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Politique Publié le samedi 16 février 2013 | AFP

Manifestation pro-Gbagbo interdite dispersée au gaz lacrymogène à Abidjan

© AFP
Meeting de la JFPI : Des manifestants pro-gbagbo dispersés par les forces de l’ordre à Yopougon
Samedi 16 février 2013 .Abidjan. Yopougon
ABIDJAN - Des partisans de Laurent Gbagbo ont été dispersés samedi à Abidjan à coup de gaz lacrymogène après avoir tenté d’organiser une manifestation interdite par les autorités ivoiriennes avant l’audience de l’ex-président devant la Cour pénale internationale (CPI) mardi.

Une cinquantaine de jeunes, qui criaient "CPI, libérez Gbagbo", ont été repoussés alors qu’ils fonçaient sur un barrage de la police, qui a ensuite tiré des gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l’AFP.

La jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, entendait par cette manifestation, interdite depuis vendredi, demander la libération de l’ancien chef de l’Etat, détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI.

La Cour tient à partir de mardi une audience pour décider de l’organisation ou non d’un procès de M. Gbagbo pour crimes contre l’humanité commis durant la crise postélectorale meurtrière de décembre 2010-avril 2011.

Face aux gaz lacrymogènes, les jeunes pro-Gbagbo se sont dispersés loin de la place prévue pour le rassemblement, dans le quartier de Yopougon (ouest de la capitale économique ivoirienne), fief de longue date des tenants de l’ancien régime. Les policiers se sont ensuite déployés dans le secteur.

Justin Koua, chef de la jeunesse du FPI, a assuré à l’AFP n’avoir "reçu aucune notification de l’interdiction de la manifestation", dont "les autorités chargées de la sécurité" avaient été informées.

"Nous n’avons pas pensé un seul instant que le régime allait réprimer cette manifestation", a-t-il ajouté. Lors des négociations engagées mi-janvier avec le FPI, le gouvernement du président Alassane Ouattara s’est engagé à "veiller au respect du droit des partis politiques d’exercer leurs activités sur l’ensemble du territoire", a souligné M. Koua.

"justice pour les victimes"

Les accès de la place prévue pour la manifestation avaient été bloqués par des policiers venus en grand nombre, équipés de casques, matraques et boucliers. Un important contingent de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) était aussi présent.

Dans un communiqué lu vendredi soir sur la télévision publique RTI, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko avait endossé l’arrêté d’interdiction de la manifestation pris par la mairie de Yopougon et averti que la police nationale était chargée de le faire respecter.

Les autorités ont invoqué des "risques de graves débordements", deux autres mouvements ayant proclamé, après l’annonce des jeunes pro-Gbagbo, leur intention de se rassembler sur le même site samedi.

Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise postélectorale.

Au moins une personne avait été tuée pendant une attaque de jeunes considérés comme pro-Ouattara contre un meeting de jeunes du FPI en janvier 2012 dans le quartier de Yopougon.

De son côté, un mouvement de jeunesse proche du pouvoir, l’Alliance pour le changement (APC), a réclamé samedi la confirmation des charges pesant sur M. Gbagbo lors de l’audience qui débute mardi à la CPI.

"Ce que les Ivoiriens attendent, c’est la justice pour les victimes de la crise postélectorale", a lancé son président, le député Alphonse Soro, lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes à Bouaké (centre).

Née du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à M. Ouattara après sa défaite à la présidentielle en novembre 2010, la crise a fait environ 3.000 morts. Les deux camps sont soupçonnés de graves exactions.
eak-str-tmo/jpc
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