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Politique Publié le vendredi 22 février 2013 | Le Temps

Réaction du gouvernement ivoirien à propos de l’audience à la Cpi : Ouattara avoue enfin sa grande peur de Gbagbo

© Le Temps Par Aristide
Activités gouvernementales: le Président Ouattara a présidé un Conseil des ministres, ce mercredi
Mercredi 13 février 2013. Abidjan. Palais présidentiel, au Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara préside le traditionnel Conseil des ministres
Plus de 2 ans après sa déportation à La Haye, le Président Gbagbo continue de hanter le régime ivoirien, au point que le gouvernement se trouve obligé de décréter sa «sérénité» en Conseil des ministres. Un gouvernement qui n’a rien à se reprocher dans cette affaire Gbagbo contre la Cpi, aurait simplement gardé le profil très bas, laissant cette institution onusienne faire son travail. Mais le régime ivoirien a tellement peur du Président Gbagbo qu’il voit dans ses cauchemars, qu’il ne fait qu’aligner les sorties de route. Le mercredi 20 février 2013, au deuxième jour de l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre le Président Gbagbo, le gouvernement ivoirien qu’on n’attendait visiblement pas ce jour là, a fait entendre sa voix. Malheureusement, de la manière la plus maladroite. Là où il aurait simplement dit «nous laissons la justice faire son travail», Koné Bruno, l’homme qui porte la voix de Ouattara, étale une grande maladresse qui montre que depuis l’ouverte de cette audience à la Cpi quelque chose ne va pas à «la cour» de Ouattara. «Nous sommes sereins parce que chacun sait ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Nous souhaitons que la vérité éclate et que ceux qui ont fauté soient condamnés», explique Koné Bruno à qui l’on n’a pourtant rien demandé. Cet homme qui veut forcement donner des dehors de virginité au pouvoir de son maître, traduit en fait, la grande peur qui habite la maison Ouattara depuis l’ouverture de l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre le Président Gbagbo. Car Sarkozy, le véritable metteur en scène de cette mascarade judiciaire, n’a plus les leviers du pouvoir dans Hexagone. Depuis l’ouverture de cette audience des vérités commencent à être dites, qui ne sont pas faites pour arranger le régime ivoirien. Surtout que le dossier du Président Gbagbo à la Cpi est un grossier montage plein de faux. Il suffit de voir les images compilées dans le dossier d’accusation. Ce sont, pour la plupart, des scènes qui se sont déroulées dans d’autres pays, notamment en Afrique du Sud ou au Kenya. Pour tromper l’opinion française et internationale, Le pouvoir d’Abidjan a fait croire que ces scènes ont eu pour théâtre la Côte d’Ivoire. Grosses contrevérités ! La réalité est que les accusations contre Gbagbo ont été montées en épingle. Le camp Ouattara a fait du faux. Et les vrais criminels ce sont lui et ses proches issus de l’ex-rébellion qui tuent en Côte d’Ivoire depuis 2002. Autant de vérités qui font peur à Ouattara et à sa cour. Pris donc de panique, il décrète sa «sérénité». Oubliant que la sérénité est un état d’esprit qui ne se décrète pas. Il ne lui reste finalement qu’à prendre un décret, pour annoncer cette sérénité et l’inscrire au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire. A la vérité, c’est parce que le pouvoir ivoirien, loin d’être serein, est fébrile que des pressions énormes ont été exercées par les comploteurs sur la chaîne Africa 24, pour qu’elle arrête la retransmission en direct de l’audience de confirmation où d’infirmation des charges contre le Président Gbagbo. C’est parce que le pouvoir n’est pas serein que des consignes claires ont été données au confrère gouvernemental Fraternité-Matin en ce qui concerne ce procès. C’est parce que le gouvernement n’est pas serein dans cette affaire que le meeting que la Jfpi se proposait d’organiser à la place Cp1, le samedi 16 février 2013, pour réclamer la libération du Président Gbagbo, a été réprimé. C’est aussi parce que le gouvernement n’est pas serein que tout débat concernant cette audience a été interdit à la Rti. Justement, c’est parce que Ouattara n’est pas serein que ses avocats ne font que balbutier depuis le début de cette audience à la Cpi. Enfin, c’est parce que Ouattara n’est pas serein que des supplétifs Frci ont été déversés dans plusieurs villes du sud, pour réprimer tout mouvement populaire qui voudrait réclamer la libération du Président Gbagbo. Ce sont, en fait, des actes qui traduisent une grande peur que Ouattara éprouve face au Président Gbagbo. A la cour de Ouattara, certains proches, jusque là, désapprouvent la déportation du Président Gbagbo. Ils y sont nombreux à avoir bénéficié des actes d’humanisme de ce grand leader africain. Mais cette désapprobation ne se limite qu’à des murmures. Et pas plus. Ils connaissent bien les méthodes de torture de la cour… Que fera alors le pouvoir ivoirien le jeudi 28 février prochain, lorsque le Président Gbagbo prendra la parole pour s’adresser au monde ? Sûrement que la Côte d’Ivoire sera coupée de toute forme de technologie de communication.
Guehi Brence
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