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Politique Publié le mercredi 27 mars 2013 | LG Infos

Laurent Gbagbo pris en otage à la Haye: un sacrifice au nom de la vérité

© LG Infos Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
Chaque jour qui passe participe à renouveler l’image de Laurent Gbagbo dans le monde. La dernière interview que son avocat principal, Maître Altit, a donnée, le 22 mars 2013, à la radio «La Voix de la Russie», continue de parler aux consciences. Pour certains et surtout pour ceux qui règnent par le faux et le mensonge, lire cette interview a été certainement une insupportable torture tant elle est éclatante de vérité. En acceptant de défendre Laurent Gbagbo contre la mafia internationale incarnée par la France, les Etats-Unis et l’Onu, l’avocat international a eu le temps d’étudier le dossier ivoirien, d’écouter des témoignages et de cerner la personnalité du Woody. Pendant tous ces mois d’écoute et de visite, l’homme de loi a appris à connaître le Grand Africain. Bien que n’étant pas Ivoirien, maître Altit peut aujourd’hui s’enorgueillir de faire partie de ceux qui comprennent vraiment le sens du combat de celui que les Ivoiriens ont surnommé «Le fils de la Nation». En lisant son interview, on redécouvre l’ex-chef d’Etat tel que nous l’avons toujours connu. Débout et fier de ne s’être jamais compromis ! Nous découvrons surtout les raisons pour lesquelles Laurent Gbagbo a accepté de se faire écorcher vif. Pendant la crise électorale, Laurent Gbagbo que la cour constitutionnelle a proclamé vainqueur, savait bien, à un moment donné, que son sort avait été déjà scellé. L’Onu, manipulée par la France et les Etats-Unis, avait choisi Ouattara. Parce qu’il avait le profil du chef d’Etat facile à téléguider depuis les officines occidentales. Il avait soif du pouvoir et était prêt pour toutes les compromissions. Face à ces données, Laurent Gbagbo pouvait simplement abandonner le combat au profit d’un exil doré. Des pays étaient disposés à le recevoir sur leurs terres et lui offrir les garanties d’une vie décente, tranquille et paisible. Ce choix pour tous, ceux qui connaissent le Woody, ne pouvait en aucun cas rencontrer son adhésion. Choisir d’abandonner le fauteuil présidentiel alors que le Conseil constitutionnel lui attribuait la victoire, au profit de Ouattara revient simplement à sacrifier tous ceux qui pour le triomphe de la vérité se sont offerts en holocauste. Mais cette raison n’est pas la plus déterminante. Abandonner le palais à Ouattara alors que le Conseil constitutionnel déclarait ce dernier perdant, c’est donner une caution à la force brutale et à la contrevérité. C’est participer à la mascarade et à la manipulation. C’est surtout, renoncer à la vérité et se compromettre. La Côte d’Ivoire, dès lors, sera abandonnée aux mains de tous les aventuriers de tout bord. Elle serait prise dans les serres du mensonge qui risque d’être érigé en valeur nationale. Or une telle hypothèse ne peut aboutir qu’à un chaos indescriptible. Maître Altit a raison quand il dit : «Ce n’est pas sur le mensonge que l’on construit l’avenir d’un peuple et d’un Etat». Intellectuel et historien de formation, Laurent Gbagbo sait ce que de telles aventures ont eu comme résultat désastreux sous d’autres cieux. C’est alors pour toutes ces raisons qu’il a fait le choix de se battre pour le triomphe de la vérité. Certes, il pouvait y laisser la vie, cette nuit de bombardement injuste sur sa résidence. Mais s’il mourait, l’histoire retiendra qu’il avait refusé de plier devant la contrevérité. Dieu merci, l’homme est toujours en vie. A Korhogo, on attendait de lui qu’il reconnaisse la victoire de celui que la communauté internationale avait choisi, par la force. Mais, là encore, il n’a pas cédé. Si son transfert à la Cpi a choqué plus d’un Africain, il faut cependant, se rendre compte que cela peut constituer une chance pour mieux mener son combat. Laurent Gbagbo a eu là, dans cette Cour internationale, une occasion unique pour amener le monde entier à comprendre ce qui se passe réellement en Côte d’Ivoire. Mais surtout l’occasion est belle pour que la vérité triomphe. Engagé depuis son adolescence dans une lutte acharnée en faveur de la vérité et la liberté, Gbagbo, pour ceux qui ont appris à le connaitre, ne pouvait que choisir le chemin qu’il a choisi. Ce chemin, en effet, est le plus âpre et le plus ardu. Il s’agit celui de faire triompher la vérité afin que plus jamais, la force ne préside au destin des Nations, surtout celles de l’Afrique. Il faut comprendre simplement que le «Fils de la Nation» s’est sacrifié pour que son pays soit libéré des griffes de la mafia internationale. Maître Altit qui l’a si bien compris pouvait alors déclarer : «Il croit fermement en l’Etat, la modernité et la démocratie car c’est cela pour lui, l’avenir des Etats africains. C’est son message et c’est pour cela qu’il continue de se battre afin de faire triompher la vérité historique qui permettra d’accoucher une vraie démocratie ».

Ce combat, il peut le perdre, mais il est sûr qu’il sera poursuivi par d’autres personnes en Côte d’Ivoire ou quelque part en Afrique. Ce que l’on ne peut oublier est que malgré la souffrance qui est son lot, les pressions sur sa tête et le martyre de sa famille, il est resté digne et grand. Faut-il laisser le mensonge prospérer dans notre pays sous prétexte que nous avons peur ? Bien sûr que non ! Le mensonge est destructeur et nocif. Il est comme l’ivraie ; là où il est semé, il produit le désordre et la mort. Le mensonge salit. Le mensonge souille. Rien de grand et de durable ne peut germer sur une terre de mensonge et d’injustice. «D’un mensonge historique, du refus de faire face à la réalité, du déni de justice, ne peut naître que l’arbitraire», clame l’avocat avec une conviction inébranlable. Et pour notre pays, ce sera la catastrophe. Gbagbo qui porte le pays dans son cœur ne peut l’accepter : «C’est pour cela, soutient maître Altit, que le Président Gbagbo attend beaucoup de ce processus judiciaire : il sait que c’est un moyen d’éclairer l’histoire et de rétablir la vérité». L’enjeu est énorme. Et le Woody en a conscience. Son espoir est que la Cpi qui est soupçonnée de rouler pour les grandes puissances se réveille et fasse honneur à la vérité, seule voie pour mettre la Côte d’Ivoire à l’abri d’une implosion. Il compte alors, malgré tous les préjugés sur cette Cour, sur son impartialité. Il attend d’elle qu’elle rende la justice, rien que la justice. Maître Altit chargé de le défendre ne dit pas autre chose quand il exprime ce souhait : «Et il faut que le processus soit le plus efficace possible car la vérité doit être révélée au monde. C’est la seule chance qu’a la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens de parvenir à une vraie réconciliation et à une vraie réunification». Enfin de compte, cette interview que l’avocat international a donnée à la Voix de la Russie est un éclatant éclairage sur la personnalité de Laurent Gbagbo. Elle met en relief son courage mais surtout sa passion pour son pays et l’Afrique. Laurent Gbagbo, c’est Laurent Gbagbo. Il est de ceux qui font ce qu’ils disent et qui disent ce qu’ils font. Son combat n’est point nombriliste, mais il est guidé par des valeurs, des principes et une vision qui transcende le cadre de sa personne ou de sa famille. Maître Altit qui a eu le temps de côtoyer l’homme et de le comprendre peut alors dire, avec une foi superbe: «Le Président Gbagbo est un homme politique de premier plan, un véritable intellectuel. C’est quelqu’un qui a une vision pour son pays et pour toute l’Afrique. C’est un militant de la démocratie et qui n’en est pas à ses premiers combats». Pour tous ceux qui, demain, vont écrire une biographie sur Laurent Gbagbo, son avocat s’avère être un des hommes ressources qui vont le mieux éclairer son portrait.

Salomon Akonda
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