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Société Publié le jeudi 21 février 2013 | Notre Voie

Pénuries d’eau à Yopougon Conséquences fâcheuses d’une négligeence coupable

Les populations de Yopougon, précisément celles des quartiers Maroc, Niangon nord, Lokoua, Cité verte, Lièvre rouge, Prairie, Académie et Laurier 11 et 12, ont été confrontées (certaines le sont encore) à des coupures d’eau depuis le début du mois de février. Une situation pour le moins pénible, la quête d’eau potable étant devenue pour elles un véritable casse-tête.
On a pu voir des femmes, seau sur la tête, parcourant de longues distances pour avoir accès à l’eau. D’autres se bagarrant, jouant des coudes pour s’approvisionner auprès de camions citernes. Pas de place à la galanterie et au droit d’aînesse. Hommes, femmes, jeunes, vieux et parfois même des enfants luttant pour avoir de l’eau. Dans cette situation, l’expression « l’eau, source de vie » trouve tout son sens.
A l’origine de cette situation, la rupture, dans la nuit du 8 au 9 février dernier, d’une canalisation.
En effet, selon les services de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), une conduite « s’est rompue à la frontière des quartiers Maroc et Niangon nord à droite. Avec une impossibilité d’accès au bout de la conduite située du côté du quartier Maroc ». Du coup, les quartiers cités plus haut ont été privés d’eau. Mais, comment en est-on arrivé là ?
En fait, il faut savoir que cette canalisation a été posée à l’origine pour faire face à la forte demande due à la naissance de nouveaux quartiers tels que Maroc, Académie et Lokoa. Malheureusement, avec les constructions anarchiques et l’occupation des servitudes publiques, l’érosion s’est accélérée. Ainsi, en peu de temps, s’est créé un ravin de 7 m de profondeur et une portée de 12 m. Du coup, la canalisation s’est retrouvée suspendue. C’est dans cette situation qu’une pluie s’abat sur la commune de Yopougon dans la nuit du 8 au 9 février. La canalisation cède et se rompt. Entrainant une coupure d’eau dans plusieurs quartiers de la plus grande commune de Côte d’Ivoire. La solution alternative mise en place par la Sodeci (la desserte en eau potable des quartiers concernés par 8 camions citernes) ne réussira pas à résoudre le problème. On a pu voir des populations se ruer vers ces camions pour s’approvisionner en eau sans pour avoir la certitude d’être satisfaites.
Pour rétablir la fourniture d’eau, il a fallu reconstituer le lit de pose dans le ravin par un apport de 255 tonnes de terre d’emprunt, poser de longueurs de buses pour favoriser le passage des eaux de ruissellement de part et d’autre de la zone des travaux pour atténuer l’érosion.
Des travaux qui redonnent de l’espoir aux pauvres populations privées de cette denrée vitale.
Mais, à bien y réfléchir, on est en droit de se demander pourquoi avoir attendu que cette canalisation se rompe et que les populations soient dans une situation déplorable avant d’engager des travaux. Pourtant, il y a bien longtemps que ce ravin s’est créé sous cette conduite. Pourquoi n’avoir pas prévenu et avoir plutôt attendu pour guérir ? La question reste posée aussi bien à la Sodeci qu’à l’Etat, propriétaire des installations.

Koné Modeste
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