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Politique Publié le samedi 23 février 2013 | LG Infos

Les vérités crues qui poussent Ouattara à censurer la diffusion en direct de l’audience

© LG Infos Par DR
CPI : des centaines de manifestants à La Haye pour l`audience de Gbagbo
La Défense de Laurent Gbagbo est revenue à la charge hier vendredi 22 février 2013, après une journée de moratoire le jeudi précédent. On se souvient que Me Altit et ses collègues Avocats avaient donné des signaux forts quant à la pertinence de leurs arguments pour démonter les montages de l’accusation. En des vérités crues. Des vérités, pour lesquelles, on le comprend maintenant aisément, le régime a fait écran noir sur toute diffusion en direct. En effet, les grands meneurs de la rébellion de 2002, qui occupent aujourd’hui de grands postes de responsabilités dans le régime Ouattara, ont été tous mis sur le banc des tortionnaires que Bensouda et la Cpi refusent de voir. Ce qui fait dire à un des avocats de Gbagbo, que le procureur expose des faits en omettant des événements et des faits essentiels à l’éclatement de la vérité et la compréhension dans cette affaire. «Un véritable rappel de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, on ne peut comprendre que tout ce qui est arrivé en 2010 remonte à 2002 et les responsabilités sont connues», a martelé la défense, par la voix de Me Jennifer Naouri, la première à prendre la parole. Dans son réquisitoire à charge, avec images et textes référentiels d’accusation à l’appui, Chérif Ousmane dit «papa Guépard», Losseni Fofana dit «l’intrépide», Issiaka Ouattara dit Wattao, alias «Saha bélé bélé», Ibrahim Coulibaly dit «Ib», Ousmane Coulibaly dit «Ben Laden», Kouakou Fofié, Koné Zacharia, chef des Dozo guerriers de la lumière, Soumaïla Bakayoko, ancien Chef d’état- major des Fafn, ont été tous et tour à tour cités soit dans des cas de violations de droits humains, de rackets, de viols, de vols, de pillages, soit de complicité active dans la formation de la rébellion 2002. Chose curieuse, comme le démontre l’avocate, ces mêmes personnalités qui ont brillé sous des sobriquets qui en disent long sur leur appartenance à cette rébellion, sont aujourd’hui dans les bonnes grâces du régime Ouattara. Et Maître Altit d’enfoncer le clou, après le coup de massue qu’a porté sa collègue aux charges de l’accusation. «Le rapport il est là. Quand on dit que des chefs soupçonnés de crimes de masse se sont livrés à des massacres à Yopougon, au même moment, d’autres tuaient. Nous faisons à votre place le travail pour que ceux qui sont ici comprennent l’intérêt de savoir tout ce qui s’est passé et dans l’intérêt de la justice», a renchéri Me Altit. Non sans manquer d’indiquer à la cour qu’à la lumière des faits non prescriptibles de l’histoire de la rébellion ivoirienne, la crise post-électorale en est un relent lointain.

Marcel Dezogno
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