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Politique Publié le lundi 4 mars 2013 | L’expression

Comité central relatif aux élections locales : Comment le FPI expose sa mauvaise foi

Comme d’habitude, la direction du Fpi a accusé le pouvoir Ouattara de l’empêcher de prendre part aux élections en Côte d’Ivoire. De larges extraits du communiqué.
(…) Le Front populaire ivoirien, depuis septembre 2011, a demandé un dialogue direct au gouvernement avec les préoccupations essentielles suivantes : la réconciliation nationale, l’amnistie générale, la sécurité, les conditions transparentes, libres, ouvertes et régulières des élections locales à venir, la sécurité et la recomposition de la Cei. Face à cette situation de crise permanente en Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité de l’Onu a fait régulièrement des déclarations et pris des résolutions. Ainsi, en sa 6817ème session, tenue le 26 Juillet 2012, le Conseil de sécurité a adopté, à l’unanimité, la résolution 2062 sur la situation en Côte d’Ivoire. Parmi les points contenus dans ladite résolution, le Comité central retient deux points, l’un relatif au dialogue politique et l’autre aux élections locales à venir. S’agissant du point sur le dialogue politique, le Comité central rapporte le contenu de la déclaration du Conseil de sécurité « Le Conseil de sécurité demande aussi au gouvernement ivoirien de continuer à prendre des mesures concrètes pour intensifier le dialogue politique avec l’opposition et à tous les partis de l’opposition, de jouer un rôle constructif et de concourir à la réconciliation ». Pour ce qui est du point relatif aux élections locales prochaines, il est écrit ceci : « Le Conseil de sécurité demande également au gouvernent ivoirien et à tous les acteurs politiques de veiller à ce que les prochaines élections locales soient ouvertes, transparentes, libres et régulières et se déroulent dans le calme et à ce qu’elles favorisent la représentativité politique et la réconciliation, en choisissant une date opportune, en assurant la sécurité et en procédant aux réformes électorales ».
« Le Fpi veut aller aux élections locales … »
Le Comité central note que depuis le 18 janvier 2013, le gouvernement a enfin accepté d’engager le dialogue direct avec le Front populaire ivoirien, demandeur dudit dialogue depuis septembre 2011. Le Comité central constate avec satisfaction qu’il y a une parfaite convergence de vue entre le Fpi et l’Onu sur certains points de la résolution 2062, notamment : le dialogue politique gouvernement-opposition, la réconciliation, les conditions transparentes, libres et ouvertes des prochaines élections locales, le choix d’une date consensuelle et opportune, la question sécuritaire et les réformes électorales. Le Comité central, après avoir entendu le compte rendu du secrétariat général sur le dialogue direct, constate qu’il y a néanmoins, pour l’instant, de nombreux points de désaccord sur les préoccupations majeures du Fpi. Il s’agit notamment : de la réconciliation au sommet, de la sécurité, de l’amnistie générale, de la réforme de la Cei et des conditions transparentes, libres, régulières et équitables des élections locales à venir; Le Comité central retient que d’autres rencontres de discussion sont prévues dans les prochains jours pour rediscuter des points de désaccord. Le Front populaire ivoirien attend avec impatience la programmation de la deuxième partie du dialogue direct ; le Comité central relève que le 11 février 2013, M. Alassane Ouattara, chef de l’Etat et président du Rassemblement des républicains (Rdr) a rencontré M. Henri Konan Bédié, président du Pdci. A l’issue de leur entretien, M. Ouattara, s’adressant à la presse, a rejeté l’idée de l’amnistie jours après ladite rencontre, soit le 13 février 2013, que le gouvernement Rhdp a fixé la date des élections locales couplées, au 21 avril 2013. Le Comité central dénonce et condamne cette décision brutale, unilatérale, et méprisante du gouvernement Rhdp. Cette attitude du gouvernement trahit l’esprit et la lettre du dialogue politique en cours. Cette décision viole, par ailleurs, la résolution 2062 du Conseil de sécurité citée ci-dessus : le Comité central constate la volonté et la complicité manifestes des deux responsables du Rhdp d’exclure le Front populaire ivoirien de la compétition électorale à venir par tous les moyens, comme ce fut le cas lors des élections législatives de décembre 2011 ; Le Comité central retient que le régime Ouattara, se reconnaissant illégitime et minoritaire, veut organiser et aller seul aux élections locales, démontrant ainsi sa volonté de neutraliser tous les espaces de contre-pouvoir et par conséquent tuer la démocratie;
Le Comité central informe la communauté nationale et internationale qu’il dénoncera, avec vigueur, l’exclusion du Front populaire ivoirien des élections locales par le régime Ouattara, si celui-ci s’obstine à organiser coûte que coûte ces élections, le 21 avril 2013, malgré la résolution 2062 de l’Onu, d’une part et les propositions responsables du Front populaire ivoirien au gouvernement, d’autre part;
Le Comité central, par conséquent, se réserve le droit de protester par tous les moyens légaux et démocratiques, si les préoccupations du Front populaire ivoirien ne sont pas prises en compte ; Le Comité central demande aux militants et sympathisants du Front populaire ivoirien et aux démocrates de tous bords de demeurer mobilisés, sereins et vigilants ; Le Comité central demande au secrétariat général de poursuivre le dialogue direct avec le gouvernement conformément aux engagements pris par les deux parties. Le comité central invite de façon particulière et avec insistance les militants du Front populaire ivoirien à rester à l’écoute des mots d’ordre de la direction du parti et à se tenir à l’écart de toute action se rapportant aux élections couplées régionales et municipales du 21 avril 2013, au risque de s’exposer à des sanctions disciplinaires; Le comité central réaffirme la volonté du Front populaire ivoirien à participer aux élections locales prochaines dès que les préoccupations du Fpi seront prises en compte par le gouvernement. Le comité central demande au secrétariat général de poursuivre le dialogue direct avec le gouvernement conformément aux engagements pris par les deux parties, et portant sur les préoccupations du Fpi, notamment :
- la réconciliation au sommet ;
- l’amnistie générale;
- la réforme de la CEI;
- la sécurité
- le report des élections et la fixation d’une date consensuelle et opportune
Fait à Abidjan, le 23 février 2013
Le comité central
NB Le titre, le surtitre et l’intertitre sont de la rédaction
Lég : Miaka Oureto accuse le pouvoir Ouattara de vouloir empêcher le Fpi de participer aux élections locales.
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