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Politique Publié le mercredi 27 février 2013 | Le Temps

Audience à la Cpi, à propos des combats d’Abobo : Le témoin clé de Bensouda enfonce Ouattara

La brillante et expérimentée avocate Fauveau Ivanovic de la défense du Président Gbagbo, est encore montée au créneau ce 6e jour de l’audience. Elle a mis en lumière, les myriades de contradictions contenues dans le Document contenant les charges du procureur. C’est la marche des femmes à Abobo que la défense a décortiquée. L’avocate blonde de la défense a indiqué aux juges que la commune d’Abobo était à la merci des bandes armées qui y semaient la terreur. Car, les Forces de défense et de sécurité y ont été chassées. La défense détient des preuves qui confirment les violences de ces bandes armées. Me Ivanovic fait passer une vidéo où on voit une femme qui se relève avant de se recoucher à la demande de celui qui la filmait. Cela s’est passé devant le camp de l’Onuci à Sebroko. La défense a également mis à nu la supercherie de cette vidéo, en citant le cameraman qui demande à la «victime» de se recoucher parce que ce n’est pas terminé. «Cela aurait du intriguer le procureur et le pousser à faire des enquêtes approfondies», conseille l’avocate au Procureur. Dans sa démonstration, la défense montre encore une vidéo dans laquelle, on voit un homme avec un lance-roquettes prise le 24 février 2011 selon le Procureur. La défense ne comprend pas pourquoi, le Procureur lui remet cet élément le 17 janvier 2011 parmi 900 documents avec indication que c’était au cours de la marche des femmes à Abobo. Mais ce qui est surprenant, c’est que la défense a reçu cette vidéo avec une autre date indiquée. La première indication de cet homme avec un lance-roquettes indique la date du 3 mars 2011. Quand une autre indique que l’élément a été filmé le 24 février 2011. Pourquoi, ces confusions de la part du Procureur, se demande la défense. «L’homme avec le lance-roquettes est sur la même route que celle qu’on voit sur les images des femmes à Abobo», révèle Me Ivanovic. Qui va démontrer le faux avec lequel, l’accusation a habillé cette marche des femmes à Abobo. Faisant croire que des femmes ont été tuées par les Fds de Côte d’Ivoire. Ce qui est totalement faux. La défense précise que la marche des femmes à Abobo, a été suscitée depuis le Golf Hôtel. Ce qui n’est pas surprenant selon l’avocate de la défense. D’autant que : «le Rdr a mis en place une cellule de déstabilisation pour organiser meurtres, casses et incendies», éclaire Me Ivanovic. Elle regrette que le Procureur ne puisse pas être capable d’identifier l’unité des Fds qui aurait tiré sur ces femmes. «L’identité de l’unité qui aurait tiré sur les femmes, n’est pas donné. Ni la nature des armes. L’accusation dit que certaines ont été tuées à l’arme lourde et d’autres par balle. Il y a trop d’imprécisions pour un procès pénal», dénonce la défense. L’avocate Ivanovic s’étonne qu’un témoin du Procureur dise que les femmes aient applaudi à la vue des chars des Fds.

C’est surprenant parce que ces femmes avaient peur dit-on de passer devant le camp commando d’Abobo. «Comment applaudissent-elles des forces qui ont déjà tiré sur la population ?», questionne la défense abasourdie par cette contradiction en ajoutant que : «un témoin prétend avoir vu les chars tirer chaque fois qu’ils sortaient ou allaient se ravitailler. C’est totalement faux. Parce que depuis plus d’un mois, les véhicules de ravitaillement passaient par un autre chemin. Les femmes ont applaudi les Fds en disant : «voilà les militaires qui vont nous protéger», cite la défense. Dans le Dcc, le Procureur soutient que la marche des femmes devait être encadrée par le commando invisible. Cela est intriguant à en croire l’avocate blonde. Dans un tel contexte, «on ne sait pas exactement qui a tiré à Abobo. Mais, pourquoi le Procureur dit que les tueurs ont tiré sur ordre de leurs supérieurs. Il fait cas d’un témoin qui n’a aucune connaissance directe et personnelle de ces évènements», souligne la défense. Toute la ligne d’accusation du Procureur tombe comme un château de cartes, lorsque le témoin P44 soutient qu’à Abobo, tous ceux qui n’étaient pas du Rdr, ont été uniquement pris pour cibles. Il soutient que ce sont les Fds qui ont été attaquées. La défense montre une vidéo du massacre du village d’Anonkoua-Kouté par les ex-rebelles qui avaient le contrôle total de la commune d’Abobo dans tous les quartiers et sous-quartiers. Le témoin P9 va plus loin en attestant qu’il y avait des individus en civil qui détenaient des Rpg 7, des kalaches et qui tuaient en masse. Quand d’autres étaient déguisés en Fds pour leur imputer leurs nombreux crimes. La défense explique comment est-ce que des individus ont pu se procurer des tenues de policiers pour commettre des exactions. Aussi précise-t-elle que : «des policiers travaillaient pour les ex-rebelles. De ce fait, aucune preuve crédible ne lie les forces gouvernementales aux tir d’Abobo», démontre Me Ivanovic. Plus accablant, la défense cite le témoin clé du procureur.

Le témoin p44 révèle ceci : «les Fds étaient à Abobo pour sécuriser les populations. Elles ont été attaquées». Il est impossible pour ce témoin du Procureur que les Fds aient tiré sur les civils. Un cinglant désaveu pour Fatou Bensouda qui n’a pas fait d’efforts intellectuels et juridiques conséquents pour mener ses enquêtes. C’est bien dommage pour cette africaine aux ordres des Occidentaux. Il faut savoir que nous n’avons pas pu suivre l’audience jusqu’à sa fin, compte tenu de nombreux bugs sur les serveurs de la Cpi. Espérons que la séance de ce mercredi 27 février 2013, soit plus accessible.

Fabrice Tété
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