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Politique Publié le samedi 2 mars 2013 | L’expression

Après son cours d’histoire à La Haye : Gbagbo pourra-t-il s’en sortir ?

© L’expression Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
L’audience de confirmation des charges contre l’ancien président, Laurent Gbagbo, a pris fin jeudi à La Haye aux Pays-Bas. Mais l’intervention du pape de la refondation à cette tribune continue de soulever des interrogations sur son avenir devant cette juridiction.
Le rideau est tombé, jeudi, sur les dix jours d’audience de confirmation des charges contre l’ancien président, Laurent Gbagbo. Son intervention, très attendue, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à la Cour pénale internationale, continue de susciter des réactions dans le microcosme politique. Chacun, selon sa position politique et idéologique, interprète cette audience. Pour les victimes et les partisans du Rhdp, les propos de Gbagbo frisent la moquerie et l’irresponsabilité d’un homme qui a dirigé la Côte d’Ivoire pendant dix longues années. Pour les pro-Gbagbo, l’ancien président a mis K.O la procureure Fatou Besnouda. Ce satisfecit était perceptible, hier, sur les journaux proches du Fpi qui ont titré que Gbagbo a donné une grande leçon au monde. Mais au-delà des sensations et des divergences politiques, la vraie question qui taraude tous les esprits est celle qui concerne la confirmation ou non des charges retenues contre l’ancien président. Même si cette décision ne tombera pas avant fin mai, l’intervention de Laurent Gbagbo au dixième jour de l’audience de confirmation des charges donne des inquiétudes sur son avenir au terme de ce processus. Pour cette audience, l’ex-chef de l’Etat a été appelé pour répondre de quatre chefs d’accusations en tant que co-auteur indirect. Ce sont : Meurtre de 166 personnes, viol de 34 femmes,
actes inhumains contre 94 personnes avec tentative de meurtre, persécution pour motif politique, ethnique, religieux contre 294 personnes. Mais au lieu de répondre de ces actes pour lesquels il a été transféré à La Haye, l’ancien directeur de l’Institut d’histoire, d’art et d’archéologie, s’est contenté de faire un cours d’histoire qui n’a rien à voir avec les faits qu’on lui reproche. « Madame la présidente que ce soit dans toute la France politique, toute l’Afrique et en Côte d’Ivoire, j’ai lutté pour la démocratie. J’ai dit, la semaine dernière, à mes avocats que je vais leur envoyer mes livres. Ils m’on dit que c’était un peu tard. Quand on aura fini, quels que soient les résultats, j’enverrai un lot des livres de Gbagbo au bureau du procureur. C’est ça l’homme qui marche et qui laisse les traces sur le chemin qu’il parcourt. Ce qui permet de le retrouver. J’ai lutté pour la démocratie et c’est clair. Et c’était au moment où nous ne savions pas si le mur de Berlin allait s’écrouler. On luttait avec courage et on était convaincu qu’on n’allait pas nous-mêmes voir la démocratie triompher. Le mur de Berlin s’est écroulé et nous a aidés à gagner la victoire du multipartisme et de la démocratie », a indiqué, jeudi, l’historien Gbagbo. Dans son intervention, aucune référence sur sa responsabilité supposée dans la commission des crimes intervenus en Côte d’Ivoire pendant la crise postélectorale. Au regard de ces faits, certains analystes sont parvenus à la conclusion selon laquelle Laurent Gbagbo a facilité la tâche à la Cpi. Ses avocats qui ont épousé ses idées sont également tombés dans le négationnisme systématique. Ce sont autant d’indices qui indiquent que le présumé coupable Laurent Gbagbo aura du mal à s’en sortir.
Kra Bernard
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