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Politique Publié le samedi 23 mars 2013 | Notre Voie

Miaka répond à Copé : “ Ouattara n’est pas une chance pour la Côte d’Ivoire”

© Notre Voie Par Atapointe
Conférence de presse du FPI relative à sa participation aux élections municipales et régionales de 2013
Jeudi 21 mars 2013. Siège du FPI à la Riviera Attoban. Le secrétariat général du Front Populaire Ivoirien (FPI) a tenu une conference de presse pour donner sa position sur sa participation aux prochaines élections municipales et régionales. Photo: Miaka Oureto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi)
Le Front populaire ivoirien a interpellé, le jeudi 21 mars dernier, la France sur la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire. Au siège provisoire du parti, à la Riviera Attoban, où il a animé une conférence de presse, son président intérimaire, Sylvain Miaka Ouretto, n’a pas mâché les mots pour appeler le président français à intervenir en Côte d’Ivoire où la démocratie est menacée. Mieux, il a invité François Hollande à prendre toutes ses responsabilités devant la tragédie qui se prépare et dont les germes sont déjà bien visibles à l’horizon. « Nous sommes conscients que François Hollande est venu au pouvoir dans des conditions extrêmement difficiles car il a hérité d’une situation difficile. Aujourd’hui, c’est des problèmes sociaux en France. C’est qu’il est sous l’emprise des multinationales… Mais tout de même, il est le président de la République française. Il a les leviers sur lesquels il peut jouer pour assurer les valeurs de Gauche pour mettre un holà à la dictature cerbérique qui s’installe en Côte d’Ivoire et mettre fin au conflit qu’on prépare à l’horizon. Parce que quand ce conflit va éclater, les intérêts des Occidentaux seront remis en cause. Il faut qu’il prenne ses responsabilités », a lancé le président du parti de Laurent Gbagbo. Car ce n’est un péché pour personne que la France a participé au plus haut niveau à l’installation d’Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire. C’est sous les bombes de l’armée française que le président Laurent Gbagbo a perdu son pouvoir, le 11 avril 2011.
Sylvain Miaka Ouretto au cours de cette conférence de presse est aussi revenu sur les propos tenus par le président de l’Ump (la Droite française) sur la situation ivoirienne. Jean-François Copé était récemment au bord de la lagune Ebrié pour une visite discrète au chef de l’Etat ivoirien. Le président du Fpi n’a pas apprécié qu’il dise d’Alassane Ouattara qu’il est la chance de la Côte d’Ivoire. Pour le président Sylvain Miaka Ouretto, son homologue de l’Ump aurait à gagner en se préoccupant plus de la situation difficile dans laquelle se trouve actuellement la France. Une situation créée par Nicolas Sarkozy et laissée en héritage à son successeur François Hollande, actuel locataire de l’Elysée. « Que Jean-François Copé se contente de gérer le désordre que Nicolas Sarkozy a laissé en France là-bas et pour la gestion duquel François Hollande est en train de se torturer les méninges pour trouver une solution au drame français. Qu’il l’aide plutôt à gérer le drame français que de venir aider Ouattara à gérer le drame ivoirien. Nous ici, considérons que Ouattara n’est pas une chance », a réagi Sylvain Miaka Ouretto. Pour le président du Fpi, rien ne va plus en Côte d’Ivoire depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara à la tête de l’Etat. Outre la violence quotidienne sur d’honnêtes citoyens, tout se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire comme si le régime Ouattara cherchait à exclure les Ivoiriens de tous les secteurs de l’activité économique et sociale. « Tout est pensé pour que cela soit ainsi », dira-t-il. Et pour cause, le pouvoir d’achat des Ivoiriens est devenu de plus en plus faible et le panier de la ménagère est par ricochet de plus en plus vide. De 1,2 million de tonne, la production moyenne annuelle de cacao de la Côte d’Ivoire atteint aujourd’hui à peine les 600.000 tonnes. « Ce n’est pas une chance. La chance, c’est d’avancer. On ne peut parler de chance quand nous souffrons avec des agressions partout. Regardez ! D’honnêtes citoyens qu’on peut tuer comme ça impunément ! Mais pourquoi ? Cette dame, l’épouse du directeur général de la Sicta, qu’est-ce qu’elle a fait ? Peut-être la soupçonnait-on aussi d’être pro-Gbagbo ou que son mari finance le Fpi ? Personne ne finance d’ailleurs le Fpi. Mais ce qui arrive à la Côte d’Ivoire aujourd’hui, ce n’est pas normal », s’est-il offusqué par ailleurs.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
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