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Politique Publié le samedi 23 février 2013 | Le Patriote

La procureure met à nu la machine à tuer de Gbagbo

Véritable démonstration. La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda a complètement mis à nu hier la machine à tuer de l’ancien président, Laurent Gbagbo, pour se maintenir au pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle de novembre 2010. Au quatrième jour de l’audience de confirmation des charges, l’accusation a, en outre, poursuivi son offensive pour situer la responsabilité directe et pénale du machiavel des lagunes dans les crimes commis pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. La présentation a été consacrée à l’organisation des forces pro-Gbagbo pour conduire le ‘’plan commun’’. Le rôle des FDS, des miliciens et des mercenaires, les chaines de commandement, les réunions secrètes pour arrêter les stratégies violentes et meurtrières… tout a été passé au peigne fin. «Les FDS, comptent cinq branches qui étaient impliquées dans la commission des crimes. Ces cinq branches sont les forces armées, la gendarmerie, la garde républicaine, le CeCOS et la police. Chacune de ces cinq branches étaient dirigées par un membre de l’entourage immédiat de M Gbagbo, qui devait en bout de course rendre des comptes à M Gbagbo soit directement soit par le biais d’un des ministres du gouvernement de M Gbagbo. Le témoin 2 par exemple, témoigne de ce que pendant la période de crise, le chef d’état major coordonnait les forces armées, la gendarmerie et la police. Sur le terrain, le directeur de la police était responsable de la direction des opérations de la police, de la gendarmerie et du CeCOS. Le soir, ils se réunissaient tous à l’état major pour faire le point avec le chef d’état major. Les éléments de preuves montrent également que les FDS avaient une structure de commandement et des chaines de commandements hiérarchiques clairement définis et que des ordres étaient donnés par des commandants et exécutés par leurs subordonnés. Le témoin 9 décrit le fait que pour chaque opération, le chef d’état major évaluait la situation et ensuite assignait des missions à chaque unité. Il donnait des ordres sur le moment où il fallait tirer et sur la manière de se comporter à l’égard de la population », a longuement expliqué l’accusation. En effet, poursuit le substitut adjoint du procureur, le témoin 9 a affirmé que le chef d’état major faisait des rapports au ministre de la Défense et ensuite au président Gbagbo soit directement soit par le biais du ministre de la Défense. Ensuite viennent les jeunes miliciens qui, selon l’accusation, ont été recrutés, formés militairement et entretenus financièrement par l’ancien régime avant l’élection présidentielle dans le but évident de mettre en route le plan machiavélique de conservation du pouvoir. Le dernier pan de la machine à tuer était constitué de mercenaires recrutés essentiellement au Libéria. «Les mercenaires étaient placés sous le commandement des FDS. Ils opéraient de concert avec les FDS et les jeunes miliciens. Par exemple, le témoin 9 a déclaré que la garde républicaine était soutenue par des mercenaires. Ils étaient recrutés, prenaient leur solde et ensuite faisait, ce qu’on leur demandait de faire», a dévoilé l’accusation. En sommes la machine mise en place pour massacrer le peuple ivoirien a été démontée dans son toute son entièreté. Lacina Ouattara
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