Traoré Mariame, députée de Tengrela, hier à Abobo “Le dictateur Laurent Gbagbo doit être jugé et condamné pour ses crimes”

L’audience de confirmation des charges à l’encontre de l’ex-président, Laurent Gbagbo a démarré, hier. Les victimes et les populations d’Abobo, ont à travers un meeting initié par le député de Tengrela, Traoré Mariame, apporté leur soutien à la Cour pénale internationale. Dans sa déclaration liminaire, la représentante du Peuple est revenue sur les atrocités commises par l’ancien régime. « Oui, nous avons souffert des atrocités d’un homme qui voulant s’accrocher mordicus au pouvoir, avait transformé la Côte d’Ivoire en un terrifiant champ de bataille, un véritable théâtre de guerre. Que d’enfants rendus orphelins, que de familles endeuillées, que de femmes massacrées, que de jeunes disparus, que d’édifices et de domiciles pillés(…) oui, il a tué, tué », a rappelé la députée qui tire la conclusion selon laquelle Laurent Gbagbo n’a jamais aimé les Ivoiriens. Relativement à la demande d’amnistie formulée par les partisans de l’ancien président, Traoré Mariame oppose un refus catégorique. « Corps rebellé, conscience en rébellion, jamais nous n’accepterons de voter une quelconque ou pseudo-loi d’amnistie pour effacer les crimes d’un homme et sa cohorte qui ont massacré les femmes d’Abobo », a-t-elle coupé. Et de s’interroger de savoir au nom de quelle réconciliation et de quelle justice les tortionnaires et les bourreaux devraient-ils être amnistiés ? Pour elle, si Laurent Gbagbo et ses proches doivent être libérés, cela voudrait dire que le long et noble combat du Peuple pour la liberté et la démocratie n’aurait pas eu de sens. Dans ce contexte, elle a rassuré les parents des victimes de ce qu’il y a toujours une justice pour les plus faibles. Elle a au nom des populations souhaité que justice soit rendue. « A l’unissons et d’une même voix, nous soutenons la Cour pénale internationale(CPI) afin que justice soit faite. (…) Le dictateur Laurent Gbagbo doit être jugé et condamné pour ses crimes », a-t-elle demandé. La Justice doit selon elle, précédé la réconciliation. S’agissant de la réconciliation, elle relève qu’ ’’à sa sortie de prison, après avoir purgé sa peine, Laurent Gbagbo sera accueilli à bras ouvert et en digne fils de la Côte d’Ivoire’’. Au demeurant, elle rappelle que la réconciliation est en marche et que tous les Ivoiriens s’impliqueront dans sa réalisation. Toutefois, elle précise que c’est la Justice et la manifestation de la vérité qui lui donneront tout son sens.

COULIBALY Zoumana