cependant, au sortir de l’audience que le ministre de la Fonction publique a bien voulue, leur accorder séance-tenante, Dosso Bouaké, le porte-parole du collectif de réflexion pour le recrutement des assistants sociaux, affirme avec un brin d’amertume : « Nous n’avons rien obtenu de la rencontre avec le ministre de la Fonction publique. Il nous a dit que nous n’avons pas été budgétisés, et que l’année prochaine rien n’est aussi prévu pour nous. Nous lui avons demandé de voir le Président de la République afin qu’une dérogation spéciale soit faite pour favoriser notre insertion professionnelle. Il a dit qu’il allait s’y mettre. Mais véritablement, nous sommes fatigués de ce genre de promesse. Pour cela, demain (aujourd’hui) nous seront encore devant les bureaux de la Fonction publique pour manifester».

S.M
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