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Économie Publié le lundi 25 février 2013 | Cote d’Ivoire Economie

En attendant 2020… : Les grands chantiers amorcés en 2012

2012 aura été l’année de rattrapage qui a permis à l’Etat de crédibiliser sa signature auprès de ses partenaires économiques et financiers, tout en étant considérée par les Ivoiriens comme celle qui renoue avec les grands travaux publics.

L’année 2012 a été riche en rebondissements importants qui ont impacté de manière extraordinaire la vie sociale et économique de la Côte d’Ivoire. Celui qui semble avoir retenu le plus, l’attention des Ivoirien, est sans nul doute l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres très Endettés (PPTE).

2150 milliards Fcfa de dette allégée

En effet, sous le régime précédent, la conception du Document stratégique pour la réduction de la pauvreté (DRSP) avait été jugée satisfaisante, ce qui a permis naturellement l’éligibilité du pays au point de décision de l’initiative PPTE. Dans le prolongement de bons procédés, le mardi 26 juin 2012, toute la Côte d’Ivoire a savouré les retombées de nombreux progrès réalisés dans le domaine de la gouvernance. Le Fonds monétaire international et l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale venaient d’approuver, à Washington aux USA, un allègement de 3,1 milliards de Dollars EU (plus de 1500 milliards FCFA) de la dette de la Côte d’Ivoire au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés. Ce qui représente une réduction de 24% de la dette extérieure du pays plus un allégement de 1,3 milliards de Dollars EU (plus de 650 milliards FCFA), au titre de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale (IADM). C’est au total un allègement de 2150 milliards de nos francs dont a bénéficié la Côte d’Ivoire. C’est une étape importante pour le gouvernement ivoirien qui entend affecter dans le court terme les nouvelles ressources à sa disposition au financement de son vaste Programme national de développement (PND 2012-2015) évalué à peu près à 12.000 milliards FCFA. Un véritable programme de développement multisectoriel qui nécessite beaucoup d’argent dont la mobilisation a valu la mise en place d’un Groupe consultatif dénommé ‘’ Groupe consultatif pour le financement du PND’’. Celui-ci avait ouvert le 4 décembre dernier dans la capitale parisienne des discussions avec les bailleurs de fonds et organismes internationaux de développement et de financement pour lever quelques 22 milliards de Dollars.

4000 milliards Fcfa récoltés par le Groupe consultatif

Cette grande offensive qui a invité les acteurs économiques et financiers autour d’une table ronde dans les locaux de la Banque mondiale au 16ème arrondissement Avenue Léna a permis à la Côte d’Ivoire de faire une bonne moisson. Sur 2000 milliards FCFA attendus, le gouvernement ivoirien en a récolté 4000 pour financer les domaines prioritaires tels que les infrastructures routières, l’énergie, l’éducation et la santé.

126 PME françaises en prospection en Côte d’Ivoire

Auparavant, sous la houlette de l’Agence publique de soutien aux exportateurs français, UBIFRANCE et du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire, CEPICI, le premier grand forum d’affaire franco-ivoirien s’était tenu le lundi 15 octobre 2012 dans la capitale abidjanaise dans le cadre de « attractivité économique retrouvée de la Côte d’Ivoire ». 126 PME françaises ont rencontré 376 entreprises ivoiriennes et acteurs économiques ivoiriens afin de tirer profit des nouvelles opportunités de croissance vigoureuse à court, moyen et long terme. L’année 2012, nous le disions, a vu défilé de nombreuses opportunités d’affaires qui ont fait se déplacer des centaines d’hommes d’affaires étrangers en Côte d’Ivoire, visiblement, en quête des terres qui offrent de nouveaux marchés sûrs. La dynamique d’approche du gouvernement ivoirien pour inciter ces operateurs économiques à investir dans le pays lui ont également valu de créer un cadre de concertation en vue d’impulser un nouveau souffle à l’économie cacaoyère.

La Côte d’Ivoire capitale de l’économie cacaoyère

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de ‘’l’Or brun’’ a demandé et obtenu qu’il soit organisé la première conférence mondiale du cacao à Abidjan du 20 au 23 novembre 2012. L’organisation internationale du cacao, l’ICCO qui n’a trouvé à redire, vu l’inquiétude réelle autour de l’industrie cacaoyère liée à un déficit structurel de l’offre par rapport à la demande a permis, en synergie avec le gouvernement ivoirien, qu’un millier d’acteurs économiques, chercheurs, planteurs et industriels se retrouvent à Abidjan afin d’appeler à ‘’un agenda mondial ‘’pour une filière cacaoyère ‘’durable’’.

La vision de développement du Patronat déclinée

Au plan national, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, CGECI (le Patronat ivoirien), a organisé à Yamoussoukro du 21 au 22 novembre 2012 un atelier baptisé « Côte d’Ivoire 2040 : le défi du meilleur ». Les assises de Yamoussoukro ont dessiné un veritable plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire par le secteur privé. La nouvelle rencontre de la capitale politique ivoirienne faisait suite celle de Grand-Bassam en 2008 et de Yamoussoukro 1 en 2010. Elle a accouché d’un ensemble de recommandations qui ambitionnent faire du pays le nouvel horizon du développement mondial.

Début de réalisation des grands projets d’investissement

Dans le cadre des grands projets d’investissement, la Centrale thermique d’Azito connaît une opération de réhabilitation et d’extension depuis le mois d’octobre 2012. Les travaux permettront à la Côte d’Ivoire de produire de l’électricité en abondance et à moindre coût pour soutenir mais également faire face à ses engagements envers les pays voisins avec qui elle a signé des accords de fourniture d’électricité. D’une puissance 300 MW à ce jour, la Centrale d’Azito devra à terme atteindre après l’achèvement des travaux d’extension une puissance de 450 MW. Ces travaux ne sont pas les seuls à être lancés en 2012, bien d’autres de grandes envergures l’ont été. Ainsi après le lancement des travaux de construction du troisième en septembre 2011, d’un coût estimatif de 125 milliards de Fcfa impliquant 3 échangeurs à trois niveaux pour raccorder le Boulevard Giscard d’Estaing, l’année 2012 a vu se multiplier de grands chantiers tels que l’autoroute Abidjan-Grand Bassam financée à hauteur de 63 milliards Fcfa, de grands travaux routiers à l’intérieur du pays qui portent sur la réhabilitation de 20 000Km de route pour plus de 52 milliards Fcfa. Les routes de Grand-Bassam-Noé pour un montant de 25 milliards Fcfa, Abengourou-Agnibilekro 25 milliards Fcfa, le bitumage du tronçon Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso à 40 milliards Fcfa et la nouvelle voie expresse Abobo-Anyama ainsi que la construction du pont de Bouaflé à 15 milliards Fcfa. Autant de grands projets qui connaissent des débuts d’exécution et qui devraient, selon le gouvernement se poursuivre dans bien d’autres régions du pays.
2012, année de rattrapage, aura simplement été celle au cours de laquelle l’Etat a reconquis la qualité de sa sur les marchés financiers et impulsé une dynamique d’initiatives par le lancement de grands chantiers de réhabilitation et de construction d’infrastructures diverses mais aussi.

Germain Tanoh
tanoh_dieudonne@yahoo.fr
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