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Politique Publié le mercredi 20 février 2013 | Le Patriote

Gbagbo recherche la magnanimité du Président Ouattara

Elle a pris tout le monde de court. Mardi à la Haye, à l’ouverture de l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo, sa défense a sorti son premier joker. Elle conteste la recevabilité de l’affaire devant la Cour Pénale Internationale. Pour Me Altit et tout le Conseil de l’ancien Président, celui-ci devrait être jugé en Côte d’Ivoire au même titre que Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé. Tous deux sont sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI que l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pour l’instant pas encore exécuté. Les deux ex-piliers du régime défunt devraient vraisemblablement être jugés uniquement par une juridiction ivoirienne. Ce changement de stratégie de la défense est un vrai tournant. Parce que jusqu’à présent, le Front Populaire Ivoirien, le parti dont Laurent Gbagbo est co-fondateur, n’a eu de cesse de stigmatiser une ‘‘justice des vainqueurs’’ en Côte d’Ivoire. Certains de ses cadres souhaitaient même que son épouse, Simone, soit remise à la Cour Pénal International pour bénéficier d’un «jugement équitable ». Il y a donc revirement. Un vrai changement de cap qui s’explique sans doute par le contenu des dernières discussions que le Gouvernement a eues avec le Front Populaire Ivoirien. Le Rapport de synthèse de ces discussions en date du 31 janvier dernier a en effet clairement ouvert une porte sur l’amnistie. « (…) Si pour le FPI, l’amnistie doit être le point de départ des actions d’apaisement et un impératif à la réconciliation, pour le Gouvernement, l’amnistie ne peut constituer que le couronnement d’un processus. Prenant en compte la douleur encore vivace des victimes de la crise postélectorale et le précédent d’impunité qu’elle pourrait désormais consacrer, la délégation gouvernementale suggère que l’amnistie soit l’aboutissement d‘un processus qui devra franchir les étapes suivantes : 1- la justice ; 2- la repentance ; 3- le pardon. Les deux parties ont convenu de créer un cadre de concertation pour approfondir la réflexion sur la question de l’amnistie », peut-on distinctement lire dans ce rapport. En un mot comme en mille, le Gouvernement est bien disposé à envisager une loi d’amnistie. Mais sous condition. C’est une avancée. C’est assurément cela qui a pu motiver ce changement dans la stratégie de défense de l’ancien Chef de l’Etat. Lui et les siens semblent de plus en plus persuadés qu’il est préférable de passer devant la justice ivoirienne. Et ensuite espérer que selon la culture africaine, la culture du pardon à l’ivoirienne et la magnanimité du Président Ouattara, ils puissent recouvrer la liberté en un temps raisonnable. Cela n’est pas impossible. Les instruments comme l’Amnistie et la Grâce présidentielle existent. Et ce ne serait pas la première fois qu’on en use en Côte d’Ivoire. Il n’empêche, c’est un pari risqué pour l’ancien Chef d’Etat. Quoi qu’il est soit cependant, il est pour l’heure aux mains de la CPI. Et Rien n’indique qu’elle accédera à sa requête.
KIGBAFORY Inza
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