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Politique Publié le mercredi 27 février 2013 | Le Temps

Enlèvements, tortures, massacre de Nahibly : Amnesty international enfonce encore Ouattara

«Il n’y aura aucune discrimination, aucun favoritisme, pas d’acharnement non plus à l’égard de qui que ce soit. Le drame de ce pays a été l’impunité. Je veux y mettre fin. C’est par une justice équitable que nous y parviendrons ». Dixit Alassane Ouattara, lors d’un entretien accordé au quotidien français, Le Monde, le 25 janvier 2012. Mais grande est la surprise pour l’organisation internationale de défense de droits humains, Amnesty international, de constater le fossé qu’il y a entre cette déclaration de Ouattara et la réalité de son pouvoir en Côte d’Ivoire. Près de deux ans après la fin de la crise post-électorale, la Côte d’Ivoire sombre dans de graves violations des droits humains à l’encontre des partisans avérés ou supposés du Président Laurent Gbagbo. Ces violations, estiment cette organisation, ont été commises en réponse des attaques armées contre des objectifs militaires et stratégiques. Ce qui a créé un climat d’insécurité généralisée. Le mercredi 26 février 2013, à la maison de la presse, Amnesty international s’est dit «Extrêmement préoccupée par le non-respect des garanties essentielles en matière de protection des détenus et que par le fait que l’ensemble de la procédure judiciaire semble contraire aux normes fondamentales du droit international et de la législation ivoirienne ». Ainsi, Gaétan Mootou, conférencier principal, dénonce preuves à l’appui, la justice des vainqueurs pratiquée par le régime Ouattara. « Notre combat est de lutter contre l’impunité. Il ne faut pas que la lutte contre l’impunité soit sélective », dit-il prenant à contre pied, les propos de Ouattara. Indiquant que tous les supposés responsables de crimes contre l’Humanité en Côte d’Ivoire « doivent être traduits devants les juridictions nationales et internationales».Pour le conférencier, son organisation appelle Alassane Ouattara et les autorités ivoiriennes à mettre en œuvre sans délai, ces recommandations afin de mettre un terme au cycle de violations et atteintes aux droits humains qui n’ont cessé d’alimenter des violences au cours de la dernière décennie. «Nous estimons qu’il y a d’autres personnes qui doivent se retrouver aussi à La Haye. Les responsables d’une soixantaine de gendarmes tués en octobre 2002, à Bouaké, les tueries de mars et avril 2011, à Duékoué et notamment le massacre de juillet 2012 des déplacés de camp de Nahibly, ne doivent pas restés impunis ». « Ces responsables doivent être poursuivis et traduits devant les tribunaux », exige Amnesty international, précisant que cela y participe la réconciliation nationale. « C’est ce que demandent les victimes. Une réparation judiciaire. Nous nous battons pour mettre fin à l’impunité en Côte d’Ivoire », fait savoir Gaetan. Soutenu par Alex Neve, d’Amnesty, section canadienne. Les conférenciers recommandent la mise sur pied d’une Commission internationale d’enquête sur le cas Nahibly, afin de faire la lumière sur des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires. Selon l’organisation de défense de droits humains, des corps ont été découverts dans des puits, après le massacre et à en croire des témoins, les Dozo, les Frci et l’Onuci sont impliqués dans ce massacre. «Plusieurs personnes ont affirmé avoir été battues par des Dozo devant des policiers pakistanais sans que ceux-ci n’interviennent. Les circonstances dans lesquelles s’est produite l’attaque contre le camp posent l’attitude des troupes de l’Onuci. ..). Ainsi que des témoignages citent des responsables militaires(Frci), et civils, y compris le préfet de Duékoué, qui ont assisté passivement au massacre », relate le rapport. Ouattara et son gouvernement coincé, refusent de recevoir la délégation d’Amnesty international encore présente en Côte d’Ivoire. «Des mesures doivent être prises contre les Dozo. Il n’y a pas de cadre juridique les concernant. Il y avait des motivations politiques dans l’attaque de Nahibly», déduit Amnesty International dans ce rapport confirmant l’existence de camps de tortures et de détentions illégaux en Côte d’Ivoire.

Toussaint N’Gotta
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