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Société Publié le mercredi 27 mars 2013 | Le Temps

Corine Hazoumé (Cer’Afrique) : «Harmonisons nos positions !»

Rentrée de sa tournée européenne d’exposition il ya quelques semaines, nous avons rencontré Corine Hazoumé sur son chantier à Cocody. C’est une artiste rayonnante qui nous a reçue pour faire le bilan des activités de l’année qui s’est écoulée.

Après un an d’exercice quel bilan tires-tu des activités de Cer’Afrique ?

Je peux dire que le bilan est positif. Nous avons ouvert les boutiques Cer’Afrique Bénin et Nigeria en décembre 2012 pour élargir notre champs d’action et permettre à nos clients d’avoir d’autres points d’approvisionnement. Au niveau de la Côte d’ivoire nous sommes sur le chantier de «la case étoilée» un loft-Galerie pour permettre aux communicateurs, producteurs, artistes, artisans, réalisateurs de se retrouver dans un lieu convivial pour échanger et découvrir des œuvres de qualité. Nous pensons ouvrir nos portes dans les prochains mois.

Qu’elles sont les actions concrètes qui ont été menées pendant l’année qui s’est écoulée ?

Nous avons fait des expositions en France et en Suède dans le cadre de l’Afro Free Market qui ont connu un franc succès. Nous avons initié le 15 février dernier à Bassam une plate forme culturelle sur l’art et la cohésion sociale qui a vu la participation des artistes de renoms tels que Nick Amon (peintre) , Anatole N’Gadi, (Peintre), Well (sculpteur) Mr Aka (céramiste) et le centre de céramique de Bassam. Les travaux qui s’étendront sur une période de six mois feront l’objet d’une exposition -vente dans les galeries européennes : en France, en suède, en Turquie et en Grèce. Dans quelques jours je pars pour l’Europe afin de finaliser les différents contrats de représentation.

Est-ce que vous avez abordé dans vos différentes rencontres le chapitre de la réconciliation en tant que Leader d’opinion ?

Nous avons beaucoup échangé avec les acteurs culturels sur ce volet. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises. Nous avons abordé les problèmes de fonds. Nous avons dénoué les crises, les mésententes et les incompréhensions entre nous et nous sommes arrivés à nous entendre sur l’essentiel : le travail qui désormais est notre base d’entente. Des actes marquant aux niveaux des retrouvailles ont été posés à la suite de ce dialogue interculturel. Nous avons pansé les blessures par une écoute de qualité. Tous nos partenaires ont fait bloc autour de nous : La Fpel (Fondation Patrice Emery Lumumba) de l’Honorable Roland Lumumba qui nous a accompagnés tout le long de ces actes de réconciliation et de paix. Le Mpr (mouvement pour la relève) de Sem Moïse Kérékou, Ambassadeur du Bénin en Turquie qui n’a ménagé aucun effort pour soutenir les actes de conciliation et beaucoup d’autres partenaires tels que Gmb (Grands moulins du Bénin) et Cfia (Compagnie Française des ingrédients et adjuvants) qui ont pris acte des avancées au niveau de la décrispation en appuyant le programme de renforcement pour l’agro alimentaire. Il reste encore beaucoup à faire pour briser le mur de méfiance et lever les bocages afin d’arriver à une harmonisation des positions. A cette étape du processus nous pouvons dire que le plus dur est derrière nous et que le meilleur est à venir.

Quelles sont les innovations de taille au niveau de Cer’Afrique ?

Cer’Afrique qui était une ligne culturelle à sa naissance, est devenue une marque commerciale. Avec les boutiques comme je l’ai dit précédemment on retrouve en plus de nos créations, les œuvres des autres créateurs Africains et Européens de renoms qui viennent enrichir nos collections. En clair nous donnons la possibilité à tous ceux qui veulent appartenir aux ateliers Cer’Afrique de signer avec nous. Nous possédons une galerie aux abords de la Seine à Paris qui permet d’afficher les œuvres des différents artistes. Nous avons des projets en cours : mettre en place un atelier de créations de céramique et de peinture en Côte d’ivoire pour initier les jeunes aux techniques modernes de céramique.

Relocaliser nos activités en Côte d’Ivoire qui est une plate –forme incontournable pour les arts céramiques et la culture en général.

Quelles sont les chances pour votre structure en Côte d’Ivoire ?

Cer’Afrique est le bébé de la Côte d’Ivoire qui a grandi sur les autres continents. Par le travail de taille qui a été abattu sur le terrain pendant plus d’une décennie. En Côte d’ivoire Cer’Afrique renaît de ses cendres avec de nouveaux partenaires. Vous savez la vie est un perpétuel recommencement, la vie d’une entreprise c’est comme la vie d’un être humain, il ya des hauts et des bas. A la suite de la crise qui a emporté tous nos acquis nous sommes sur le terrain pour replanter. A mon sens toutes les entreprises génératrices de revenus sont les bienvenus pour participer à la relance économique de notre pays. Qui a besoin de toutes les forces vives pour sa reconstruction.

As-tu pensé à la relève ?

J’ai formé des centaines de jeunes dont je suis très fière qui continue à officier dans ce domaine et dont le talent est reconnu ici et ailleurs. Je continue à donner plusieurs conférences en Afrique et dans le monde sur ce domaine afin de susciter des vocations. La formation dans nos programmes est un volet très important.

Quels sont tes rapports avec les autres artistes qui ne sont pas de ton domaine ?

J’entretiens de bons rapports avec les artistes en général on s’entend bien. La preuve j’étais récemment au Nigeria avec Fémi Kuti, le prince de l’Afro Beat. J’ai reçu la visite de beaucoup d’artistes chanteurs à Paris avec lesquels on a partagé des moments agréables.

C’était un véritable honneur pour moi d’être avec eux. C’est vrai que je vis comme une Hermite mais ma porte reste toujours ouverte aux artistes et artisans.

Quels sont tes espoirs?

Mes espoirs se trouvent dans la paix. Je souhaite que la paix revienne en Côte d’Ivoire et que la sécurité des biens et des personnes soient garantie c’est ce qui peut permettre aux investisseurs d’investir sans craintes de tout perdre. Je souhaite que la grande famille de la culture se retrouve comme auparavant dans la joie et le bonheur du travail bien fait.

Marlène Sih Kah
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