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Société Publié le samedi 16 février 2013 |

Dieu démissionne: les 5 dossiers sataniques qui ont poussé Benoît XVI à l’abandon

Benoit XVI sera encore l’Evêque de Rome, mieux le Vicaire du Christ, jusqu’au 28 février à 20 heures précises. Il a été le 265e Souverain Pontife de l’Eglise Catholique Romaine. Elu le 19 avril 2005 pour succéder à Jean Paul II (Karol Wojtyla), il était le premier pape allemand depuis près d’un millénaire, après la fin du pontificat de Victor II en 1057. Il a annoncé en latin le 11 février 2013 à 10H 52 mn, heure locale, qu’il renonçait à son ministère. Il est ainsi le 3e pape de l’histoire à jeter l’éponge volontairement et le premier à le faire pour des «raisons de santé». Un nouveau pape est par voie de conséquence attendu avant Pâques. Benoit XVI est un théologien, un auteur et un défenseur des doctrines et valeurs catholiques. Il a enseigné la théologie dans les universités allemandes, puis a été Archevêque de Munich et Freising, puis Cardinal. En novembre 1981, il est nommé Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi par Jean Paul II, et a occupé cette fonction jusqu’à son élection comme pape.

La démission du Pape Benoit XVI prête à suspicion, ouvre les portes à plusieurs supputations et laisse croire que ses pourfendeurs, très nombreux et adeptes de la permissivité, ont eu raison de lui. Les lendemains de l’Eglise Catholique Romaine s’annoncent déchantant avec possiblement la montée de l’antéchrist. Ses détracteurs lui ont fait plusieurs récriminations. Ceux-ci soutiennent mordicus qu’il a exercé sa charge de manière excessivement répressive, au lieu de faire de la congrégation un outil de réflexion sur la doctrine et la théologie, ou un espace de dialogue où mettre les idées nouvelles à l’épreuve et aplanir les divergences, considérant au contraire beaucoup de théologiens comme un «obstacle à l’unité nécessaire à l’accomplissement de la mission de salut de l’Eglise», dixit Joseph A. Komonchak.
Théologiens
De nombreux théologiens catholiques de renom ont ainsi été condamnés à l’instar de : Hans Kung, Edward Schillebeeckx O.P, Charles Curran, Roger Haigt S.J, Andrew Fox … La condamnation de Jon Sobrino par la congrégation en 2007 a causé un vif émoi et la consternation chez nombre de théologiens catholiques. «Le grand public, encouragé par les phantasmes de l’antique inquisition volontiers réveillés par les médias, a surtout retenu les innombrables condamnations ou réprobations», avait noté Michel Kubler, journaliste dans le quotidien catholique «La Croix», lors de l’élection de Benoit XVI. Le Pape Benoit XVI avait fait également l’objet de vives critiques après la publication d’un mandement sévère admonestant les graves déviations théologiques d’une partie de la théologie de libération, mettant en cause «toute l’histoire de la théologie de ces derniers temps, celle de la période postconciliaire».

Dans son courroux, Benoît XVI avait demandé à maintes reprises à Edward Schillebeeckx de s’expliquer sur la conformité de ses écrits avec la doctrine catholique. Dans l’anamnèse de ses écrits, il avait remis en cause le dogme de la virginité perpétuelle de Marie, remis en question la résurrection du Christ, affirmant qu’elle n’a pas d’importance dans la foi des apôtres et dans la fondation de l’Eglise. Il soutenait que les paroles de la consécration font partie de la tradition liturgique, mais qu’elles n’ont jamais été prononcées par Jésus Christ. De même, il avait affirmé que le Christ n’a jamais voulu fonder l’Eglise, croyant à la fin du monde. In fine, il critiqua le dogme affirmant la divinité de Jésus, parlant de «spéculations très abstraites», allant à l’encontre du Concile de Chalcédoine. Qui pis est, il est allé jusqu’à demander la possibilité extraordinaire pour les laïcs de célébrer la messe. Benoit XVI lui lança des ultimata qui furent mal appréciés par les adeptes des vues d’Edward Schillebeeckx. Benoit XVI a souvent défendu les positions de l’Eglise sur le refus de la contraception, sur le célibat des prêtres et sur le non accès des femmes au sacerdoce. Il avait également signé l’instruction romaine Domum Vitae qui affirme la position de l’Eglise sur les méthodes de procréation artificielle : insémination et fécondation in vitro, et donne des critères éthiques de réflexion en la matière. Il est également réputé pour ses vues conservatrices sur la foi et les mœurs, sur des sujets comme l’interruption volontaire de grossesse ou l’œcuménisme. Ses positions traditionnelles vis-à-vis des pratiques homosexuelles et l’avortement fâchent les adeptes de ces pratiques, qui se recrutent en grand nombre dans le clergé. A propos d’abus sexuels commis par des prêtres sur mineurs, sa position a toujours été claire. Il avait envoyé aux évêques du monde une lettre «De delictis gravioribus» (les délits les plus graves), dans laquelle il les enjoignait de faire remonter les dossiers d’abus sexuels à Rome. Une plus grande transparence et des condamnations furent ainsi préconisées.

Ce qui n’était pas du goût de ses confrères, qui ne rêvaient que de le supplanter. C’est désormais chose faite, car Joseph Ratzinger s’est retrouvé seul dans ce combat. Il aura pourtant combattu le bon combat… et tout ceci laisse libre cours à l’érection, pardon à l’élection d’un pape de la permissivité, car «les mentalités changent dans un sens comme dans l’autre». Alors, just wait and see.
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