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Économie Publié le mercredi 13 mars 2013 | Le Patriote

Mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad / 3ème revue du Pef : les enjeux d’une visite de deux semaines

© Le Patriote Par Serges T
Mission conjointe de la banque mondiale, FMI et la Bad : Kaba Niale lance les travaux
Mercredi 13 mars 2013. Abidjan, Plateau. Kaba Niale ministre délègue au près du premier ministre charge de l`économie et des finances a dirigé la gérance marquant le début des travaux de la mission conjointe de la banque mondiale, FMI et la BAD qui se dérouleront sur deux semaines.
Les experts du Fmi, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement démarrent à partir d’aujourd’hui, la mission relative à la 3ème revue du Programme économique et financier (Pef). Conduite par Michel Lazare, sous-directeur du département Afrique du Fmi, cette délégation qui séjournera en terre ivoirienne jusqu’au 27 mars prochain, vient procéder à l’évaluation à fin décembre 2012, du Programme économique et financier triennal 2012-2014, soutenu par la Facilité élargie de crédit (Fec). Cette mission conjointe relative au Programme économique et financier, la première du genre pour l’année 2013, a lieu deux fois par an. La prochaine mission dont le lancement commence ce matin, au 20ème étage de l’immeuble Sciam, permettra in fine, d’apprécier les évolutions enregistrées au cours de l’année 2012, en termes de renforcement du dynamisme de l’économie, de maîtrise de l’inflation, d’évolution de la situation monétaire et des comptes extérieurs, de gestion des finances publiques y compris la dette publique.

Elle se penchera sur les réformes sectorielles visant à améliorer la compétitivité de l’économie. Cette rencontre sera une occasion pour actualiser les projections arrêtées au titre de l’année 2013, Un communiqué final sanctionnera ces deux semaines de travail dont l’approbation satisfaisante pourrait ouvrir la voie à un décaissement sous forme d’appui budgétaire pour la Côte d’ Ivoire. La dernière visite dans le cadre du Pef s’est déroulée du 19 septembre au 03 octobre 2012. Et là, il s’agissait de la deuxième revue du programme FEC. A cette occasion, la mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad, dirigée également par Michel Lazare, avait salué les performances de l’équipe du président Alassane Ouattara qui avait favorisé l’embellie économique pour 2012, en prime, de bonnes perspectives pour 2013. Lors de cette mission de septembre 2012, les discussions avaient porté sur les développements économiques récents et les perspectives de croissance, l’exécution de la politique économique dans le cadre du programme FEC, les réformes structurelles et la gestion de la dette publique suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en Faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) renforcée à fin juin 2012. Un accord provisoire ouvrait même la voie à un décaissement de US$100 millions, soit 50 milliards de FCFA au titre de la FEC.

Les récommandations de la deuxième revue Les experts avaient révélé par ailleurs que les résultats économiques au cours de la première moitié de l’année 2012 ont été meilleurs que prévus. Toute chose qui a amené la mission à revoir à la hausse, la prévision de croissance pour 2012, de 8.1 à 8.6%. L’inflation sur 12 mois, qui était de 1,9 % à la fin de l’année 2011, s’est établie à 1,7 % en juillet 2012. Mieux, l’exécution budgétaire a aussi été meilleure que prévue. La dernière mission a constaté que la forte dynamique des recettes budgétaires amorcée depuis le second semestre 2011 s’est poursuivie au cours du premier semestre 2012, avec des recettes supérieures de 1% du produit intérieur brut par rapport aux prévisions, reflétant la reprise rapide de l’activité économique. Quant aux dépenses, elles sont restées dans la limite des objectifs fixés dans le budget, avec un bon taux d’exécution des dépenses d’investissement et un dépassement par rapport aux objectifs des dépenses de lutte contre la pauvreté. Tous les critères de performance quantitatifs pour fin juin au titre de l’accord FEC avaient été respectés. Au chapitre des reformes, la mission avait enregistré des progrès dans l’avancement des réformes structurelles, dont la plupart visent à renforcer la gestion des finances publiques et améliorer le climat des affaires. La mission s’était même félicitée de l’achèvement de la réforme du secteur du cacao qui devrait aider à la réduction de la pauvreté dans le milieu rural. Autre satisfecit, l’approbation des stratégies de réduction du portefeuille de l’Etat et de restructuration des banques publiques qui ont également connu des avancées importantes, tout comme l’adoption du nouveau code d’investissement.

Les experts se sont réjouis de la mise en place d’un système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat et l’élargissement du cadre des dépenses à moyen terme à de nouveaux ministères. Cependant, cette mission avait déploré le retard dans la mise en œuvre de certaines réformes. Aussi, avait-elle recommandé aux autorités ivoiriennes de faire des efforts supplémentaires pour faire face aux pressions exercées par la hausse mondiale des prix de l’énergie, notamment sur les mécanismes d’ajustement, de fiscalisation et de subvention des prix des produits pétroliers et de l’électricité. Au moment où cette mission revient en Côte d’Ivoire, l’on peut affirmer que les autorités ivoiriennes ont tenu compte des recommandations relatives au secteur de l’énergie. Car les ajustements à faire au niveau du secteur de l’énergie ont connu un début d’exécution. Et Christine Lagarde, Directeur général du Fmi, lors de sa visite effectuée en Côte d’Ivoire du 06 au 08 janvier 2013, avait, devant le parlement ivoirien, salué la ‘‘décision courageuse’’ du gouvernement ivoirien qui avait procédé aux ajustements relatifs à la subvention des produits pétroliers. En outre, les autorités ivoiriennes, lors du dernier conseil des ministres, ont soutenu qu’en ce qui concerne l’exécution du budget 2012, l’on enregistre une reprise plus rapide que prévue de l’activité économique, avec une bonne performance de la mobilisation des recettes fiscales, favorisée par l’amélioration progressive de la situation sécuritaire dans le pays. Aujourd’hui, les mesures prises pour encadrer cette gestion budgétaire ont permis de contenir globalement les dépenses dans les limites des objectifs fixés. Une mission que la ministre chargée de l’Economie et des Finances, Nialé Kaba et ses services appréhendent avec optimisme dans un contexte apaisé.

Jean Eric ADINGRA
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