L’audience solennelle de prestation de serment suivie de l’installation de Magistrats de la Cour Suprême a eu lieu hier, à la salle de mariage de l’Hôtel communal de Cocody. 17 Magistrats ont été installés pour la circonstance. Ceux d’entre eux qui n’avaient pas encore prêté serment, l’ont fait à cette occasion. Ces Magistrats ont été nommés en qualité d’Avocats généraux du Parquet Près la Cour suprême, de Conseillers Près de la Cour et d’Auditeurs à la Chambre des comptes de la Cour suprême. Le président de l’Institution, Koné Mamadou, a indiqué que la prestation de serment est prévue par l’article 8 de la loi portant statut de la magistrature et elle est une formalité obligatoire pour tout magistrat, lors de sa nomination à son premier poste, et avant d’entrer en fonction. « Tout acte judiciaire accompli par un magistrat qui n’aurait pas préalablement prêté serment est entaché de nullité », a commenté le président de l’Institution. Qui a fait savoir que le magistrat n’est jamais relevé du serment qu’il a prêté. S’agissant de l’installation, le président de l’Institution a expliqué que c’est une importante cérémonie qui vise deux objectifs : « Il s’agit d’une part, d’accueillir officiellement et solennellement le nouvel arrivant dans sa nouvelle famille professionnelle et, d’autre part, de le présenter à la ville et au monde, afin que nul ne doute de sa qualité », précise-t-il. Il félicité les impétrants pour leur brillant parcours professionnel et les a exhortés à apporter leur contribution pour redorer le blason de l’appareil judiciaire en souffrance. « Vous accédez à la haute juridiction au moment où la Justice souffre du manque de confiance de la population », a fait remarquer aux nouveaux venus de la maison, le premier responsable de cette juridiction. Le président de Cour suprême est revenu à cette occasion, sur l’importance de l’Institution qu’il dirige. « La Cour suprême n’est ni un garage ni un cimetière des éléphants », a-t-il lancé à l’endroit de ses collaborateurs. La cérémonie du jour représente selon lui, une cérémonie initiatique pour les auditeurs de la Chambre des comptes de la Cour suprême, à qui il a souhaité la bienvenue au sein de la plus grande juridiction. « En prêtant serment, vous vous êtes engagés devant Dieu et devant les Hommes de bien agir », a signifié aux nouveaux venus, le président Koné Mamadou. Le serment et la toge que ces Magistrats portent, fait d’eux des citoyens différents des autres Ivoiriens, a enseigné Koné Mamadou. Il leur a rappelé la lourde responsabilité qui est la leur relativement au jugement. « Juger ses semblables est une action divine », a-t-il souligné. Partant, il les a appelés au sens de l’honneur et de la dignité. Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats a plaidé pour qu’il y ait en Côte d’Ivoire, des Magistrats professionnels et consciencieux pour une Justice efficace. Relativement à l’amélioration du système judiciaire, il a souligné le fait que les réformes annoncées tardent à être mises en ?uvre. Il a en plus, déploré qu’il n y ait jusque-là pas en Eburnie de code et de Charte de déontologie des Magistrats comme cela se voit ailleurs. Il a toutefois fait quelques suggestions pour la redynamisation du système avant de plaider pour l’adoption rapide d’une Charte de déontologie des Magistrats en Côte d’Ivoire.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana