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Politique Publié le mardi 26 février 2013 | Xinhua

Côte d’Ivoire : le parti de M. Gbagbo accuse l’Onu de favoriser l’impunité

© Xinhua
Meeting de la JFPI : Des manifestants pro-gbagbo dispersés par les forces de l’ordre à Yopougon
Samedi 16 février 2013 .Abidjan. Yopougon
ABIDJAN - Le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo accuse l'Onu de "parti pris" et de favoriser l'impunité en Côte d'Ivoire en restant sans voix après la "répression" par les forces de sécurité ivoiriennes d'une manifestation de jeunes pro-Gbagbo, en violation des règles "élémentaires" de la démocratie.

"L'Onu semble vouloir faire la promotion de l'impunité pour autant qu'elle demeure à ce jour, sans aucune réaction alors que le régime Ouattara piétine allègrement les règles élémentaires du respect humain et de la gouvernance démocratique", dénonce le FPI dans un communiqué reçu mardi.

Le FPI en veut pour preuves, la "répression" d'un meeting de sa jeunesse le 16 février, "une attaque qui prolonge une série d' actes barbares et antidémocratiques" avec notamment les incidents survenus lors d'un rassemblement de ses militants le 21 janvier 2012 qui ont fait un mort et de nombreux blessés.

L'Onu avait demandé, sans suite, une "enquête complète et impartiale" pour que les auteurs soient arrêtés et traduits en justice.

"C'est dans les mêmes circonstances, notamment avec l'appui des forces onusiennes qui accompagnaient, le 16 février 2013, un impressionnant dispositif des FRCI (armée ivoirienne), que le régime Ouattara a récidivé en réprimant sauvagement le meeting de la JFPI", dénonce le communiqué qui marque sa "profonde indignation et condamne énergiquement la répression".

Le 16 février, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogène, en présence de détachements de la force onusienne en Côte d'Ivoire, une poignée de militants du FPI qui avait décidé de braver une interdiction de manifester du gouvernement pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo, poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale.

Le gouvernement avait justifié sa décision par la volonté d' associations de victimes de la crise post-électorale, partisans de M. Ouattara, d'organiser des manifestations au même lieu choisi par la jeunesse du FPI, faisant craindre des "risques" d' affrontements et de "morts d'hommes".

Depuis la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, des rassemblements de ses partisans ont été soit interdits par le gouvernement soit dispersés par la police ou des partisans du président Alassane Ouattara.

"En soutenant un régime qui transgresse tout sur son passage, réprime avec une rare violence des manifestations démocratiques non seulement autorisées, mais aussi protégées par la Constitution d'un pays de surcroît en contexte de normalisation politique, l' Onu ne fait-elle pas la démonstration d'un parti pris ?", s' interroge le FPI qui doute d'un "engagement neutre" de l'Onu et de sa "volonté" de "défendre et de promouvoir la démocratie".

Le FPI "exhorte" l'Onu à "tout mettre en oeuvre pour aider la Côte d'Ivoire à sortir de la spirale de la violence".

La crise post-électorale de 2010 et 2011 a fait au moins 3.000 morts.
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