x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 27 mars 2013 | Le Patriote

6ème réunion annuelle conjointe ministres de l’Economie et des Finances / Alassane Ouattara, Chef de l’Etat : “Nous devons faire notre autocritique”

© Le Patriote Par Nathan KONE
6ème réunion annuelle conjointe de la CUA-CEA 2013 : le président Ouattara ouvre les travaux
Lundi 25 mars 2013, Abidjan. La 6e réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique a démarré ses travaux en présence du président Alassane Ouattara. Photo : S.E.M Alassane OUATTARA, président de la république
Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a ouvert officiellement, hier à l’Hôtel Ivoire, les travaux de la 6ème réunion annuelle conjointe de la conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union Africaine (UA) et de la conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Intervenant sur le thème de la rencontre « L’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique », le Président de la République a indiqué qu’il s’agit d’approfondir les politiques industrielles pour l’émergence de l’Afrique. Cependant, le Chef de l’Etat a conseillé de faire une rétrospective des ces politiques mises en place, avant d’aller de l’avant, et qui n’ont pas, très souvent, donné de bons résultats. « Vous savez de l’indépendance à nos jours, beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de choses ont été mises en ?uvre, mais le résultat est peu. Évidement, cela n’a pas été très reluisant. Nous devons faire notre autocritique et accepter que nos politiques d’encouragement à l’importation ont donné des résultats qui n’ont pas été très satisfaisants », a fait savoir le Président Alassane Ouattara. Pour lui, seuls la stabilité politique, la sécurité, un cadre macro économique stable et l’amélioration de la compétitivité économique peuvent aider à l’émergence des pays africains. De même que la mise en place d’infrastructures économiques nécessaire, notamment en matière d’énergie. « Nous devons mettre à la disposition de notre secteur industriel de l’énergie à bon marché et de bonne qualité. Ceci me paraît essentiel dans chacun de nos pays. (…) il faut avoir de la valeur ajoutée pour permettre une meilleure croissance et améliorer le quotidien de nos concitoyens», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, le Chef de l’Etat a souligné que le pays a fait le choix de l’industrialisation et de la diversification de son économie pour atteindre l’émergence d’ici à l’horizon 2020. Ainsi a-t-il indiqué le Plan National de Développement (PND), comme la « stratégie claire à la matière » pour la période 2012-2015. Ce plan met l’accent sur les secteurs de secteur de l’énergie, de la transformation, notamment des matières premières, mais également du secteur minier. « Nous avons retenu de secteurs clés pour réduire le taux de pauvreté qui était de 50% en 2009 et que nous comptons réduire de moitié, c’est-à-dire à 25% en 2015. Et continuer de réduire ce taux à l’horizon 2020 quand nous serons un pays émergent », a-t-il signalé. En outre, le Chef de l’Etat a noté que la Côte d’Ivoire ambitionne d’accroître l’investissement dans l’économie, notamment dans le secteur de l’industrie. « Pour cela, nous avons l’ambition d’accroître la part du PIB, qui était de 10% en 2010, 14% en 2012, à 18% en 2013 et au-delà de 23% en 2015. C’est dire que nous allons plus que doubler le taux d’investissement en Côte d’Ivoire et que cela devrait nous permettre d’aller à une croissance à deux chiffres », a-t-il confié. Pour Carlos Lopes, secrétaire général de l’Organisation de Nations Unies et secrétaire exécutif de la CEA, c’est le moment pour l’Afrique de capitaliser la performance économique de 5% qu’elle a enregistré en 2012 et d’en faire une base pour la transformation structurelle. « (…) cela signifie un changement de la composition sectorielle du produit intérieur brut, avec la part du secteur primaire en termes d’emploi et de production allant à l’industrie et aux services modernes. (..) L’industrialisation contribuera à créer des emplois, à augmenter les revenus et à permettre la diversification des économies africaines, y compris leurs exportations », a-t-il expliqué. Pour sa part, la présidente de la commission de l’UA, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, l’industrialisation de l’Afrique doit passer par l’exploitation de ces nombreuses et diverses richesses. De même que la croissance doit, selon elle, mettre l’accent sur l’équité et l’emploi. Pour ce faire, elle recommande de mettre en place une politique d’industrialisation massive, car pour elle « l’industrialisation n’est pas un luxe, mais une nécessité ». Pour cette première journée, les travaux ont porté sur quatre thèmes. « Accélérer l’industrialisation de l’Afrique », « Industrialisation et transformation structurelle de l’Afrique », « Planification de l’industrialisation » et « financement de l’industrialisation de l’Afrique. » L’essentiel des travaux de ce dernier jour s’articulera autour de l’examen du rapport et des principales recommandations de la réunion du Comité d’Experts de la Conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union Africaine (UA) et de la conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), ainsi que de l’examen et l’adoption du projet de déclaration ministérielle et des projets de résolution.

Sogona Sidibé
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ