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Politique Publié le jeudi 28 février 2013 | Le Patriote

7eme jour de l’audience de confirmation des charges : La défense de Gbagbo se noie dans ses propres contradictions

© Le Patriote Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
Difficile exercice pour Me Altit et son équipe que celui d’innocenter un client rattrapé par ses crimes. Hier, la défense a joué d’une tour de magie pour tenter d’attester que Laurent Gbagbo n’est pas responsable des ordres que les FDS exécutaient sur le terrain pendant la crise postélectorale. Une démarche qui n’a nullement distrait la juge Silvia de Gurendi, qui reçoit aujourd’hui les conclusions des deux parties. Nous proposons un extrait des énormités de la Défense (…) D’après le témoin P44, le président Gbagbo ne donnait des instructions que pour sécuriser, garantir l’ordre public et rétablir la paix. Ses instructions n’étaient jamais au détriment de la population (pièce 3704 page 3417). Les instructions particulières que le président Gbagbo donnait étaient de faire cesser les actions du commando invisible, faire en sorte que le commando invisible n’arrive plus à man?uvrer, à tirer sur les gens et faire en sorte qu’il y ait moins de morts (pièce 00110505 page 05220525). Il a aussi donné des instructions générales pour protéger des villages (00110395 page 0416). Il avait aussi une instruction générale de protéger les populations et les biens. Ces instructions d’ordre général n’ont rien d’illégal. Au contraire, elles démontrent que des mesures devraient être prises pour protéger les populations. Quand à l’ordre que le président Laurent Gbagbo aurait donné d’assiéger l’hôtel du Golf, dès l’annonce des résultats provisoires, nous n’en n’avons aucune preuve. Le témoin P44 parlait d’une décision que le président Gbagbo aurait prise au mois de janvier et février. Par ailleurs, ce témoin ne sait pas qui a pris cette décision. Il précise que c’était une décision de maintien de l’ordre (page 3704 page 3716). Il faut préciser que le témoin P4 du procureur qualifie l’hôtel du Golf comme un camp militaire pour être utilisé comme une base d’attaque. Il considère que les mesures prises autour de l’hôtel du Golf étaient des mesures de légitime défense (pièce 37704 page 3713). L’autre témoin qui parlait du Blocus a bien précisé que les militaires des FRCI sont venus d’abord et que les militaires de l’armée régulière sont venus ensuite. Les FRCI n’étaient pas les militaires de Gbagbo. C’était l’armée rebelle. Je demande dans quel pays une armée régulière aurait permis à des rebelles armés à s’installer dans un hôtel situé dans un quartier résidentiel sans vouloir les bloquer. Je précise que cet hôtel des adversaires de Gbagbo est qu’ils étaient accompagnés de centaines de rebelles armés. Une vraie force bien entrainée et lourdement armée. En développant la thèse selon laquelle le président Gbagbo aurait requis le concours de l’armée afin de contenir les manifestations des partisans d’Alassane Ouattara, le procureur s’appuie sur les déclarations du témoin P9. Pourtant, ce témoin dit que l’armée était requise pour mettre un terme aux violations. Il n’a jamais dit que Gbagbo avait insisté pour que l’armée utilise les armes lourdes. Il n’a jamais laissé entendre que Gbagbo ne tenait pas compte des observations de ses commandants militaires. En réalité, les preuves démontrent qu’ayant reçus la demande d’intervention l’armée a apprécié la situation et a décidé d’agir dans le cadre des opérations de maintien d’ordre dans laquelle l’intervention de l’armée n’est pas requise. L’armée n’est intervenue qu’après la mort de plusieurs policiers le 22 février 2011. La décision d’agir semble être prise au niveau de l’armée sans aucune intervention de Gbagbo. Dans le paraphe 82 du DCC, le procureur allègue que Gbagbo a chargé son chef d’Etat-major, le général Mangou, de coordonner les opérations des FDS dans le but d’empêcher les manifestants de pénétrer dans le siège de la RTI. Rappelons que ce siège était gardé. Au-delà du fait qu’une telle instruction n’a rien d’illégal, nous avons n’avons aucune trace de cette instruction. Les forces de l’ordre n’ont pas réussi l’ordre de tirer sur les manifestations (…) Propos retranscris par Lacina Ouattara
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