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Art et Culture Publié le mardi 12 mars 2013 | Le Patriote

Rencontre avec les artistes autour du Burida : Le ministre Bandaman situe les enjeux de la reforme de l’institution

© Le Patriote Par prisca
Culture : le Burida engage sa restructuration
Lundi 11 mars 2013. Abidjan. Palais de culture de Treichville. Le BURIDA a organisé une séminaire en vue de la restructuration ses organes en présence de M. Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie
Comme annoncé, les artistes se sont retrouvés hier à la Salle Christian Lattier du Palais de la culture de Treichville. Ce n’était certes pas la grande mobilisation, mais ils étaient près de 200 à avoir répondu à l’appel du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman. Pour le locataire du 22ème étage de la Tour E, Cité Administrative au Plateau, il s’agissait de restituer aux sociétaires du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), les travaux relatifs aux textes d’avant-projet de reforme de cette institution. Fruit des réflexions des membres du Comité provisoire de gestion du Burida présidé par le « doyen » Léonard Groguhet, qu’on ne présente plus. Avant de remettre symboliquement lesdits documents à Mme Irène Vieira, Directrice générale du Burida, qui, à son tour, les cèdera aux syndicats et organisations d’artistes pour examen, le ministre Bandaman a tenu à situer les enjeux de cette reforme. Elle vise clairement, à l’en croire, à corriger les dysfonctionnements qui entravent la bonne marche du Burida. Une structure, a révélé le ministre Bandaman, qui croule sous le poids de l’endettement. Endettement vis-à-vis de ses sociétaires tout comme des fournisseurs. « De 200 à 300 millions de droits d’auteurs par an dans les années 90, le Burida en repartit depuis 2010 moins de 50 millions par an», a t-il fait savoir. Face à cette chute aussi vertigineuse, son département ne pouvait que prendre ses responsabilités. Et cela passe, à ses yeux, par une reforme profonde de l’institution. Toutefois, le ministre Bandaman privilégie ce qu’il appelle la « démocratie participative », qui consiste, pour lui, à amener les artistes à s’approprier les nouveaux textes devant régir cette structure. «Nous devons engager les artistes dans un nouveau contrat avec le Burida », a lancé M. Bandaman. Puis, il a levé un coin de voile sur cette reforme. Elle va donc consister à doter le Burida d’un nouveau décret portant attribution, organisation et fonctionnement de l’institution, renforcer sa gouvernance. Fait nouveau, la reforme instaure une politique sociale pour les sociétaires. L’objectif, a soufflé le ministre Bandaman, est de permettre aux artistes d’avoir un revenu suffisant. « Nous voulons que le Burida renforce ses capacités de mobilisation de ressources. Nous pouvons capter entre 3 et 5 milliards de FCFA si tous les espaces de diffusion sont identifiés et structurés », a poursuivi le ministre Bandaman, tout en réitérant l’engagement du gouvernement à faire en sorte que les artistes vivent de leur art. Ce n’est pas tout, il a annoncé également la mise en place d’un plan global de lutte contre le piratage des œuvres de l’esprit avec des moyens conséquents, de même qu’un appui à la promotion et à la diffusion des œuvres. Sans oublier la reforme de la loi sur la propriété intellectuelle, ainsi que la loi sur la copie privée. Son ambition, Maurice Bandaman l’a affirmée, c’est de sortir les artistes de la précarité. Mais, pour y parvenir, reste t-il convaincu, il faut la cohésion, et non des rivalités inutiles, des méchancetés gratuites et des insultes. Pour lui, la qualité d’artiste n’autorise pas à insulter l’honorabilité des autorités. « Il n’est pas admissible qu’on nous insulte, mais nous avons accepté cela par humilité parce que nous allons réussir », a-t-il ajouté, avant de marteler : « Les artistes qui vont insulter, calomnier seront punis ». Quelques instants plutôt, Mme Irène Vieira avait rappelé que cette rencontre « historique » témoigne de l’intérêt du ministre Bandaman pour la « bonne marche » du Burida. Quand Léonard Groguhet notait que « le comité provisoire de gestion a travaillé dur pour sortir quelque chose». Durant toute la journée, repartis en différentes commissions, les artistes ont planché sur cet avant-projet de décret du Burida. Les résultats de leur conclave seront connus dans une semaine. Y. Sangaré
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